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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un village sarde que les jeunes ont déserté. Ne reste que les vieux avec leur vie linéaire... Jusqu'au jour où débarquent un groupe de migrants. C'est la peur qui arrive en premier, puis l'entraide et enfin l'acceptation. N'est peut-être pas le sauveur qui on pense... L'écriture, propre à cette écrivaine, en a fait un genre de fable. Bien aimé dont le sujet est abordé, quand même un peu trop de pages sur la religion.
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Que représente la vie des autres à nos yeux d'occidentaux?
Milena Agus nous fait partager avec "Une saison douce" une période transitoire d'un village abandonné de Sardaigne.
Des migrants et leurs humanitaires viennent s'installer dans le hameau délaissé par la jeunesse.
Les premiers contacts seront ceux des femmes sardes qui désirent apporter du confort aux malheureux africains en guenilles.
Puis peu à peu La Ruine, lieu de séjour pour les réfugiés va devenir une plaque tournante d'échanges réciproques.
La restauration de bâtiments, la création d'un potager, la réhabilitation du terrain de foot vont amener les villageois à ouvrir les yeux sur leurs négligence devant des hommes dépourvus de tout. La réciprocité fera revivre le hameau et un espoir de vie nouvelle pour les migrants.
Avec la galerie de portraits, Milena Agus mêle avec talent les différentes cultures et mentalités qui font la richesse de l'humanité.
Une histoire positive qui présente une autre réalité que celle des médias à l'heure actuelle.
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L'arrivée non préparée de migrants accompagnées d'humanitaires dans un petit village sarde sans charme va bouleverser les habitudes et les relations…

Une petite histoire sans angélisme mais avec beaucoup de tendresse sur les rêves de l'immigration et leurs réalités.
Lien : https://www.noid.ch/une-sais..
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Dans un village reculé de Sardaigne, les habitants voient leur quotidien bouleversé par l'arrivée de migrants. D'abord méfiantes envers ceux qu'elles nomment "les envahisseurs", un groupe de femmes (dont la narratrice), animées par la curiosité et par l'ennui, se rendent en cachette à la Ruine, une vieille bâtisse délabrée devenu lieu d'affectation.

Les humanitaires qui y oeuvrent ont des profils très différents : un professeur, une étudiante, un ancien dealer, un ingénieur... Au village, il y a aussi "Les autres", qui voient d'un mauvais oeil tout cela.

J'ai trouvé l'écriture de ce livre davantage dans le style de "Prends garde". Mais je n'ai pas retrouvé le côté fantasque qui prédomine dans la plupart des romans de Milena Agus. J'ai bien aimé le début, mais j'ai peu à peu décroché, ne parvenant pas à entrer dans les personnalités des trop nombreux (à mon goût) personnages et finalement n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à la poursuite de la lecture. L'intrigue n'est pas parvenue à me captiver.
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Des "envahisseurs" arrivent à la nuit tombée dans un village reclus de Sardaigne spécialisé dans la culture de l'artichaut et de la biomasse.
Après la méfiance et le rejet, quelques femmes entre deux âges se rapprochent de ces migrants et de leurs humanitaires.
Une aide s'organise, d'abord sommaire puis plus conséquente. Des liens se tissent, d'autres Sardes, les hommes, se dérident et s'investissent.

Ces villageois atones, abandonnés de leurs enfants partis au loin, vont sortir de leur léthargie et de leur monoculture, pour découvrir une autre réalité, bien plus tragique que la leur. Une réalité qui va bousculer leurs préjugés et leurs croyances.

C'est un roman plein d'humanité, mais le style bavard et détaché, le choix narratif (utilisation du "nous les femmes"), m'ont un peu laissée en marge de cette histoire et de ces personnages.
Sans tomber dans le larmoyant dégoulinant, j'aime un peu plus d'émotion. Question de gout…

Lien : https://carpentersracontent...
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Le Campidanese est un petit village perdu et paisible de Sardaigne qui vit de la culture des artichauts, un "hameau baignant dans le silence... qui évoque un western après le passage des méchants". le train ne s'y arrête plus, le maire, le médecin et le curé se trouvent dans le village voisin, l'école est fermée, aucun enfant ne naît plus ici. Les enfants du village qui l'ont quitté répugnent à y revenir, même lorsque leurs parents veulent les réunir pour Noël. Un village qui meurt lentement, un horizon limité pour les villageois aux idées tout aussi limitées quant aux évolutions de la société.

Un jour tous voient arriver avec horreur, cachés derrière leurs volets, des migrants qu'ils qualifient tout de suite d'envahisseurs. Personne n'est prêt à ouvrir sa porte à ces êtres majoritairement noirs. Accompagnés d'humanitaires, des Blancs tout aussi étranges que les migrants aux yeux des villageois, ils vont s'installer dans le Rudere, la Ruine, une maison abandonnée, sans toit ni eau courante ni électricité qui leur a été attribuée par les autorités.

Dans un premier temps les autochtones leur fournissent de mauvaise grâce du matériel de première nécessité. Peu à peu, un groupe de femmes, un choeur de femmes qui s'exprime dans le roman, se rapproche des migrants entrainant la division dans le village. Certaines femmes, les maris et les belles-mères, dénommés les Autres, voient d'un mauvais oeil la proximité de ce choeur de femmes avec les migrants. Chez les migrants il en est de même, les sentiments sont très partagés, certains sont déçus par ce lieu où ils ont atterri qui leur apparait aussi désolé que celui qu'ils ont quitté au péril de leur vie.

Ce texte a des allures de fable. L'histoire se déroule dans un village sinistré, petit et étriqué comme la vie de ses villageois à qui a été confiée la tâche d'accueillir des gens encore plus éprouvés qu'eux. Des femmes autochtones qui ont sombré dans l'apathie "nous n'étions pas méchants, mais les forces nous manquaient", après avoir dans un premier temps rejeté les migrants, découvrent la satisfaction de s'occuper de quelqu'un, trouvent une raison de vivre en se rendant utiles à ceux qui ont encore moins de chance qu'elles. Ces femmes qui ne voient que très rarement leurs propres enfants ont l'impression de former une famille avec les migrants. Traitées comme des pestiférées par les Autres qui se tiennent à l'écart de l'aventure auprès de ceux qu'ils nomment "une bouillabaisse de Blancs, de Noirs, de gays, de musulmans, d'évangéliques et de catholiques", elles apprennent une autre façon d'être au monde et vont vivre une belle saison douce avec les migrants. On ne sait pas quelle communauté a le plus aidé l'autre et cela n'a aucune importance...
Le sujet m'attirait beaucoup mais je sors de ma lecture avec un avis assez mitigé, j'aurai vraiment adoré plus apprécier ce récit. Milena Agus a indéniablement un grand talent de conteuse, son évocation d'une terre âpre, d'un village qui se meurt est très réussie. Mais ma lecture a parfois manqué de fluidité, je ne sais pas si cela vient de la traduction, les personnages ne m'ont pas marquée, ils manquent sans doute d'épaisseur. Un texte globalement beau auquel je peux cependant reprocher d'être assez moralisateur et de ne mettre en avant que l'aspect idyllique des relations entre paysans et migrants.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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C'est une histoire qui rappelle la réalité d'aujourd'hui. Un petit village voit arriver un groupe d'émigrés noirs, mal vêtus, et épuisés accompagné d'humanitaires blancs. Ils s'installent dans une ruine au milieu du village. Les villageois tout d'abord apeurés reprennent confiance, une sorte de modus vivendi s'établit entre eux et malgré la méfiance des noirs, une sorte de dynamisme s'installe et une paix plus ou moins stable règne. le départ des migrants en bus pour d'autres régions d'Europe laisse le village reprendre ses allures d'abandon. Un récit poétique et plein d'humanité qui nous fait réfléchir à l'existence épouvantable des émigrés. JB
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Chronique d'un village sarde aussi reculé que déclinant. On y voit débarquer des "envahisseurs" càd des migrants escortés par des humanitaires. Une partie des femmes du village aident les malheureux. Les autres se braquent contre. Quand ces intrus repartiront, les femmes seront tristes mais... repartiront aussi d'un pied plus enthousiaste... Mouais. Ça se laisse lire, c'est sympathoche mais je me suis ennuyée à ce récit douçâtre qui contient beaucoup de redites. Les personnages sont flous. Il ne se passe pas grand-chose. C'est consensuel à bloc. Bref, je regrette de l'avoir ht (Ko) mais pressée par le délai 007 pas réussi à l'emprunter.
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Un petit village sarde, pauvre et perdu, voit un jour arriver un groupe de migrants, un peu déçus de ne pas être "vraiment en Europe" ; ils sont accompagnés d'humanitaires un peu farfelus.
Tous, habitants, migrants, accompagnants vont devoir vivre dans le même village et s'habituer les uns aux autres ; et c'est la façon qu'a l'écrivaine sarde Milena Agus de raconter cette habituation qui est à la fois triste et comique !
Triste parce que la situation qui se révèle au fil des pages est terrible : tous ces déplacés ont fui un régime totalitaire, un dictateur, le manque de liberté, le risque d'être emprisonné ou tué, un pays pauvre et sans travail, et ont eu affaire à des passeurs...
Drôle, parce que les mots employés par l'autrice montrent qu'il y a toujours un côté cocasse même dans une situation dramatique.

Les humanitaires sont plutôt étonnants dans ce texte : une "tantine" qui fait avec un neveu, au téléphone, ses devoirs de grec ancien, un ingénieur machiste, un professeur de math dont toutes les élèves sont amoureuses, un vendeur de sex-shop à l'affût d'aventures sexuelles, et une évangélique donneuse de leçons.

Les changements ne se font pas attendre bien longtemps : plusieurs villageoises curieuses visitent les "envahisseurs" installés dans une vieille maison surnommée La Ruine, et sont reçues dans la plus belle maison du village où elles n'avaient jamais pénétré ; bientôt, les villageois qui n'avaient plus beaucoup d'entrain avant l'arrivée des étrangers se remirent à faire des projets...

L'histoire est racontée par une narratrice qui fait partie du choeur des villageoises ; il y a aussi leurs maris et puis les "envahisseurs" qui vont être nommés au fur et à mesure qu'ils cesseront d'être des étrangers pour devenir des personnes connues, même "l'enfant le plus antipathique du monde"...

En plus de nous raconter l'histoire d'un village moche et délaissé "assailli" par des migrants, cet écrit est un prétexte pour parler de grandes choses sérieuses tout en utilisant un ton plutôt naïf et fantaisiste : Dieu, Allah, les relations hommes/femmes, la famille, la politique, les réfugiés, les amitiés et l'exil et ses espoirs bien sûr.

Premières phrases : " Les jours d'avant, debout devant nos armoires, nous avions interverti nos garde-robes, celles d'été au-dessus, celles d'hiver en dessous. Cette tâche accomplie, nous éprouvâmes la satisfaction de voir chaque chose à sa place, alors que bientôt, plus rien ne le serait. Les envahisseurs débarquèrent et nous prirent par surprise.
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Des migrants arrivent dans un petit hameau oublié de Sardaigne où les habitants vivotent de la culture de l'artichaut. Les jeunes sont partis à la ville, les autochtones vieillissent dans l'ennui et laissent les choses aller. L'arrivée de ces « envahisseurs » les bouleverse et remet leur quotidien en branle. Les envahisseurs, eux aussi, sont mécontents. Ce n'est pas dans un village qu'ils souhaitent vivre après tout le mal qu'ils se sont donnés pour venir jusqu'en Europe. Voilà recréé le microcosme de notre société. Les jours passent et chacun apprivoise l'autre petit à petit jusqu'à créer une nouvelle communauté, solidaire. Jusqu'au jour où « les envahisseurs » peuvent repartir vers un nouvel horizon, peut-être plus propice à leurs voeux. Dommage, on aurait presque aimé que le conte finisse bien. En tous les cas, merci à Milena Agus d'avoir écrit ce roman du réveil de la solidarité. Tout le temps de ma lecture, j'ai eu l'impression de vivre au milieu de tous ses personnages très attachants.
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