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sur 75 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parler à Mel et pourquoi pas la reconquérir...C'est un peu court comme motivation mais c'est en tout cas ce qui a poussé Guy Collins, juriste reconverti en journaliste, à accepter de couvrir les élections au Nigeria. La belle métisse est née là-bas, d'un père nigérian et d'une mère irlandaise et quoi de plus palpitant que de pouvoir lui raconter son voyage et ses aventures dans son pays natal ? Mais d'abord, il faut y aller, atterrir en territoire inconnu, ne pas trouver son contact sur place, se débrouiller seul à Lagos, ville trépidante et tentaculaire. Et puis, oser sortir le soir, aller dans un bar, alors qu'on lui a déconseiller de le faire. Et c'est là que commencent les problèmes. Devant la boîte où il pensait se divertir, une voiture largue le corps d'une femme, sans doute une prostituée, méchamment mutilé. Guy, sorti par curiosité, se retrouve embarqué par les flics et la police, au Nigeria, ne fait pas dans la dentelle. Les coups pleuvent, les insultes fusent et le seul moyen de s'en sortir est de graisser la patte de ces fonctionnaires corrompus. Mais Guy est anglais, Guy est journaliste, Guy est une menace. Il faut lui faire suffisamment peur pour qu'il n'aille pas raconter à la BBC qu'à Lagos on pratique des crimes rituels, de la magie noire ! Une situation tendue, angoissante mais la chance finit par lui sourire et elle a les traits d'Amaka, une beauté noire toute en nattes et formes voluptueuses. Elle le sait journaliste, elle veut qu'il écrive sur le sort des prostituées au Nigeria, ces filles qu'elle côtoie, qu'elle défend et qu'elle essaie de protéger de la violence des hommes. Ensemble et au péril de leur vie, ils vont remonter la piste du tueur.

Lagos de bruit et de fureur, de sang et de sperme. Des flics et des politiciens corrompus. Des nouveaux riches et des petits caïds qui ne pensent qu'à obtenir toujours plus d'argent, toujours plus de pouvoir, toujours plus de femmes dans leurs lits. Des hommes violents, sadiques et des femmes qui subissent. Au milieu de cette jungle, Leye Adenle crée Amaka, une justicière sans peurs et sans reproches qui s'est donné pour mission de protéger les prostituées par tous les moyens, même illégaux. Et il y parachute un journaliste anglais pas très brillant. S'il était une femme, on pourrait le qualifier de godiche, de cruche, d'oie blanche mais comme il appartient au sexe dit fort, on se contentera de benêt, mou du genou, ravi de la crèche. Ce personnage fait baisser le niveau de l'intrigue à force de couardise, de maladresse, d'incompréhension totale de la situation. L'erreur la plus flagrante étant de l'avoir introduit dans le lit de la belle Amaka malgré une absence totale de sex appeal. Mais il semblerait que semer un peu de romance inutile soit une nouvelle tendance dans le monde du polar. Dommage ! Un faux pas destiné sans doute à apporter un peu de douceur dans ce polar ultra-violent qui nous emmène dans un pays peu connu et qui ne gagne pas à l'être. Dépaysant certes, mais pas entièrement convaincant. Bilan mitigé.
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Imaginez : vous êtes britannique, plutôt bien fait de votre personne, avenant, journaliste d'investigation que la probité et la passion du métier transcendent…un peu mais pas trop tout de même. de surcroit, vous vous remettez difficilement d'une rupture avec votre ex, avocate anglo-nigériane sublime qui vous a tant vanté les mérites du pays, que vous vous jetez comme la misère sur le monde sur l'opportunité d'une vie : investiguer dans le plus grand et riche pays d'Afrique, tous frais payés par le patron. Direction Lagos, métropole tentaculaire, ville de pouvoir où l'argent coule à flot et le vice tout autant. Came, prostitution, rapt, viols, guerre des gangs et même trafic d'organes.

Guy Collins en fera les frais, lui qui croyait se la couler douce au bord d'une piscine dans un hôtel grand luxe parmi les privilégiés européens. Il se fourre le doigt dans l'oeil pourtant. Et hop, le v'la-t-il pas embarqué dans une sombre histoire de meurtre rituels de prostitués qu'un tueur sanguinaire s'amuse à découper en petits morceaux pour les vendre au plus offrant. C'est que le trafic d'organes est très lucratif car ici, on croit au juju, la magie noire qui fera de vous l'homme le plus puissant, la femme la plus désirée. Suffit de trouver les bons "matériaux" et le tour est joué.

Guy Collins fait équipe avec la sculpturale Amaka, déesse nigériane bien décidée à protéger ses pauvres filles des rets des plus tordus des fétichistes. Une course contre la montre s'engage dans les bas-fonds de Lagos, à laquelle nous assistons, médusés. Ayez le coeur bien accroché les amis, tant certaines scènes donnent presque envie de rendre son MacDo du midi.



Mon avis

Je ne vous cache pas ma légère déception. J'ai tant attendu la sortie poche de ce roman que c'est un peu la douche froide. J'imaginais une percée saisissante dans le sordide, aux côtés d'un duo d'enquêteurs disparates aussi frapadingues que torturés. Au lieu de cela, l'auteur fait prendre à son récit un tournant trop léger à mon sens, et soyons clairs, Guy Collins est un bouffon risible que j'espérais voir évoluer au fil du temps. Les atermoiements d'un homme torturé par sa libido face à une Amaka sexy en diable qui le rend dingue (dans son poum poum short), nous font passer à côté de l'essentiel (point de vue personnel bien entendu). Quant à l'intrigue, elle n'est pas assez creusée. Leye Adenle a voulu dénoncer une pratique courante au Nigéria, sans aller au bout de son réquisitoire. Et pourquoi saupoudrer ce récit d'une histoire d'amour romantique et de parties de jambes en l'air ?? On s'en fout ! Voilà c'est dit
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Lagos Lady avait tout pour lui. Vraiment, vraiment tout. du moins jusqu'à ses dernières lignes. Ce qui n'était écrit nulle part, c'est que Lagos Lady n'est pas un one-shot mais un tome 1, et pas du genre à pouvoir se lire de façon indépendante mais de ceux abandonnant leur intrigue en plein milieu ; en mode « la fin au prochain numéro ». Frustrant à l'extrême, non pas à cause du fait en lui-même, mais bien parce que ce n'était pas indiqué ! Pour avoir la fin donc, il va falloir être patient, très patient, puisque celle-ci paraîtra en Septembre en VO...

Pour le reste, on passe quand même un très bon moment à suivre Guy, l'anglais ne sachant pas trop dans quoi il a mis les pieds, et Amaka, la justicière improvisée au tempérament de feu, dans les rues de Lagos ; en passant par un flic moins corrompu que la moyenne ou des petits caïds voulant jouer dans la cour des grands. le début du roman s'avère franchement longuet, mais passé le tiers de celui-ci, le rythme ne retombera plus, pour au contraire constamment s'accélérer.

Si le duo formé par les deux personnages principaux se veut complémentaire, la pseudo-romance qui se développe entre eux ne convainc pourtant pas. Trop rapide au départ, compliquée par l'attitude timorée de l'un et trop méfiante de l'autre, elle se transforme presque aussitôt en « je t'aime moi non plus » sans grand impact sur l'intrigue.
Heureusement, on peut compter sur les personnages secondaires pour développer celle-ci, à commencer par Knockout et Go-Slow, des apprentis gangsters caricaturaux tant ils manquent de jugeotte et presque drôles malgré eux, auxquels s'ajoute Catch-Fire qui, vivant dans sa maison bling-bling entouré de prostituées, ne vaut pas tellement mieux. Et puis il y a les méchants les vrais, les politicards véreux (tout le monde ou presque semble corrompu dans ce bouquin), les nouveaux riches l'étant devenus personne ne sait trop comment et la petite bourgeoisie bien comme il faut se préoccupant davantage de l'image de marque du quartier que des victimes. Tout ce petit monde plus ou moins pourri se croise, se recroise, et au fil de ces interactions se dessine une version parallèle de l'histoire, vue de l'intérieur et beaucoup plus intéressante que l'enquête hésitante d'Amaka et Guy.

Niveau ambiance, on n'est donc pas là pour rigoler, entre voitures de luxe et étudiantes n'ayant pas d'autre choix que vendre leur corps pour survivre, petites frappes prêtes à tout pour devenir « des vrais » quitte à faire vraiment n'importe quoi, pots-de-vin à gogo et quartiers qu'il vaut mieux ne même pas traverser. Dans un univers où réussir et rester intègre semblent complètement incompatibles, l'opposition et la proximité entre le luxe le plus opulent et la misère totale ne cesse jamais de transparaître. D'un côté, l'on a donc du blabla, des jeux de pouvoir et des coups de fil ; de l'autre, une scène de fusillade absolument mémorable arrivant à point nommé pour réveiller l'intérêt du lecteur. Et si l'on n'échappe pas à quelques clichés (), c'est malgré tout un plutôt bon polar que ce Lagos Lady, certes pas toujours passionnant, mais rudement bien ficelé et où l'on finit presque par se méfier de tout le monde.

Reste cette fin, ou plutôt cette non-fin qui laisse tout en suspens...
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Premier roman assez plaisant même si le coeur de l'intrigue est assez confus. On se mélange certains personnages secondaires ce qui entrave la fluidité du récit. Pour moi l'intrigue fût secondaire, j'étais plus attiré par l'ambiance et le contexte géographique de ce roman. le personnage de Guy n'est pas très attachant. Par contre le personnage d'Amake est intéressant et réaliste.
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'Lagos lady" de Leye Adenle est un formidable polar se déroulant à Lagos au Nigeria. Meurtres rituels ou meurtres tout court, prostitution, flics encore plus débiles que les pauvres types qu'ils massacrent dans leurs locaux et dont la justice n'est qu'une vague notion, racaille avec un pois chiche dans la tête et les veines pleines de substances, au milieu duquel s'est égaré Guy un journaliste anglais. Rock'n'roll, comique, rocambolesque, un polar très bien ficelé aux personnages hauts en couleur, bon dialogue, narration très imagée, j'ai adoré. En revanche, pour la comm touristique c'est mort....un des pays les plus peuplés d'Afrique et des plus riches (et là on s'interroge) ça ne fait pas du tout envie.
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Très plaisant à lire et surtout découvrir ou redécouvrir le problème de la prostitution en Afrique, le quotidien d'un policier nigérien, de compatir à l'effarement d'un blanc qui n'aurait pas du se promener seul à Lagos. C'est parfois assez hallucinant et toujours bien enlevé. Après, je reste un petit peu sur ma faim du fait de personnages un peu cliché comme la gentielle et sublime Amaka, du Britannique plus vrai que nature et peut-être la sensation que l'auteur aurait pu aller encore plus loin.
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