Il est plus raisonnable de dormir toute l'après-midi et de rester debout la nuit. Il n'y a que les vieux, les enfants et les imbéciles qui ignorent les charmes d'une nuit blanche.
Il y a dans la nuit quelque chose qui m'attire. Un silence qu'on ne peut retrouver dans le jour. Une sensation d'épaisseur et de lourdeur difficile à définir. Une impression de finitude. J'aime attendre le lever du jour, voir d'un coup la ville s'éveiller. Il est plus raisonnable de dormir toute l'après-midi et de rester debout la nuit.
(…) autant je ne peux pas comprendre ce qui cloche chez Yasmine. Pourtant, elle est intelligente, c’est ce que me disaient ses enseignants lorsque j’allais récupérer son bulletin de notes au lycée, à la fin de chaque trimestre. Qu’elle était brillante, qu’elle irait loin. Loin, loin, moi je ne veux pas qu’elle aille loin ! Je veux qu’elle aille à la fac, qu’elle trouve un bon travail, un bon mari, qu’elle sourie de temps en temps et c’est bien assez, non ?
Je me retourne dans mon petit lit. Les draps sont humides, je transpire beaucoup en ce moment. Les bruits dans la rue m'empêchent de trouver le sommeil. Les jeunes de mon quartier se réunissent toutes les nuits pour fumer un peu, jouer aux dominos et refaire l'Algérie à coups de grands discours patriotiques. Lorsqu'ils ne parlent pas de quitter le pays, ils parlent de mourir pour lui.
Il y a dans la nuit quelque chose qui m'attire. Un silence qu'on ne peut retrouver dans le jour. Une sensation d'épaisseur et de lourdeur difficile a définir. Une impression de finitude.
J’ai envie de vomir. Pas seulement de la nourriture ou de la bile, mais de vomir tout ce que contient mon corps. De me vomir
« Je n’ai ni passé, ni avenir, juste un présent qui s’étire comme un chewing-gum à cinq dinars. »
Faire l'autruche n'est pas de tout repos, mais ça nous permet de continuer à vivre sous le même toit sans détourner sans cesse les yeux.
"Les papiches crient : papicha, papicha!
Et moi je cours, les cheveux dans le vent,
Le sourire aux lèvres, les ballerines par devant,"
http://monboudoirdelivres.blogspot.com/
Elle l’aime plus que tout : il est son chat, sa vie, son trésor, son ange, son petite garçon, sa raison d’exister, son miracle, son bébé. Elle est sa puce, sa femme, sa chérie, sa poule. Ils finissent par rompre. Il a dit qu’elle était grosse. Elle a dit qu’il embrassait mal, il devient un salaud, un connard, un enfoiré, un tortionnaire. Elle est une garce, une conne, une poufiasse, une gamine