Je me cale dans le fauteuil de lecture, je remonte mes jambes. En route pour un long et voluptueux voyage.
Vieillir, c'est se lamenter.
Mon médecin m'a affirmé que j'avais une santé de fer. Il a raison, bien sûr, et je m'en réjouis, mais c'est à un fer rouillé qu'il aurait dû me comparer. Je me sens oxydée.
"Les mélodies entendues sont douces, mais celles non entendues sont plus douces encore", écrivit Keats.
Les livres en eux-mêmes sont rarement ennuyeux, à part les mémoires de présidents américains (Non,Non, Nixon)- enfin, les mémoires d'Américains en général. C'est le syndrome "Je vis dans le pays le plus riche au monde mais plaignez-moi parce que je suis née avec les pieds plats et un vagin malodorant mais je triomphe à la fin". Tfeh !
"Je me demande si je suis capable d'enfreindre mes propres règles. Les règles sont arbitraires. J'en conviens, mais je sais également que c'est grâce à elles que j'arrive au bout de la journée."
C'est l'usage du pronom qui scella son destin. Je peux vous dire que, du jour où elle le rencontra jusqu'au jour où il mourut, Hannah utilisa dans ses carnets la première personne environ cinq fois plus au pluriel qu'au singulier.
Parmi les nombreuses définitions du progrès, « ennemi des arbres » et « tueur d’oiseaux » me semblent les plus pertinentes
J'aime les hommes et les femmes qui ne trouvent pas leur place dans la culture dominante. (...)
J'aime les outsiders, les fantômes errant dans les couloirs envahis de toiles d'araignées du château hanté où la vie doit être vécue. (...)
Ecrire, c'est savoir qu'on n'est pas chez soi.
J'ai cessé d'aimer Ulysse le jour où il est revenu à Ithaque.
J'aime l'idée d'une patrie, mais pas de véritable retour à la patrie. (p. 222-223)
Ma mère est à l’article de la mort depuis maintenant un certain temps, cependant elle s’obstine à ce que cet article reste en l’occurrence tout à fait indéfini.