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EAN : 9791022608831
Editions Métailié (19/03/2020)
3.63/5   19 notes
Résumé :
À Lagos, paradis des embouteillages, un jet privé s’écrase sur une résidence dans le quartier des vieilles fortunes avec à son bord le principal candidat au poste de gouverneur. Aussitôt, on lui trouve un remplaçant, assuré d’être élu: chief Ojo.

La séduisante Amaka, l’avocate des femmes, se révolte: chief Ojo est son ennemi juré, un salaud fini, avec un goût prononcé pour les très jeunes filles et quelques cadavres dans le placard. Elle a les moyens ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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En r'tard, en r'tard, je suis vraiment en r'tard, et surtout pas d'humeur .
Désolée, mes plates excuses, mais pour une fois, je n'ai pas d'avis, et pas envie, pourtant d'habitude je ne mâche pas mes mots.
Un polar nigérian ? chouette, on va dire, une maison d'édition sérieuse qui suit bien ses auteurs, on peut avoir confiance ...mais moi, je n'ai rien envie de dire quand médiathèques, librairies, et même Amazon sont confinés. A quoi ça sert de faire saliver quand le bocal de bonbons est inaccessible ...
Merci aux éditions Metaille et à Babelio, j'avais reçu ce bouquin avant le cataclysme, depuis les feuilles sont revenues sur les arbres, mais pas la vie normale.
Ce petit mot totalement inapproprié pour vous dire que je vous souhaite à tous le meilleur pour vous et vos familles.
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A la quatrième de couverture, tout me laissait penser à un roman noir dans toute sa splendeur, classique mais efficace, avec lequel l'on peut s'attendre à passer un bon moment de lecture. Finalement, Feu pour feu est bien un roman noir, mais qui, contre toute attente, a été pour moi une lecture vraiment laborieuse.

L'intrigue n'est pas inintéressante, loin de là, de même que l'atmosphère dans laquelle elle est mise en scène : nous découvrons les machinations politiques nigérianes mise en place, tous partis confondus, pour obtenir un poste de gouverneur dans une région clé du pays. L'on entre avec perte et fracas au milieu de celles-ci, puisque les premières lignes nous font assister au crash du jet privé d'un des candidats, crash qui a ironiquement lieu sur le toit de sa villa, crash sans conteste d'origine criminelle. Une fois le remplaçant (le chief Ojo) désigné par le parrain politique du pays, c'est ensuite à celui qui mettra le plus d'argent sur le table, qui aura le plus de sang sur les mains également, ou encore celui qui bourra le plus d'urnes, que pourra revenir le poste convoité. Et c'est là qu'entre en scène Amaka, jeune avocate qui défend de manière musclée les conditions des femmes dans son pays, car elle a justement dans le collimateur Ojo depuis divers crimes, notamment sexuels, dans lequel celui-ci serait impliqué – ceci a été conté dans un premier tome, que je n'ai pas lu, mais je n'ai pas eu de mal à prendre le train en route sans -. C'est au fil de ses pérégrinations pour obtenir la justice que nous découvrons donc le Nigeria politique, plus particulièrement Lagos, dans tous ses travers qui mettent à mal le pays, mais aussi plus simplement le Nigeria populaire, qui doit faire avec ces travers jour après jour, à travers un regard parfois acerbe pour en rendre compte.

L'on pourrait se demander, après cette présentation du roman, ce que j'ai bien à lui reprocher : l'intrigue m'a en effet plu. Mais j'ai franchement eu du mal avec la narration des évènements, qui fait dans la surenchère pure et simple : trop d'informations à la fois, tout le temps, avec des informations souvent secondaires, comme la marque d'une voiture, ou d'un téléphone, etc. ; des passages d'un chapitre à un autre qui manquent de lien, et en raison desquelles l'on a au contraire l'impression de manquer des informations importantes ; tout va trop vite, à tel point que l'on peut avoir non seulement du mal à suivre le cours du récit, mais aussi à appréhender toute la richesse de l'intrigue, qui finit par être noyée sous un amas de rebondissements, pas toujours logiques d'ailleurs.

Feu pour feu est donc un excellent roman noir quant à son fond, mais qui pèche pour moi quant à sa forme : trop d'action tue l'action, et même masque ici toute l'intrigue, pourtant riche et complexe. Une lecture mi-figue mi-raisin en somme. je remercie les éditions Métailié et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Merci à Babelio et aux éditions Métailié pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.

J'ai été un peu déçue, je ne suis pas parvenue à entrer véritablement dans l'histoire. Est-ce à cause du nombre de personnages ou du sujet, je ne sais pas.

Tout se passe au moment des élections pour la place de gouverneur de la région de Lagos. le candidat Chief Adio Douglas est mort dans un curieux crash de son avion sur sa propre résidence. Qu'à cela ne tienne Otunba Oluawo à un autre candidat sous la main, son propre gendre Chief Ojo. Celui-ci a un goût prononcé pour les très jeunes filles. Amaka, avocate s'oppose à ce que cet homme soit élu.
Elle s'en prend aussi à Malik qui dirige une maison de passe en pleine forêt. Ce combat sera difficile.

Il semble que cet ouvrage soit la suite de Lagos lady, peut-être est-ce aussi pour cela que je n'ai pas vraiment apprécié ce livre pourtant très vif avec de courts chapitres qui entrelacent le récit des divers protagonistes.
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Tout d'abord, je tiens à dire que vous pouvez lire ce roman noir, qui se concentre plus particulièrement sur Amanka sans avoir lu le précédent ouvrage de Leye Adenle – même si c'est là que nous faisons la connaissance de Florentine, de Guy, l'absent-présent de ce volume, ou encore d'Ibrahim.
Nous sommes à Lagos, la plus grande ville du Nigéria, et tout donne l'impression de partir dans tous les sens possibles et imaginables. Il faut dire que deux scènes chocs ouvrent le roman. D'un côté, nous avons Douglas et sa… j'hésite sur le nom à donner : maîtresse ? call girl qu'il a mis à son bras ? montent dans un jet privé. Cela prouve déjà que le candidat et son parti ne manquent pas de moyens. Ce qui n'était pas prévu, en revanche, est que le pilote soit le fiancé de la jeune femme. Oui, le fiancé. Non, ce n'est pas une erreur. Par contre, s'en est une pour le futur gouverneur, puisque le pilote écrase l'avion sur la maison du gouverneur. Accident ? Pas vraiment.
L'autre scène choc est un lynchage que personne ne parvient à empêcher : un jeune homme, accusé de vol, est brûlé vif, et Amaka, qui se portait à son secours, manque de se faire tuer elle aussi. Elle ne saura que plus tard à qui elle doit son salut. Il n'empêche : Ibrahim, prévenu, viendra sur les lieux. Il est de la police, mieux, il est l'un des rares policiers intègres qui soient, lui et ceux qui pensent comme lui paient hélas souvent un lourd tribu à la corruption.
Et pendant ce temps, il faut bien trouver un nouveau candidat au poste de gouverneur, un candidat qui sera forcément élu, son parti a les moyens financiers pour cela. Ce sera chief Ojo. Je ne dirai pas « à sa grande joie » mais presque : chief Ojo est en délicatesse avec sa femme, qui a reçu des photos compromettantes, et il ne s'attendait pas à ce que son beau-père tout puissant, qui ne lui a jamais vraiment accordé les faveurs qu'il souhaitait, lui offre ce poste maintenant qu'il sait qu'il trompe sa fille unique. Seulement, Ojo n'est pas un personnage sympathique, et quiconque se met sur sa route finira mort et enterré, à plus fortes raisons s'il s'agit d'une jeune femme : les femmes ne sont là que pour satisfaire ses désirs. Il les aime jeunes, il apprécie même les enfants, ce qui ne dérange pas du tout Malik, fournisseur officiel de chair fraîche pour qui en veut. Autant dire que le combat d'Amaka contre lui semble perdu d'avance. Même si elle est fille d'ambassadeur. Même si elle a des protections. Même si pas grand chose ne lui fait peur. Il faut dire aussi que cette protectrice des filles des rues (voir Lagos lady) est une des rares femmes à se comporter ainsi, une des rares que l'on croise. Rare sont celles qui ont le courage de témoigner, ou de rompre le cycle infernal dans lequel elles se sont engagé – le rompre, dénoncer, c'est risquer la mort.
Alors… cette lecture est sanglante, violente, elle est intranquille parce que tout ou presque peut arriver. Les personnes fiables sont rares, et Amanka elle-même, parfois, baisse les bras – avant de se rendre à quel point, parfois l'on peut se tromper sur une personne ou sur ses intentions. La jeune femme, pourtant, va au bout du bout des choses, et les actes qu'elle commet, dans un pays qui semble miné par la corruption, où les urnes se bourrent et les votes s'achètent, sont peu à l'échelle de ce qui se déroule. Il est toujours quelqu'un pour appeler et demander un service, et une autre personne au bout du fil pour le rendre ou contacter quelqu'un qui peut le rendre – et tant pis s'il s'agit d'enlever, de tuer, ou de neutraliser quelqu'un, même de son propre camp. Quant au titre, il prend tout son sens entre le début et la fin du roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Deuxième livre de Leye Adenle. Toujours les mêmes personnages centraux. Une ambiance très originale qui ne donne pas vraiment envie d'aller faire un tour au NIgeria.

Un mélange d'histoires criminelles et politiques. Amaka, l'avocate, poursuit ses recherches et n'hésite pas à affronter le danger.

C'est très bien, une intrigue solide, des personnages bien décrits. J'avoue avoir un peu de mal à m'y retrouver dans tous les personnages, mais ça doit être de ma faute.

L'auteur, rencontré à Toulouse au salon Polar du Sud est un homme sympathique et dynamique.

Même si l'histoire est dure, c'est tout de même très rafraichissant. Ne pas hésiter à faire un tour dans le plus grand pays d'Afrique, sur les pas d'Amaka.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Du haut de ses quatre-vingts ans, il avait encore le pouvoir de choisir sénateurs et ministres, et de virer les gouverneurs selon son bon plaisir. On ne l'avait pas surnommé pour rien le "parrain des parrains".
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Quelle ironie, songea Ibrahim. Il connaissait ces gens – ceux-là même qui, d’un simple appel téléphonique, pouvaient réquisitionner les services de l’État pour sécuriser leur domicile ; des gens qui avaient le pouvoir de faire muter un officier supérieur dans les régions contrôlées par Boko Haram s’il ne comprenait pas que la mission de la police était de protéger les riches. On lui avait trop souvent demandé de “fournir des agents” pour escorter de sales gosses de riches qui partaient faire la fête avec leurs semblables – des agents de police qui, au lieu de faire leur travail de policier, se retrouvaient à porter les sacs de shopping de maîtresses à la peau blanchie. Il les connaissait comme seul un policier de haut rang pouvait les connaître. De riches criminels, voilà ce qu’ils étaient. Synonymes d’affaires rondement étouffées, d’enquêtes interrompues, d’assassinats, de racket, de vols.
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Nous ne pouvons pas laisser ces gens transformer l’État de Lagos en un champ de bataille sanglant à cause de leur avidité et de leur soif de pouvoir. Est-ce donc là le genre de personnes qui vous demandent de voter pour elles ? Des gens capables de s’entretuer, juste pour devenir gouverneurs ? S’ils sont prêts à assassiner leurs propres frères, que feront-ils une fois élus ? Hier, un avion qui s’écrase ; aujourd’hui, une tentative d’assassinat. Jusqu’où iront-ils ? Qui est le prochain sur leur liste ? Notre candidat ? Moi ? Vous, les électeurs ? Ils veulent faire de Lagos une zone de guerre.
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Il était illégal pour des civils de posséder des armes de guerre, mais il avait beau être inspecteur de police, il ne pouvait rien faire d’autre que regarder et faire semblant de ne pas voir.
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Elle devait avoir la vingtaine. Elle était grande et mince, sa peau chocolat noir était lisse et brillante, ses cheveux courts entortillés viraient au brun clair à leur extrémité. Elle portait une jupe en flanelle blanche avec une grosse rose brodée sur le devant, un bustier sans manches, des ballerines rouges, un foulard rouge au cou et des boucles d’oreilles en corail de la même couleur. Elle parvint à se faufiler et se précipita vers le corps qui ne pouvait plus être sauvé.
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Videos de Leye Adenle (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leye Adenle
Lagos, mégalopole tentaculaire du Nigeria, en Afrique de l'Ouest. 20 millions d'habitants, développement délirant, inégalités faramineuses, corruption et violence à tous les étages. Après Lagos Lady, Leye Adenle en fait l'héroïne incandescente et tragique de son nouveau livre, Feu pour feu. Roman noir, roman d'action, polar politique et sociologique, féministe et spectaculaire, un feu d'artifices.
A LIRE : Feu pour feu de Leye Adenle, traduit de l'anglais par David Fauquemberg, éd. Métailié.
UNE ÉMISSION ANIMÉE PAR Michel Abescat Christine Ferniot
RÉALISATION Pierrick Allain
TÉLÉRAMA - MAI 2020
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