Je n'obéis pas à ton appel, soleil
Et ne me le lèverai pas maintenant. Non.
Les oreillers restent encore ivres
De la splendeur de nos corps
Et le lit est nostalgie...
Notre sommeil est voyage dans la galaxie de nos passions
Notre sommeil est notre soleil
Vers la nuit des images
Où nous partagions les rêves
Et les voiles
Des marins de l'amour
Et que nous découvrions leurs rivages :
Flux et reflux, nous nous élevons et nous descendons
Mon corps voyageait dans un navire
De nostalgie,
Et mes chants dans un navire
D'étincelles-
Vers la nuit des images
Endormie
Son visage est fleurs et roses
Ses couleurs s'apprivoisent
Ses couleurs se séparent
Tantôt braise trémière
Tantôt gardénia, accouplé au jasmin
Et parfois étoile
Qui flotte sur la barque de nénuphar
Nos corps
Forêt de bourgeons
Et le temps
Pareil à un parfum
Sort de ses calices
Le coussin me prit dans ses bras…
Le coussin me prit dans ses bras
lorsque je commençai à pleurer
dessinant mon rêve avec les larmes.
/Traduction Vénus Khoury-Ghata
Mon Amour
respire par le poumon des choses
accède au poème
dans une rose dans un rai de poussière.
Il confie ses états à l'univers
comme le vent et le soleil
quand ils fendent la poitrine du paysage
versant leur encre sur le livre de la terre.
L’aube pare son corps…
L’aube pare son corps
son corps pare la nuit.
Prends garde au soleil…
Prends garde au soleil ouvre-lui ta poitrine
ô poète.
La clôture allonge son cou…
La clôture allonge son cou – la nouvelle lune
Se plie sur son arc
Et le jardin tissé par ses plantes
Fouille la nuit de son regard :
D’où viens-tu, croissant de lune ?
Vacarme dans nos galaxies, l’entends-tu ?
Ne parle pas mais promets
D’être le même que le jour de notre rencontre
Dans ses bras
D’être la séduction
Le secret trouble et la question
Le champ a réveillé ses enfants…
Le champ a réveillé ses enfants
Son visage est chœur, ses mains sont cithare
Les oiseaux récitent leur passion
Un rossignol ravale sa langueur
Trempe sa corde
Dans le nectar de l’arbre