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EAN : 9781401295189
160 pages
DC Comics (11/01/2022)
2.5/5   1 notes
Résumé :
From comics industry titan and Ra's al Ghul's original artist, Neal Adams, comes an all-new story featuring one of the Dark Knight's greatest enemies!

Gotham City is under seige by terrorists, and Batman is determined to find the source. But when Boston Brand tries to intervene, he discovers an even more disturbing and deadly truth: the terrorists are led by an inhuman monster. Ra's al Ghul has volunteered his own private security force to aid the GCP... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
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Ce tome peut se lire indépendamment de tout autre. Il acquiert plus de saveur si le lecteur est familier des épisodes de Batman réalisés par Neal Adams & Dennis O'Neil dans les années 1970. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019-2021, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Neal Adams qui a également réalisé les couvertures. Seul le lettrage a été réalisé par une autre personne : Clem Robbins.

Dans la ville de Gotham qui a subi de lourdes destructions, un homme âgé court à en perdre haleine, attaché à son chien par une laisse, son animal familier ayant une ceinture d'explosif autour du corps. Batman intervient brusquement, prenant le chien, coupant la laisse, balançant le chien au loin. Il explose. le propriétaire est éploré, traitant Batman de monstre, mais celui-ci sort le chien de sous sa cape et le rend à son propriétaire qui aimerait bien savoir comment il s'y est pris, mais le superhéros est déjà parti en courant. Deadman (Boston Brand) arrive à Gotham et se dit que l'état de la ville fait penser à une ville du moyen orient ravagée par la guerre. Au journal, un présentateur explique que la ville a subi une attaque terroriste de grande ampleur perpétrée par des insurgés américains. Les superhéros de la Ligue de Justice sont occupés à repousser une invasion de Kryptoniens, et la police a déjà abattu des douzaines de terroristes. le journaliste continue : Batman ne ménage pas sa peine pour neutraliser des insurgés sans les tuer. Il s'en prend d'ailleurs à une équipe SWAT qui vient d'en abattre plusieurs sans sommation. Tout semble avoir commencé avec le retour du préfet de police James Gordon, revenant du Japon avec des mesures de sécurité à implémenter dans les centrales nucléaires de Gotham. Pour se faire, il fallait les arrêter pendant six semaines. Dès que le commutateur a été actionné pour les mettre à l'arrêt, les terroristes sont passés à l'action.

Batman indique à Alfred Pennyworth par son micro, qu'il arrive au coeur de la révolte. Il lui ordonne d'envoyer les drones à cette localisation dont il transmet les coordonnées. Il découvre un cyborg de haute taille se faisant appeler Khaos en train d'exhorter des détenus en tenue orange pour placer des détonateurs sur les magasins. Batman engage le combat au corps à corps contre Khaos, en dirigeant les drones contre les ex-prisonniers. Il fait mordre la poussière à Khaos, et un homme en tenue orange se met à ligoter ceux qui ont été neutralisés par les drones. Batman s'adresse à lui et comprend qu'il s'agit de Deadman. Il se retourne car une autre personne vient d'arriver sur les lieux, suivi de près par James Gordon et une équipe de policier : Ra's al Ghul. Batman ordonne à Gordon d'arrêter al Ghul, mais son ami lui répond qu'il a mis à la disposition de la police trente-cinq hommes de sa garde personnelle. Leur conversation est interrompue par l'arrivée d'autres individus en orange, et de Khaos qui a l'air d'avoir retrouvé toutes ses capacités. Batman et Deadman se relancent dans la bataille et les neutralisent rapidement. Deadman a détecté que Khaos est commandé à distance et il peut localiser où se trouve le manipulateur.

Fin des années 1960 et pendant une bonne partie des années 1970, Neal Adams a fait souffler un vent de fraîcheur dans la manière de représenter les superhéros et de raconter visuellement leurs aventures, en commençant chez DC Comics avec le personnage de Deadman (Boston Brand). Au début des années 2010, âgé de soixante-dix ans, il effectue un retour aux comics avec trois histoires pour DC Comics : Batman: Odyssey (2010-2012), Superman: The Coming of the Supermen (2016), Deadman (2018). Entretemps il réalise également deux histoires pour Marvel :
X-Men, tome 5 : First X-men (2012) avec Christos Gage, Fantastic Four : Antithesis (2020) avec Mark Waid. le bilan s'avère un peu étrange : des dessins très dynamiques, mais une histoire difficile à suivre. le lecteur a bien conscience de ces caractéristiques en se plongeant dans cette nouvelle histoire de Batman : elle vaut pour la narration visuelle et l'importance historique de l'auteur dans les comics. de fait, il se retrouve vite décontenancé : pourquoi Batman a-t-il laissé croire au propriétaire de chien que son animal avait explosé ? Peut-on sérieusement envisager de priver toute une ville d'électricité, ne serait-ce que quelques minutes ? Comment croire un seul instant à cette scène ridicule où Dick Grayson et Tim Drake essayent d'ouvrir l'accès à la Batcave dans la bibliothèque du manoir Wayne en poussant l'horloge, sous les yeux de Bruce Wayne et Damian incrédules ? Et puis d'ailleurs que faisait Deadman précisément à ce moment-là à Gotham ?

D'un autre côté, la narration visuelle reste très enlevée et embarque le lecteur qui peut volontiers faire l'effort d'accorder un surplus de suspension d'incrédulité consentie. du moment que les dessins l'emmènent dans l'aventure, il suit le mouvement. Mais voilà, l'attitude de Dick et Tim, leurs mouvements, leur langage corporel sonnent très appuyés, exagérés, artificiels, une direction d'acteurs dans l'emphase permanente pour un oui, pour un non. Quelques pages plus loin, le lecteur voit le vrai Alfred ligoté et bâillonné dans un placard, alors que le faux Alfred emmène une desserte vers la cuisine. La page d'après, le vrai Alfred éclate la tête du robot imposteur, sans aucune explication sur la manière dont il a pu se libérer. Et il n'y aura pas d'explication par la suite. Dans l'épisode 4, le lecteur a du mal à croire la violence avec laquelle Deadman s'en prend à une sorte de troll géant pour lui piquer ses bottes : pas très cohérent avec le comportement d'un héros. Plus loin encore, trois Batman mènent une mission dans le ciel et sur les toits de Gotham, aucun n'ayant revêtu sa cagoule pour masquer son visage, comme si cela n'avait aucune importance. Là encore, aucune explication de donnée, si ce n'est que le lecteur se doute que ça permet au dessinateur de lui montrer qui est qui.

Pris ainsi à rebrousse-poil, le lecteur a tendance à relever chaque petite chose qui ne fait pas sens ou qui détonne dans la narration. Chiaroscuro explique à Deadman qu'il peut comprendre les habitants de cette dimension grâce à une petite créature en forme d'amulette qu'il porte au cou, et que celle-ci se nourrit de son sang, et finit par s'incruster dans sa poitrine, précisions dépourvues de toute incidence sur le récit, étrange. Dans l'épisode 6, l'auteur consacre 4 pages à un personnage expliquant une nouvelle source d'énergie avec force détails, ce qui laisse le lecteur un peu interdit de donner autant de place à une théorie fumeuse. Il voit bien également quelques particularités un peu datées : les talons aiguilles pour le personnage féminin Chiaroscuro toujours très pratique pour se battre ou pour courir, le jeu d'acteur outré lors des séquences de dialogues exprimant une émotion toujours à son intensité maximale, quel que soit le sujet, quel que soit l'enjeu y compris le plus banal possible. Au fil des épisodes, le lecteur se rend compte que la présence bien opportune de Deadman, à ce moment-là à cet endroit-là, n'est pas la seule coïncidence bien pratique pour le déroulé de l'intrigue, au point d'en devenir artificielle comme pas permis.

D'ailleurs l'intrigue désoriente totalement le lecteur partant des attaques terroristes, pour passer à la disparition de Bruce Wayne, ou de Batman, ou peut-être des deux, pour atterrir dans une dimension parallèle de nature Fantasy, avant de passer à une sorte de jeu pour recruter le prochain Batman, et de virer à une histoire de famille autour de Boston Brand. En revanche, l'artiste reste toujours aussi impressionnant pour représenter le mouvement gracieux : le jeter de chien, le combat de Batman contre Khaos, le vol de Man-Bat et She-Bat, Deadman s'écrasant au sol, Chiaroscuro se battant contre une autre guerrière dans une taverne, les trois Batman mettant en déroute un hélicoptère en plein ciel de Gotham, Chiaroscuro perforant le torse d'un robot d'un coup de poing vif et percutant. de ce point de vue-là, l'artiste n'a rien perdu de sa force visuelle. Il a renoncé à son encrage rugueux, pour des contours plus propres, plus agréables à l'oeil. Il est indiqué qu'il a réalisé lui-même la mise en couleurs : elle est faite à l'infographie et de très bonne qualité, avec effets de relief, effets spéciaux (peut-être a-t-il supervisé un assistant qui lui a servi de main d'oeuvre).

Quatrième récit de Neal Adams pour DC Comics depuis son retour au début des années 2010. le lecteur retrouve l'impétuosité de ses mises en scène, la fougue de ses personnages, ainsi que leur grâce naturelle. Il découvre un récit qui contient énormément d'éléments : Ra's al Ghul comme l'annonce le titre, deux Robin et Nightwing, Deadman et encore un autre superhéros, un plan crédible de Ra's al Ghul contre son ennemi. Rapidement le lecteur ne sait plus trop que penser : l'intensité émotionnelle des réactions des personnages semble indiquer qu'il lui faut prêter énormément d'attention à ce qui les met dans un tel état. Mais les séquences suivantes passent à autre chose, comme si ça n'était pas si important que ça. le dynamisme de la narration visuelle ne pallie pas les autres défauts comme les discussions qui racontent beaucoup plus de choses que les dessins, mais pas forcément intéressantes, parfois sans conséquence aucune. le lecteur est également déstabilisé par des hiatus, certains provenant du fait que Batman a deux longueurs d'avance, d'autres qui restent des mystères. Une curiosité.
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Vidéo de Neal Adams
Neal Adams ! Un nom qui raisonne aussi fort que les plus grands artistes et pionniers des comics. Génial dessinateur des plus grandes séries, il a marqué les esprits avec un "Batman" incroyable de vie et de beauté, un "Green Lantern" mémorable ainsi qu?un puissant "Green Arrow", tout cela avec la collaboration fructueuse de Dennis O?Neil ! Il passe ensuite du côté de Marvel (après avoir dessiné le fameux "Superman VS. Muhammad Ali") et travaille avec l?inévitable Stan Lee sur des runs marquants de "X-Men" ou Thor. Multi récompensé, Neal Adams a en plus ?uvré pour défendre les artistes américains. Nous avons eu la chance de rencontrer ce monument au Comic Con de Paris. Une interview courte mais sans concession où Neal envoie des punchlines dignes des combats de Batman !
+ Lire la suite
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