Te souviens-tu ?…
Te souviens-tu ? Nous nous sommes rencontrés, séparés
Le soleil était jaune comme le wars
Le vent asphyxié
Sans te frôler, j’ai imaginé tes seins
Tes reins, tes hanches et plus bas
L’étoile du nombril
L’idée de redevenir enfant
Rendait ses traits à mon visage
Et à mon âge ses premiers chagrins
Chant est le chemin de sa maison…
Chant est le chemin de sa maison
Une branche ici est bruissement
Une pierre par là est signe de la main
Et la terre est couche
De la main de l’air
Sur la route de sa maison
Est tombée la rose des prophètes.
Je ne suis pas arrivé…
Je ne suis pas arrivé
Ton corps va, vient, s’élève
Tombe – Une nuit
Se perd entre tes seins. Ce pli ?
Non…
Je ne suis pas arrivé. Un dé de tristesse
Roule du haut des épaules – supplication
Je ne suis pas arrivé. Je ne suis pas arrivé
Ton croissant de lune ? Que dis-tu ? Nos lèvres. Ville
De nos secrets ? Nous ne sommes pas arrivés
Nous ne sommes pas arrivés
Tous ces signes…
Tous ces signes habitent le paradis de la promesse,
et mon illusion féminine. Je m’agite
entre ses bras créateurs –
Où es-tu ? Puise-moi
Prête-moi l’eau de ton cœur. Prends-moi vers toi,
vers les flammes de ton désir merveilleux.
Douceur suave…
Douceur suave ! Ma salive voyage encore en elle :
Ma langue est sucre,
Et dans mes lèvres, une folie.
La mort est prisonnière…
La mort est prisonnière
Vous êtes, mon amour et toi, les gardiens.
Même après la nuit de la chute…
Même après la nuit de la chute
jusqu’à l’abîme, tu resteras
dans les orbites de nos proches et amis
Une demeure : La poésie comme l’amour a ses portes
et ses légendes
Elle accorde pour les amants et les poètes les baies de
ses désirs,
les couches de ses voluptés,
et ses répits.
Notre mort sera
une autre langue
dans les ascensions de nos futurs secrets.
Un vide…
Un vide entre ma poitrine et mon cou.
Vide
entre la chaleur du croissant réfléchi sur les eaux
du triangle et la chaleur des mains –
Comment dire
ce vide à tes membres lunaires ? Et quand ?
Comment détruire ses murs ?
Alors que tu es l’interlocuteur, et le détenteur
de ses secrets ?
Ce ne sont ni ses bras…
Ce ne sont ni ses bras
ni ses pas
c’est son corps qui ouvre l’horizon.
Amour…
Amour –
Astre qui mendie
l’espace.