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sur 75 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Guy collins, trente-six ans, ex-avocat reconverti depuis peu dans le journalisme pour une start-up londonienne, s'est porté volontaire afin de réaliser un reportage sur les prochaines élections présidentielles au Nigéria. Surpris lui-même par son geste mais guidé par la nostalgie d'une relation amoureuse, son ex est mi-négériane mi-irlandaise, il saute dans le premier avion pour Lagos. A peine débarqué, le journaliste qui devait lui servir de fixeur (guide, traducteur) lui fait faux bond... Il suit alors les conseils du concierge de l'Hôtel et entreprend une virée nocturne qui va le conduire hors des sentiers battus, le catapultant dans une sordide et sombre histoire dont il se serait bien passé. En effet lors d'une virée en solo dans un bar recommandé, le Ronnie's, il est témoin d'un fait divers: le corps sans vie d'une prostituée mutilée est retrouvée devant l'établissement gisant dans le caniveau.

Leye Adenle dans Lagos Lady brosse le tableau d'une société nigériane où le sexe et la perversion cohabitent avec la violence et la mort. Dans ce Nigeria des années 2010, où le souvenir de deux décennies de dictature (1975-1999) est encore prégnant mais qui est à présent sur le chemin de la démocratie grâce à des élections plurielles, les disparitions, enlèvements irrésolus sont monnaie courante. de plus les mutilations rituelles semblent être l'objet d'un commerce pour la magie noire, le «  juju », afin d'obtenir succès, réussite et argent dans le domaine politique, financier ou économique. Les victimes de ces crimes sont quant à elles des proies faciles: prostituées, jeunes enfants. ... "Business is business".
Entre traditions et modernisme, notre reporter britannique déboussolé va avoir du fil à retordre pour y voir clair car contre toute attente il va être embringué et impliqué dans un dossier explosif suite à son interpellation devant le Ronnie's.

Un jeu dangereux où trois protagonistes prennent le devant de la scène suite à leur rencontre dans les locaux du Commissariat.
Guy Collins, pleutre représentant de la gent masculine tour à tour desservi puis auréolé par son statut de reporter britannique.
Amaka, la Lagos lady, présidente d'une association caritative, la "Mère Teresa" de toutes les prostituées de la capitale!
Et enfin l'inspecteur Ibrahim très soucieux de l'image internationale de la police nigériane faisant tout ce qu'il peut en son pouvoir et, c'est parfois difficile, pour éviter un incident diplomatique et des éclaboussures médiatiques malveillantes: il gère en effet une équipe indisciplinée, violente, et sous l'emprise de stupéfiants divers et variés.

Le suspect numéro 1, un richissime Chief aux mains sales qui a acheté son titre pour prétendre à la respectabilité et à la reconnaissance.
Une intrigue bien construite, un rythme soutenu permettent aux lecteurs de participer à la traque en toute sécurité car à travers les protagonistes et la multitude de personnages secondaires Leye Adenle tisse patiemment une toile d'araignée pour le prendre au piège.
La distanciation narrative, l'ironie et l'humour évitent d'enfermer le lecteur dans une simple et sordide descente aux enfers en lui donnant les clés pour appréhender la complexité des enjeux, des paradoxes d'une ville en constante mutation.
Ainsi la découverte de Lagos, mégapole africaine qui draîne un flot important de migrants, est très intéressante. Une ville tentaculaire et frénétique se dessine peu à peu sous nos yeux au fil des péripéties entre bidonvilles (Ojuelegba) et quartiers résidentiels (Victoria Island ).

J'ai apprécié ce court séjour à Lagos en retenant surtout la figure féminine d' Amaka,un personnage solaire, une superwoman belle et brillante, énergique et persuasive qui se bat contre la violence faite aux femmes et à qui je prêterai volontiers les traits de la chanteuse nigériane Tiwa Savage.
Lagos Lady premier roman de Leye Andele témoigne de quelques imperfections mais augure d'un avenir prometteur pour cet auteur " considéré par sa famille comme la réincarnation du roi des Oshogbos".

Traduit de l'anglais par David Fauquemberg il a été publié en 2016 aux éditions Métailié
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"Rythme d'enfer avec des personnages impeccablement brossés", disait le bandeau-titre à l'arrière de la version poche.

Le rythme n'était pas d'enfer, d'ailleurs, un rythme trop élevé aurait nuit au récit. Un roman noir, ça se savoure, ça se déguste lentement. Attention, le récit ne manquait pas de rythme, loin de là, mais il était équilibré : ni trop rapide, ni trop lent.

Dans ce genre de roman, il ne faut pas bâcler les préliminaires, les lecteurs doivent avoir le temps de s'imprégner des atmosphères de la ville de Lagos, de ses quartiers miséreux où règne la violence, sans oublier ses quartiers riches où vivent des gens qui s'en sont mis plein les fouilles grâce à la corruption ou autres trafics pas nets.

Quant aux personnages, en effet, ils étaient bien brossés, même si le journaliste anglais était un peu mou du genou, un peu crétin aussi, tandis que la jolie Amaka avait des couilles pour trois. Je me demande même si elle n'en avait pas pour plus que 3…

Mais au moins, les méchants n'étaient pas de ceux d'opérette, ils n'avaient rien de risibles, ce sont des truands, ordinaires ou sadiques, devenu tels quels parce qu'ils n'ont pas eu le choix pour survivre ou parce que c'était le plus facile comme job, même si l'on ne fait pas vieux os et que la retraite, c'est souvent une balle que l'on se prend dans le buffet (et avant 64 ans).

M'est avis que le syndicat d'initiative ne sera pas content de la mauvaise pub que ce roman fait au pays : le Nigéria n'était pas dans mon top ten des destinations de rêves et il ne le sera jamais (surtout après cette lecture).

Ici, même si notre journaliste crèche dans un bel hôtel, ce que l'auteur nous montre, c'est ce que vous ne verrez jamais sur une carte postale ou dans un reportage d'échappées belles.

Ce que l'on voit a plus sa place dans une émission de reportage d'investigation où l'on dénonce la corruption, la violence, la politique pourrie (pléonasme, pardon), les flics véreux (on n'a pas envie de se faire arrêter par eux), le fétichisme, les croyances, la sorcellerie, la misère dans laquelle on a poussé des gens, obligeant les femmes à se prostituer pour payer des frais d'hospitalisation, pour pouvoir manger, se payer des études…

Notre journaliste n'avait pas l'intention d'enquêter sur les trafics du pays, ni sur les crimes rituels, ni sur les pratiques des policiers : il s'est juste trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est la belle Amaka, qui, en le sortant de ce mauvais pas, va lui raconter ce qu'elle fait, ce qui se passe dans son pays et lui proposer d'écrire un article sur le sujet.

Ce roman noir, sombre, n'est pas difficile à lire, l'écriture de l'auteur va au plus simple, directement, sans fioritures, sans mettre des gants, avec de temps en temps une touche d'humour, d'ironie. Les phrases se lisent toutes seules et ce roman a été lu en deux petits jours à peine, tellement il prenait aux tripes.

Malheureusement, il a manqué des émotions. Malgré le côté badass d'Amaka (ou à cause de ça ?), je suis restée en retrait par rapport aux personnages et je n'ai pas vraiment su m'attacher à eux.

Ceci ne m'a pas empêché de profiter de ma lecture et de mon incursion en territoire Africain. J'ai apprécié le voyage, en sécurité dans mon canapé. Au moins, l'auteur ne sombre jamais dans le pathos.

Un premier roman qui laisse augurer que le suivant puisse être meilleur… Ah oui, c'est un problème : la suite au prochain épisode ! Là, j'ai moins aimé, car le lecteur n'est pas prévenu au départ. Oui, je savais qu'il y avait deux tomes avec Amaka, mais pas qu'il faudrait lire le deuxième pour savoir ce qu'il en sera de son combat contre un certain Malik…

Un roman noir où la vérité est bien cachée, ou tout le monde porte un masque, où les allégeances changent plus vite que le vent, où les balles sifflent et où les flics sont aussi terribles que les truands (si pas plus terribles).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je n'imaginais pas que je devrais un jour être redevable à Didier Drogba. Déjà que j'ai un nom imprononçable ou presque, en français (alors qu'il suffit d'en lire les 3 syllabes, très normalement), j'ai appris au cour de mes voyages que mon prénom, Didier, n'était pas non plus prononçable facilement, en anglais ou en espagnol.

Jusqu'à ce que Didier Drogba devienne célèbre, ce qui fait que de temps en temps, en passant une frontière, un douanier me le fasse remarquer en souriant.

C'est aussi ce que m'a dit Leye Adenle en me dédicaçant son premier ouvrage.

J'avoue que même si j'aime beaucoup voyager, la lecture de "Lagos Lady" ne me donne pas vraiment envie d'aller faire du tourisme au Nigéria... En revanche, côté polar, on est servi, et bien servi ! Un "journaliste" anglais se retrouve expédié au Nigéria, et se trouve impliqué dans une série de meurtres. Voilà le résumé. Pour être plus précis, ça flingue et ça meurt beaucoup.

Polar que je qualifie de très moderne, par son rythme, ses personnages, ses chapitres qui s'enchainent, c'est fort.

A découvrir à défaut d'à visiter, mais ça n'engage que moi !
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Il était dans ma PAL depuis quatre ans, depuis Quai du polar 2016. J'ai même lu la suite, Feu pour feu, avant de lire celui-ci. Ce "changement d'ordre" n'a pourtant pas nui à ma compréhension du tome 2. Paradoxe ? Oui, puisque les deux intrigues se suivent.
Le personnage principal, de prime abord, est Guy Collins. Il est journaliste, du moins, il essaie de le rester, et se retrouve pris dans une affaire qui le dépasse assez rapidement. Aussi l'apparition d'Amaka dans l'intrigue et dans sa vie est comme une bouffée d'oxygène pour lui - et tant pis si Amaka s'intéresse à lui parce qu'elle le prend pour un reporter de la prestigieuse BBC. Amaka n'est pas une "bonne fée" que pour lui. Elle vient en aide à celles que personne ne voit, ces femmes, ces jeunes filles qui sont des proies faciles, mais qui savent qu'elles peuvent toujours compter sur Amaka. Prendre des précautions, faire attention, relever les plaques d'immatriculation, la vie d'une prostitués à Lagos, c'est être constamment sur ses gardes pour espérer survivre.Quand je parle de "proie", je parle aussi du "matériel" nécessaire pour la sorcellerie, le "juju", qui a besoin d'organes humains pour sa pratique. Oui, au XXI siècle, cela existe encore - les hommes de pouvoir se soucient plus du pouvoir, justement, que des femmes ou des enfants. N'oublions pas la corruption et la drogue, et nous arrivons à un portrait presque complet de ce qui se passe à Lagos.
La police ? Elle est difficile à cerner (elle l'est davantage dans le second tome) parce qu'elle doit aussi enquêter, même si elle semble en retrait, et si ces méthodes sont très éloignées de ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Oui, il faut des résultats, c'est un leitmotiv quel que soit le pays évoqué. La manière dont le résultat est obtenu est ce qui diffère. Quant à la vérité, on repassera.
Un polar qui bouscule.
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Avec Lagos lady, le nigérian Leye Adenle signe un remarquable premier roman déroulant une intrigue bien menée à un rythme effréné.
Son personnage, le journaleux Guy Collins est envoyé par son employeur à Lagos, la capitale économique du Nigéria, pour couvrir les élections présidentielles. le soir même de son arrivée, il s'aventure seul dans la mégapole nigériane et se retrouve malencontreusement embarqué par la police, après le meurtre ultra violent d'une jeune prostituée. Il est délivré de sa geôle par la sublime Amaka, qui lie son sort au sien. Cette surperwoman, ange gardien des filles de la rue, un brin tête brûlée, est selon moi la véritable héroïne de cette histoire. Avec Guy Collins le journaliste naïf et maladroit, elle forme un duo d'enquêteurs détonnant, qui tentera de résoudre une très sombre affaire de crimes rituels.
Leye Adenle décrit dans son roman un univers violent et impitoyable dont les jeunes femmes sont les premières victimes. Par le biais de cet ouvrage, il dénonce la criminalité endémique et la corruption qui gangrène la société nigériane tout en creusant irrémédiablement l'écart entre les plus riches retranchés à Victoria Island et les plus pauvres qui survivent à peine dans les bas quartiers.
Il ne m'aura fallu que quelques heures pour dévorer ce polar à la sauce nigériane. Quelques trois cent trente trois pages qui m'ont plongée au coeur de Lagos ; la ville la plus dangereuse d'Afrique.
Lagos lady est à la fois un roman policier sombre et violent mais également un polar afro drôle et palpitant ; je vous le recommande !

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Guy Collins est un journaliste anglais de second ordre en poste au Nigéria. Un soir, il sort boire un verre, et mater un peu (il a beau dire, un mec reste un mec …) Oui, mais au même moment, le corps mutilé d'une femme y jeté non loin de là. Un peu trop curieux il est ramassé par la police nigériane. Il ne doit son salut qu'à Amaka .

Amaka, est une maitresse femme qui investit son temps, et son âme à la protection des prostituées de Lagos. Lagos, capitale nigériane est un bordel à ciel ouvert, un bidonville. le seul havre de tranquillité, est Victoria Island camp retranché pour les notables et les gros caïds locaux ; lesquels sont le plus souvent les deux à la fois, d'ailleurs.

Si Amaka sort Guy du pétrin, ça n'est pas pour ses beaux yeux –encore que- mais pour que ce dernier mette sa prétendue notoriété journalistique au service de son association d'aide. Elle l'embarque à ses côté pour traquer tout ce que Lagos compte de pervers, de corrompus .Amaka c'est l'Africaine dans ce qu'elle a de meilleure : maternelle, protectrice, la tigresse qui ne lâche rien, la séductrice, la sensuelle, la féminité à fleur de peau.
C'est sans doute un peu de cela que Guy est venu chercher ici en réclamant une mission pas vraiment définie ; son ex -compagne est nigériane …

Autour de ces personnages, gravitent les méchants, les sadiques, les pervers dont on devine peu à peu les " motivations" et le mode de fonctionnement.

Tout cela est écrit est écrit sur un mode très dynamique, qui ne laissa aucun temps mort, et dont le déroulé final donnera quelques sueurs froides au lecteur.

L'auteur nous donne à voir un aspect bien glauque de son pays en proie aux difficultés économiques après avoir connu un essor important grâce notamment à son pétrole, mais aussi empêtré dans une corruption endémique générateurs d'inégalités et de pauvreté massives.

Pas certaine qu'il ne donne envie d'aller y passer nos prochaines vacances !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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un tout petit peu déçu,j'en attendais quelque chose de plus ambitieux notamment avec le personnage d'Amaka qui aurait pu être encore plus fort si on lui avait laissé plus de place. Elle se retrouve enfermée entre le nombre important de personnages et le fait qu'elle ne soit pas la narratrice de son propre fil narratif mais vu seulement par les yeux d'un autre.
Mais c'est seulement un petit bémol qui n'a rien de rédhibitoire. à côté de ça on a le droit à une très intéressante plongée dans les bas-fonds de Lagos où la violence,la prostitution et surtout la corruption galopante sont de véritables institutions.C'est très rythmé (avec l'alternance des narrateurs et des chapitres courts),dynamique, violent et assez drôle. Une bonne première pour Leye Adenle
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Etre une jeune femme dans certains pays d'Afrique n'est pas une chose facile  , mais quand vous êtes obligé de vous prostituer pour survivre dans une mégalopole de plus de 13 millions d'habitants comme Lagos , Nigeria , cela peut s'avérer être dangereux . Heureusement pour ces femmes qui sont dans la rue elles peuvent compter sur le soutien d'Amaka , une jeune et jolie nigérienne , qui gère avec beaucoup de sang-froid son association Les Bons Samaritains aidant les filles à ne pas faire de mauvaise rencontre et leur apportant l'aide psychologique dont elles ont besoin quotidiennement. Amaka va être également d'un grand secours en sortant des geôles de la police le journaliste anglais Guy Collins , qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment , témoin gênant découvrant le corps mutilé d'une prostituée devant la boîte de nuit où il passait la soirée .
Il se trouvera ainsi embarqué malgré lui dans une enquête visant à démasquer les coupables de ce meurtre rituel et à ne pas laisser ce crime impuni .
Un roman captivant qui ne vous laissera pas indifférent à ces souffrances humaines , quantités négligeables pour certains , méritant de l'aide et de la compassion pour d'autres . Un combat de tous les instants entre ces trafiquants du désespoir qui tuent sans état d'âme et ces bénévoles qui se dévouent avec beaucoup d'amour pour leur prochain . Un voyage dépaysant et sans concession dans cette capitale africaine synonyme d'eldorado pour ces populations venues du Nigeria ou des pays limitrophes qui vont vite découvrir la réalité de la pauvreté et pour lesquels survie va vite rimer avec sacrifice , débrouille voir exactions en tout genre .
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Nigéria. Lagos. On lui avait dit de ne pas sortir tout seul la nuit, on lui avait dit que la violence était partout, on ne lui avait pas dit qu'en sortant pour fumer une clope, il verrait sur le trottoir le cadavre d'une femme aux seins tranchés et qu'il serait embarqué par des flics plutôt antipathiques. le reporter Guy Collins ne sait plus pourquoi il a accepté ce reportage sur les élections présidentielles. Par un heureux concours de circonstances, Amaka, la confidente et défenseuse des prostituées, va le sortir de ce trou à rats. En contrepartie, elle lui demande d'enquêter sur les meurtres et disparitions qui sèment la terreur dans les rangs de ses protégées. Quand il est question de juju Guy envisage de faire rapido-presto ses bagages.

Lagos est un monstre urbain. Cité tentaculaire qui devrait voir sa population atteindre les 25 millions d'habitants en 2020 - les chiffres sont invérifiables tant son développement est rapide. Ce n'est pas la capitale du Nigéria mais elle est considérée à la fois comme étant très attractive et d'une intense brutalité. Sa démesure engendre le désordre.

C'est dans cette mégalopole que se déroule cette histoire où l'on passe des quartiers déshérités à Victoria Island, secteur abritant les populations fortunées. Ainsi, le lien va se créer entre ces deux univers qui ont un point commun : la violence. Violence psychologique - intimidation, emprisonnement, domination -, violence physique - viols, meurtres, torture - ; violence policière, entre gangs, violence et rituels magiques. Cet aperçu des différentes formes de violence dans cette contrée fout les jetons. Fort heureusement, nous n'assisterons pas à toutes les scènes mais nous connaîtrons leurs conséquences, pas de racolage. C'est ainsi qu'en suivant les pas de Amaka nous allons découvrir la face sombre de la ville, ses proies - ces prostituées togolaises ou ghanéennes -, ses flics qui sont capables de tirer sur un cadavre dans le poste de police, ses élites corrompues qui conjurent le sort - les élections sont proches - en pratiquant des actes de sorcellerie ou qui fréquentent des harems de luxe dans des zones isolées, loin des regards, ses gangs adeptes du règlement de compte comme d'autres vont au supermarché. le vice dans tous ses états.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/01/un-ange-passe-lagos-lady-leye-adenle.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Parmi les valeurs sûres et reconnues du polar sud-africain anglophone (hors Afrique du Sud), on inclura le Nigérian Leye Adenle et Lagos Lady qui donne le rôle principal à la capitale du Nigéria et à ses 12 millions d'habitants. Un jeune journaliste se trouve là où il n'aurait pas dû être et les événements s'enchaînent. Comme souvent dans le polar africain, la réalité se mêle à la sorcellerie, les très riches s'opposent aux très pauvres, sur fond de magouilles, de corruption et j'en passe. Il y a de l'action et du suspense, mais aussi de beaux et forts personnages, prêts à tout pour faire aller les choses dans le bon sens. Un livre dense et attachant à découvrir.
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