« Je le soupçonne de vouloir me féconder pour verrouiller notre amour. » (p. 11)
"Je suis nostalgique de la force qui m'habitait pendant ma grossesse, et qu'on a sortie de moi en même temps que le placenta."
"En intervenant dans un processus naturel, en déshumanisant l'accouchement, en légalisant la violence obstétricale, les pouvoirs publics privent les femmes de leur liberté et prennent le contrôle de leur corps."
"Les médecins sont des hommes comme les autres, capables de passer sur leurs patients la colère liée à une déception dans leur vie personnelle, capables de ne pas réussir, parfois, à laisser leurs soucis à la porte du cabinet ou de l'hôpital."
Je suis une plage qui attend la prochaine vague, avant d'être mère je suis la mer qui avance et recule, je suis à moi seule le roulis, je suis la houle, je suis les eaux et je suis les flots sur lesquels un bateau gouverné par un matelot prénommé Ulysse s'apprête à terminer son beau voyage. L'odyssée de la vie.
« J’ai un secret dans le ventre. Et un sacré creux dans l’estomac. » (p. 70)
« Le vrai progrès ne serait-il pas que chacune ait le choix ? » (p. 95)
Les femmes accouchent en position gynécologique, étendues sur le dos, les pieds dans les étriers. En « décubitus dorsal». Une position créée par et pour la médecine, alors que l'accouchement est naturel, animal, que la femme donne la vie en tant que mammifère et que le corps peut réclamer que l'on soit à quatre pattes, accroupie, tournée sur le côté...
Les femmes se laissent violenter et imposer un rythme qui n’est plus celui du corps mais celui de la rentabilité hospitalière. Les femmes se laissent anesthésier par les discours médicaux et oublient ce que la naissance a de naturel.
Etre une femme, c'est faire comme si de rien n'était. Le sang menstruel doit être tu, masqué, nié. Toutes les publicités pour les protections mettent en avant discrétion et invisibilité. Les publicités nous disent qu'être femme, c'est faire comme si les règles n'existaient pas.