AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 221 notes
5
13 avis
4
31 avis
3
13 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Oui, pour moi, c'est la plus belle histoire d'amour du monde".
Ce n'est pas de moi, mais d'Aragon , "préfaceur" et "traducteur "de ce livre.
Je serai moins enthousiaste, d'autant plus qu'Aragon n'a pas vu " coup de foudre à Nothing Hill", ce qui pourrait entrainer la révision de son jugement. :)

Nous voilà en Kirghizie, entre montagne et steppe en 1943. Les hommes ont déserté le village où restent les femmes , les enfants, les vieux et les blessés de guerre. le mari de Djamilia , blessé au front, doit rentrer sous peu. Pendant ce temps, elle porte le grain à la gare dans des conditions très dures.

Bon , j'ai quasiment résumé toute l'action de ce court roman. Je m'y suis quand même ennuyé , même si je reconnais toute la finesse de l'auteur dans le rapprochement des personnages mais également dans l'évocation de sa terre , alors soumis au joug des communistes.
Les traditions, le mode de vie, mais bien sur aussi les paysages très bien décrits apportent une touche culturelle indéniable à l'ensemble.
Rudesse des hommes, de l'environnement, de la vie tout simplement , le peuple Kirghize est présenté sobrement dans son milieu , au sein des montagnes et des chevaux et est évoqué comme une entité , une communauté où les limites de la famille sont floues .
Un livre rapide à lire et que je pourrais aussi rapidement oublier.
La préface d'Aragon est pour le coup nécessaire pour situer le livre et l'auteur dans leur contexte.
Enfin , l'algorithme de Babelio présente Danielle Stell et Musso comme des auteurs proches de Aïtmatov , j'ai comme un doute :)
Commenter  J’apprécie          488
La curiosité m'a poussé a lire cette nouvelle, écrite par un auteur du Kirghizstan. Et pour le dépaysement, je dois dire que je n'ai pas été déçu. On découvre ici, une autre culture, d'autres coutumes, d'autres moeurs. le personnage principal se remémore sa jeunesse, pas vraiment facile, tous ces frères sont a la guerre et il doit travailler pour aider sa famille. Heureusement Djamilia, sa belle-soeur (femme de son frère) et la pour égailler ses journées.

Jusque la, tout va bien, au niveau de l'intrigue, je n'ai rien a redire mais c'est l'écriture, le style ou la traduction ? ou bien peut-être les trois..... La vraiment, j'ai eu beaucoup de mal. le style est vraiment très littéraire, les dialogues pas toujours bien signalés , bref j'ai du très souvent relire les phrases plusieurs fois pour bien comprendre qui parlait, pour savoir ou l'auteur voulait en venir.

124 pages de dépaysement, mais 124 pages qui demande de la patience.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          320
Cette nouvelle traduite du kirghiz par Aragon et A. Dimitrieva est présentée avec le sous-titre "La plus belle histoire d'amour du monde".
Elle est incontestablement dotée d'un grand charme.
Mais je ne suis pas suffisamment accoutumée au paysage humain qui se trouvait à l'intersection du monde soviétique et des contrées lointaines telles que le Kirghistan, où il étendit son empire, pour m'être sentie à l'aise avec cette lecture.
En effet j'y ai subi l'effet d'une double contrainte : celle de pénétrer dans l'organisation des travaux agricoles des kolkhozes, obligatoirement mixtes, où les travailleurs hommes et femmes ont une égale dignité ; et dans la société extrêmement patriarcale kirghize, non mixte, régie par un code de l'honneur strict, alors que bon nombre d'époux ont quitté le village pour aller combattre.
Ce qui fait que je me suis perdue dans des supputations et des étonnements sur telle et telle attitude de Djamilia, de son beau-frère ou de Daniiar sans pouvoir les interpréter. Que je me sois même demandé comment les interpréter montre sûrement que je ne me suis pas laissée porter par l'histoire.
Sans doute cet amour n'aurait-il pas été concevable si le communisme n'avait pas bouleversé les structures et le fonctionnement de cette société traditionnelle au point de mettre en contact quotidien des jeunes gens des deux sexes ; de dévoiler aux jeunes hommes la fierté des femmes et leur extraordinaire pugnacité au labeur ; de dévoiler aux jeunes femmes la beauté des hommes et leur humanité ; et de rendre perceptible la souffrance des femmes privées de mari.
Il est fort probable que cette situation inédite les ait bouleversés eux-même et privés de repères. Comment comprendre sans cela que, par exemple, Djamilia ait pu se sentir blessée de l'application d'un code traditionnel interdisant au mari de s'adresser à son épouse dans toute correspondance avec la famille ?
Sans doute la perte de points de repères séculaires a-t-elle rendu possible cette formidable transgression : vivre une histoire d'amour adultère.
C'est du frottement entre deux mondes incompatibles que naissent les pires violations de l'ordre établi.
L'amour de Djamilia et de Daniiar porte atteinte, s'il demeure impuni, au noyau même de la société patriarcale qu'il remet en cause dans ses fondements et sa pérennité.
Commenter  J’apprécie          243
Le narrateur nous conte sa vie paisible dans un village du Kirghizistan. Sa vie aurait pu être des plus banales s'il n'y avait pas eu sa belle-soeur, Djamilia pour qui il éprouve ses premiers émois (interdits et platoniques).
Dans cette petite communauté, la tradition musulmane et ancestrale prime, et Djamilia n'y fait pas l'unanimité à cause de son fort caractère et elle est jugée trop individualiste et égoïste au regard des standards traditionnels. Tout cela n'est que commérages, jusqu'au jour où Djamilia commet l'irréparable alors que son mari, comme beaucoup d'hommes, est parti au front.

C'est un très court roman assez dépaysant qui a un intérêt surtout "anthropologique" (pour un lecteur occidental) si on peut le dire ainsi. C'est aussi un roman très pudique sur les sentiments et surtout sur les différents "visages" que peut avoir l'amour , de l'idéalisation des premiers émois lorsque l'amour est à sens unique à celui qui est interdit mais contre lequel on ne peut lutter quand il est là. C'est aussi un roman sur la transgression et le sacrifice d'oser être pleinement soi dans les micro sociétés ou communautés traditionnelles. L'écriture/traduction n'est ni déplaisante ni mémorable. C'est une lecture qui permet d'élargir ses horizons et d'en apprendre sur la façon de vivre et de voir le monde dans d'autres pays, et c'est là l'une des grandes forces de la littérature.
Commenter  J’apprécie          220
Un très beau portrait de femme dans la steppe kirghize.

Le narrateur est un jeune homme de quinze ans, frère du mari de la Djamilia du titre.
L'action se passe pendant la seconde guerre mondiale. Tous les hommes adultes sont à la guerre. Restent au village pour s'occuper des champs, les femmes, les vieillards, les enfants et les estropiés de guerre.

Il s'agit d'un roman très court (d'un peu plus d'une centaine de pages) qui va nous montrer l'évolution de Djamilia. Celle ci a à peine connu son mari avant qu'il parte à la guerre, il s'agit d'une jeune femme très volontaire, rieuse et travailleuse.
En parallèle, le narrateur nous décrit une société à la fois très traditionnelle (sa famille est sédentaire depuis peu, musulmane, le père est polygame) et le fonctionnement d'un kolkhoze.
De superficielle, Djamilia devient sous les yeux des lecteurs une jeune femme moderne qui n'hésitera pas à s'affranchir des traditions.
Commenter  J’apprécie          120
Je ne dirai peut-être pas que c'est la plus belle histoire d'amour du monde, comme Louis Aragon (non, non Elisabeth et Mr Darcy auront toujours la première place pour moi !), mais cette histoire est effectivement très belle. J'ai aimé également la description du quotidien en temps de guerre (1942), notamment la participation des femmes et des enfants au kolkohze au Kirghizstan, arrêt de l'école, participation donc à l'effort de guerre etc. J'ai aussi aimé la description des steppes, ce vaste paysage paisible, loin des atrocités des champs de bataille.
Par contre, j'aurais bien voulu rester un peu plus longtemps avec les personnages, que les scènes soient plus détaillées et que les émotions soient plus développées. Cela reste tout de même un beau roman qui m'a fait voyager.
Commenter  J’apprécie          91
La plus belle histoire d'amour de tous les temps, selon Aragon.
Bon, ma foi, le contexte culturel de cette histoire d'amour est pas mal du tout et fait vraiment partie des trucs qui m'attirent : grands espaces, yourtes, paysages magnifiques, culture éloignée de nous, chants, peinture, rivières...
Mais j'ai vraiment eu du mal avec la traduction. Non pas que je parle parfaitement kirghize ou russe, mais la construction des phrases de notre cher Aragon (soit parce que sa traduction est un peu trop littérale, soit parce que son écriture est ainsi), m'a vraiment empêchée de lire cette histoire avec fluidité.
J'ai souvent dû relire des phrases pour en comprendre le sens. Ce qui brise pas mal le charme de la romance...
Pendant ma lecture, je me suis souvent fait la réflexion que le style manquait cruellement de simplicité.
Une simplicité qui aurait été parfaitement adaptée à cette petite histoire d'amour si simple avec des gens si simples et une lectrice si simple...
Mais le livre donne quand même envie de courir dans les herbes hautes !!

Commenter  J’apprécie          90
Dans un petit village du Kirghizstan déserté par les hommes partis pour la seconde guerre mondiale, le narrateur aide comme il peut sa famille dont Djamilia sa belle soeur au caractère affirmé et éprise de liberté. Ses sentiments oscillent entre amour, fascination et affection fraternelle. Arrive un homme, handicapé suite aux combats, Danîiar, qui va bouleverser leurs vies.

Aragon a participé à la traduction de ce roman et nous livre une préface intéressante sur ce qu'il affirme être "la plus belle histoire d'amour de tous les temps". Cette passion nous est racontée au travers des yeux d'un adolescent pour qui les émotions sont vécues au centuple de leur intensité. Elle met aussi en valeur la dignité de ceux qui reviennent brisés par la guerre et la tolérance (ou non) de ceux qui les accueillent.

Même si les paysages kirghizes me sont inconnus et que j'ai apprécié leur découverte, ainsi que celle de leur peuple, je ne suis pas vraiment rentrée dans l'histoire un peu fade à mon gout. Malgré la poésie et l'émotion qui se dégagent du récit, j'ai vraiment eu du mal au niveau de la lecture. Je ne sais pas si ça vient d'une traduction littérale du kirghize ou des tournures littéraires d'Aragon mais je n'ai pas trouvé le tout très fluide. Pourtant, pour illustrer cette histoire d'amour si profonde au milieu de gens simples, une prose tout aussi simple aurait été plus efficace.

J'ai cependant apprécié mon voyage en Asie Centrale et j'y retournerai, c'est certain!
Commenter  J’apprécie          70
Je vais résumer par « pas mon truc ».

Quand j'ai découvert ce petit livre lors du salon de la littérature russe. L'auteur était kirghiz et comme j'aime quand même bien découverts des auteurs de pays différents (surtout dans ces parties du monde entre Russie, Asie et Orient) je me suis laissée tenter. Mais je savais par avance que la lecture comportait des risques : Aragon l'a traduite et la décrit comme la plus belle histoire d'amour du monde. Autant dire que je ne suis pas spécialement le public type ou du moins sensible à ce genre de chose.

Du coup, je ne sais pas trop quoi penser de la lecture. J'ai aimé parce que l'on se retrouve vraiment dans un autre monde, dans un autre temps (pourtant pas si lointain), avec forcément une vision du monde et une culture très différente de la nôtre. de plus, comme la narration passe par le regard d'un enfant, le récit dégage une certaine tendresse.
On découvre des personnages forts – aussi bien féminin que masculin —, avec du tempérament et avec une assurance déconcertante malgré les faiblesses dont ils font parfois preuve.
Ensuite… ben, c'est une histoire d'amour qui n'a rien de simple évidemment. Mais sans tomber dans un pathos à la mords-moi-le-noeud (nous sommes dans une autre culture).
Mais la lecture fut plaisante malgré tout, car l'histoire est bien construite (comme c'est un texte court, ça va plutôt à l'essentiel) et il y a l'aspect découverte qui m'a bien pris.

Je ne peux pas dire grand-chose de plus sur ce livre qui ne m'a pas particulièrement plus, mais qui ne m'a pas déplu. Je ne suis pas le public cible, car je suis très hermétique aux histoires d'amour.
À vous de vous faire votre avis.
Commenter  J’apprécie          63
Djamilia de Tchinghiz Aitmatov

@folio @gallimard

Premières phrases : » Et me revoilà devant ce petit tableau dans son cadre modeste.
Demain, dès le matin, il me faut aller à l « ail » et je regarde le tableau longuement et attentivement, comme s'il allait me dire bon voyage. »

Cette lecture me fut conseillée, il y a quelques années maintenant par un ami Kirghiz.
Le narrateur qui n'est qu'un enfant à l'époque, nous raconte sa vie dans un village « l'ail » reculé du Kirghizstan, les liens familiaux sont complexes, plusieurs épouses, plusieurs familles sous un même toit.
Il grandit au côté de Djamilia, l'épouse de son frère parti au combat 4 mois après leur union. Djamilia est belle, très belle, Djamilia est une femme forte et volontaire mais Djamilia a aussi un coeur et un corps, ….

Louis Aragon disait de ce texte »oui pour moi, c'est la plus belle histoire d'amour du monde », il en assurera la traduction en collaboration avec A.Dimitrieva, il en rédigera également la préface.
Ce texte court est une relecture, et pourtant il n'est toujours pas simple à lire.
Vous découvrirez au fil des pages, des passages d'une beauté pure et vous aurez tout comme moi des frissons.

Emma aime
-le voyage que propose ce texte
-la découverte voire la redécouverte
-l'amour bien sur l' amour

Lien : https://www.instagram.com/le..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (508) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5269 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}