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Citations sur Une partie de badminton (126)

C’était ça, la vie. Des emmerdes, des deuils, des amitiés brisées, des secrets, des mensonges, des enfants qui partaient en vrille, des pépins de santé, des hauts, des bas, le grand manège, du grand n’importe quoi. Et il fallait s’en contenter. La regarder bien en face, telle qu’elle était, et s’y mouvoir debout.
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On pouvait observer ça dans tous les domaines et à tous les échelons. Pauvres gouvernements qui devaient dépenser un pognon de dingue pour s’occuper des plus vulnérables, des plus précaires, rognant des crédits qu’ils auraient tellement préféré réserver à l’enrichissement des premiers de cordée. Pauvres États prospères qui devaient accueillir des crève-la-faim, des gens fuyant la guerre, la misère ou la catastrophe climatique. Pauvres villes bourgeoises obligées d’abriter des ghettos pullulant de chômage et de délinquance et de s’occuper un minimum de leurs habitants qui ne rapportaient rien et coûtaient beaucoup. Pauvres établissements scolaires forcés d’abriter en leur sein des élèves défavorisés, récalcitrants, délaissés, largués, inadaptés, turbulents, malheureux. Pauvres parents affublés d’enfants fragiles, difficiles, remuants, apathiques, hyperactifs, angoissés, casse-cou, ingérables, maladifs, ingrats. Pauvres enfants accablés de parents vieillissants, diminués, séniles, isolés, mourants, chiants comme la pluie. Pauvres individus forcés de prendre soin des leurs. Que d’ennuis. Que de soucis. On ne pouvait jamais être tranquille, profiter bien égoïstement de son petit bonheur individuel, de sa petite maison de son petit jardin de sa petite auto, on ne pouvait pas produire et consommer, se planter devant son ordinateur et partir en vacances sans que quelqu'un vienne nous emmerder.
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À la maison, Manon et Sarah s'engueulaient dans le salon. De son côté, indifférent à leur querelle, Clément pestait contre Olivier Giroud qu'il trouvait encore plus lent dans FIFA que dans la vie – ce qui était peu dire.
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En dépit des protestations des Bretons bretonnants, d’octobre à avril il faisait moche, froid, pluvieux, tout était fermé et recouvert d’un gris sordide.
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Tous ces gens massés là n'étaient qu'une bande de petits-bourgeois égoïstes sous leurs grands airs d'éco-citoyens engagés de ses couilles (sic). Ça, pour conserver en l'état leur petit quartier de privilégiés, leur petit coin de bobos contemplatifs et de bourges à pantalons roses et bateaux amarrés au port, ils se posaient là. Mais les gens qu'on allait priver d'emploi, de salaire en empêchant la ville de se développer économiquement, ça ils s'en foutaient bien sûr. C'était typique des écolos du dimanche. Toujours à faire pleurer dans les chaumières sur le sort d'une plante sauvage ou d'un animal menacé, toujours à finasser sur les produits qu'ils avalaient, à emmerder le monde avec leurs taxes sur le diesel, mais dès qu'on parlait des gens qui crevaient la dalle, en chiaient pour seulement s'acquitter d'un plein, qui s'entassaient dans des cités insalubres ou dormaient sur le trottoir, là il n'y avait plus personne. Toujours à pleurnicher sur l'avenir de la planète mais insensibles au présent de leur prochain.
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À l’époque Paul écoutait Sarah lui retranscrire tout ça par le menu et ne pouvait s’empêcher de chantonner en son for intérieur la vieille chanson de Coluche. Misère, misè… RE . C’est toujours sur les pauvres gens, que tu t’abats obstinément. Parfois quelques notes lui échappaient. Sarah ne trouvait pas ça drôle. Je te déteste quand t’es con comme ça, lâchait-elle alors. Puis elle lui reprochait l’écart entre ce qu’il écrivait dans ses livres et son comportement dans la vie. Ah il était beau l’auteur engagé. Il était fin le romancier social. Un petit-bourgeois, voilà ce qu’il était devenu. Elle n’avait sans doute pas tort.
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Quant à Paul il était de toute façon de nouveau sans emploi. En dehors de ces dernières semaines il l’avait d’ailleurs presque toujours été en un sens. N’avait jamais pensé sérieusement que gagner sa vie en écrivant relevait d’un véritable travail. En cela il avait finalement donné raison à son père qui considérait qu’il passait sa vie en vacances.
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C’était dingue comme la perspective de fuir et de tout effacer avait le pouvoir de le regonfler à bloc, d’élargir ses poumons et son horizon. Pourtant il savait mieux que personne qu’en changeant de lieu on s’emmenait avec soi.
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L'adolescence était un cimetière. Les dépouilles d'enfants joyeux h reposaient comme la peau d'une mue.
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Comme la plupart d'entre nous son cerveau était directement relié à son intestin et son ventre révélait ce que ses pensées occultaient.
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