Quand la neige m'appelle

Un soir de neige, 2 soldats en déroute vont se réfugier dans une cabane : une femme Yuki Onna ( la femme des neiges ) tue le soldat bléssé et sauve l'autre en lui faisant promettre de garder éternellement le secret sur ce qui s'est passé ce soir !
Yuki Onna est un yokaï du folklore japonais, une créature fantôme qui apparait dans de nombreux mangas, séries animées, films et jeux vidéo japonais et, c'est en lisant dans son enfance le récit de Lafcadia Hearn que Makoto Aizawa a voulu réaliser ce manga fantastique ! Il se lit en sens inverse du sens occidental et il est dessiné à l'aquarelle avec des tons noirs/blancs et des dégradés de gris, ce qui lui donne des jeux d'ombres et de lumières tout à fait appropriés à l'ambiance glaciale, angoissante du récit !
Sakaï, le soldat sauvé par la dame blanche, va rencontrer une femme et en tomber amoureux : ils auront une fille : Hitomi, mais quand il lui dévoilera son secret : elle le quittera en amenant le bébé ! Quelques années plus tard, Hitomi et son camarade Yukito vont vouloir revenir sur les lieux ou sont gardées les cendres de son père et, Hito va retourner vers " la neige qui l'appelle " pour répandre les cendres dans la neige, puis renouer avec la montagne qu'elle avait fini par haïr, et enfin faire la paix avec son histoire, retrouver la berceuse douce et cruelle de la femme des neiges qui est celle qui l'a engendrée !
Un manga fantastique, poétique ou, le réel et l'imaginaire coexistent pour notre plus grand plaisir !
Avec mes remerciements à Babelio pour la Masse Critique d'Avril et aux éditions " chattochatto " pour ce manga " merveilleux ".

Un soir enneigé, deux soldats se réfugient dans une cabane. Une femme blanche comme la neige apparaît et tue l'un des deux soldats et laisse la vie sauve au second. Elle est perçue aux yeux de celui-ci comme dans un songe mais c'est pourtant bel et bien la réalité. Cependant, elle va lier la vie du survivant par une promesse « Si tu racontes à quiconque ce qu'il s'est passé ce soir, je le saurai. Et alors je te tuerai ». Sakai, c'est son nom aura alors son destin entre les mains de cette femme à la silhouette blanchâtre. Plus tard, il tombera sans s'en apercevoir, amoureux de la même personne et aura même une fille Hitomi. Tout au long de sa vie cette promesse le poursuivra, de cette femme des neiges il se souviendra et à vie son âme et son coeur seront marqués par le moindre flocons pouvant tomber.

Ce manga m'a un peu surprise, je ne m'attendais pas à une histoire telle qu'elle. C'était étrange, nous avions l'impression tout du long que ce n'était qu'un rêve ou plutôt un cauchemar. Sous l'emprise de cette femme, l'homme qui s'était simplement réfugié a été sa victime malgré lui. Ce fut très agréable de découvrir les magnifiques dessins mais l'histoire m'a moins emballée et était bien trop courte à mon goût. Je n'ai pas pris plus de 20 minutes pour lire ce one shot.

Le Japon a également sa reine des glaces mais celle-ci est beaucoup moins gentille. Elle peut vous tuer mais également vous épargner à condition que vous ne révéliez pas son existence.

Or, quand on est dans la confidence d'un secret, il arrive qu'on puisse le divulguer tôt ou tard sans penser aux conséquences. Or, cette étrange femme va entrer dans la vie de notre soldat et lui faire des enfants.

J'ai déjà maintes fois lu ce conte mais il est adapté dans une version un peu plus moderne avec un épilogue un peu inédit. Cela reste dans la culture de l'archipel nippon. Il faut le connaître.

L'oeuvre est dans un style graphique assez épuré. Elle reste assez mélancolique.

Quand la neige m'appelle est l'adaptation en manga d'une célèbre légende japonaise, la légende de Yuki Onna, la femme des neiges.
Je ne connaissais pas du tout cette légende, mais généralement j'apprécie beaucoup les récits légendaires, les contes folkloriques, les réécritures du contes… J'ai donc été ravie de pouvoir découvrir ce manga lors de la dernière masse critique Graphiques.

L'histoire est celle de Sakai, un jeune soldat qui, lors d'un entrainement, perd son partenaire des suites d'un accident. Dans la cabane où ils s'étaient réfugiés, il croit alors voir auprès de lui une mystérieuse femme qui s'approche de lui. Elle décide de l'épargner en échange de la promesse de ne jamais raconter à quiconque ce qui s'est passé ce soir-là.

Comme tout récit légendaire, la part du surnaturel est sous-jacente. Entre Sakai persuadé d'avoir vu cette femme et l'équipe de secours qui ne trouve trace d'elle ni de la fameuse cabane, à qui faire confiance ? Cette femme des neiges semble bien être une personnification de la mort ou de l'hiver, mais la suite du récit nous fera douter. C'est très poétique, très doux . C'est clairement un récit qui est « lisible » sur plusieurs dimensions, on pourra en faire une lecture terre à terre ou une lecture symbolique, avoir diverses interprétations, selon le lecteur, selon son vécu, selon le moment où il découvrira ce récit.

Malheureusement, je dois dire que je n'ai pas été pleinement convaincue par ce manga, pour deux raisons de forme principalement. Si le fond, l'histoire de cette légende, m'a beaucoup parlé, malheureusement je ne peux pas en dire autant de la façon dont elle est restituée.
D'abord, je n'ai pas du tout accroché au style graphique, au type de dessin. Très simple, très sobre, presque minimaliste. C'est malheureusement quelque chose de très personnel et pour moi, ça ne l'a pas fait. J'avoue préférer les planches très travaillées, où les détails fourmillent, et que je peux observer en profondeur. D'autant plus quand, comme ici, les planches contiennent très peu de textes et le lecteur doit déduire énormément des représentations des personnages, de leurs traits… J'ai eu le sentiment que le style avait un peu parasité mon approche de l'histoire.

Mon second reproche tient au temps du récit. le mangaka a décidé de raconter son histoire dans un one-shot, et malheureusement je trouve que tout va beaucoup trop vite à mon goût. Pour moi, il aurait fallu un ou deux tomes supplémentaires pour mieux détailler cette histoire.

Je pense malgré tout que je relirai ce manga plus tard, à un autre moment, dans un autre état d'esprit, car je pense que je n'en ai pas eu une lecture « complète » car j'étais trop braquée sur le style. Maintenant que j'ai accepté cet élément, je pense que le manga a encore des choses à m'apporter.

Une histoire mélancolique basée sur une légende, celle de la femme des neiges. Une femme qui décide de la vie et de la mort des humains, en échange du secret : ne jamais parler d'elle. C'est ce qui arrive à Sakai, soldat en déroute avec son camarade blessé. Réfugié dans une cabane, il croit voir une jeune femme s'approcher de son compagnon et prendre sa vie. Elle lui murmure qu'il faut ne jamais parler d'elle. Son ami meurt, lui survit et il rencontre quelques temps une jeune fugueuse. Peu curieux, il vit au jour le jour, accueille un bébé. Puis il va commencer à se poser des questions, trouver que sa femme a la peau bien blanche. Alors, déçue, elle va partir enceinte d'iun nouvel enfant. Il apprendra à sa fille à détester la neige. Mais aprés des années elle rencontrera un jeune homme qui lui fera apprécier cette neige. Une histoire inspirée d'une légende japonaise mais qui ressemble aussi à toutes les contes où une créature fantastique décide par amour d'un humain de se faire femme et de devenir mère comme les femmes phoques des légendes irlandaises ou islandaises ou Mélusine en France. Un dessin sobre qui correspond bien à cette histoire sombre mais aussi lumineuse par moment. Qu'avait Sakai pour qu'une femme légendaire décide de devenir sa femme? Un beau conte avec une fin ouverte.