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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un polar sympathique qui se déroule en Corse et qui décrit parfaitement le "milieu", sur lequel l'auteur semble s'être bien renseigné.

Rien d'extraordinaire par ailleurs. Les personnages sont souvent rencontrés chez d'autres auteurs. Ainsi Antoine Albertini nous sert-il le flic solitaire et alcoolique, le vieux flic irréprochable mais en fait pas tant que ça, l'ancienne droguée qui s'en est sortie mais en fait pas vraiment, la hiérarchie déconnectée qui finit par recevoir injustement les lauriers…

Il est vraiment dommage que l'auteur soit tombé dans la facilité en reprenant des personnages largement éculés. Car l'intrigue tient la route, le style est agréable et la description de la Corse sympathique même si, évidemment, un peu caricaturale.
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Cette histoire est racontée par le policier en charge de l'enquête, on ne sait pas grand chose de lui, sauf que comme tout bon policier, il est solitaire, alcoolique, torturé et surtout en dehors des clous de sa hiérarchie.
L'histoire commence par un homme qui décide de tuer sa femme et sa fille et de se suicider juste après, sauf que comme tout bon lâche, il se rate et termine à l'hôpital sacrément amoché. Notre bon flic est donc mandaté pour enquêter sur cette affaire qui semble à priori assez simple à gérer, oui mais voilà, ne serait pas le début d'une affaire au final beaucoup plus compliquée que ça ?
J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur, le fait que ce soit le policier lui-même qui raconte le récit rend l'histoire plus intéressante, j'ai également apprécié de me balader au coeur de l'île de beauté, en revanche, j'ai un peu moins apprécié la multitude des personnages, qui a donné à mes yeux une fin un peu complexe.
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Difficile d'innover réellement dans le polar : plusieurs meurtres, un enquêteur désabusé, des décès a priori sans liens qui vont cependant s'entrecroiser. Voilà pour la trame, très classique.
L'originalité vient cependant ici de la personnalité de l'enquêteur, bien brossé, attachant dans ses travers, ses faiblesses, et surtout dans le cadre corse.
La Corse, ce bout de France si proche et si lointain, à la forte personnalité, plein de contradictions, de mal-amour vis-à-vis du Continent. Un lieu, un pays qui se fabrique « en opposition à », avec il faut bien l'avouer une dose massive de violence et de haine contre l'étranger, à savoir le non-Corse.
L'image qu'en donne Antoine Albertini n'est pas des plus sympathique… au-delà du cliché estival, les personnages sont torturés, l'ambiance est noire et poisseuse, les motivations des uns et des autres puisées dans les archétypes, la ville paraît quasi une zone exotique, en fracture avec le vrai terroir, ces villages et ses bourgs de montagne, les véritables racines, celles auxquelles on revient toujours.
Une lecture plus que mitigé donc, qui ne m'empêchera cependant pas de retenter l'expérience de lecture avec cet auteur.
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Le premier roman d'Antoine Albertini est une vraie réussite. Nous suivons un policier corse relégué dans un cagibi que plus personne ne considère comme un bon flic. Deux affaires, plus importantes que d'habitude, atterrissent sur son bureau. Un directeur d'entreprise qui aurait tué toute sa famille avant de se suicider et une jeune femme étranglée en haut d'une montagne. le personnage principal nous emmènera à travers la Corse, de ses beaux paysages à ses sombres secrets de banditisme. le franc parlé du flic n'épargne rien au lecteur de la violence qui fait rage.
L'écriture simple nous fait tourner les pages à une vitesse affolante pour connaître la fin de ces deux enquêtes. Certains indices nous sont laissé sur le chemin mais il est ardu de trouver l'issu de l'histoire.
Le personnage est assez caricatural dans le genre. Ses jours, voire même ses heures de libre se passent dans les différents bars de Bastia à Ajaccio. Il est résigné à rester à la place que l'on lui a attribué sans broncher. Pour autant, il semble garder des zones d'ombres. Annoncé comme une histoire unique, ce pourrait-il que d'autres enquêtes suivent ?
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Drame familial : un entrepreneur marocain a abattu sa femme et sa fille de 5 ans avant de retourner l'arme contre lui. Pas de "chance", son suicide est raté et il finit à l'hôpital dans un sale état. L'affaire semble résolue d'avance...
Fait divers glaçant : une joggeuse est retrouvée morte près d'un chemin de randonnée. Tuée et violée.
Est que les deux affaires sont liées d'une façon ou d'une autre?
Les dossiers atterrissent sur le bureau d'un policier "mis au placard" , qui devra démêler les ficelles de ces deux affaires.
Oubliez le cliché de la Corse des cartes postales. Ses plages ,son soleil ses paysages hauts en couleur . Pas de ça dans le roman d'Albertini . On se retrouve vite plongés dans une ambiance plutôt glauque, froide et noire. La mafia et ses magouilles, les manipulations politiques, la violence, la Corse qui est torturée par la pluie et la haine de ses habitants, voici le décor ou avance notre inspecteur, en essayant à tout prix de résoudre ces affaires.
J'aime bien le style d'écriture, il est fluide et se lit facilement, malgré le ton grave et sombre de l'auteur. L'enquête à l'ancienne saura séduire les lecteurs, surtout qu'elle a un côté fort réaliste.
S'il y a quelque chose qui m'a gênée dans ce polar, c'est le personnage du flic qui n'avait rien d'original dans sa construction.
Ce malheureux inspecteur, un peu trop porté sur la bouteille (évidemment), est tombé en disgrâce (bien sûr) , traine des lourdes casseroles derrière lui et ,comme tout "pur" flic de romans policiers, il préfère travailler en solo, braver l'interdit et s'enfoncer dans des lieux obscurs pour l'intérêt de l'enquête.
Pour ma part, c'est du classique, l'anti-héros habituel sans beaucoup d'originalité. Sauf peut-être son manque d'identité, si je me rappelle bien, son nom ou prénom ne nous sera pas dévoilé.
Heureusement que l'auteur se rattrape sur autre chose, car le choix du personnage principal est un peu raté pour moi.
Contre toute attente ,j'ai été séduite par le ton pas spécialement poétique et parfois "agressif" ,par ce côté noir de la Corse, qu'Antoine Albertini semble connaître jusqu'aux coins les plus refoulés.


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Albertini Antoine – "Malamorte" – Lattès / Livre de poche, 2019 (ISBN 978-2-253-18146-0)

Un roman plutôt décevant, pour deux ou trois raisons hélas facilement repérables.

En effet, bien que n'en étant plus à son premier roman policier, l'auteur se réfugie dans les clichés les plus éculés de ce genre littéraire :
- l'enquêteur est persécuté (mais pas trop quand même) par sa hiérarchie parce qu'il voulut se montrer trop honnête,
- il a bien sûr une Grande Peine de Coeur car une mystérieuse "elle" l'a plaqué,
- de ce fait il se saoule à longueur de pages à grandes lampées de bière,
- bien évidemment il se traîne dans une voiture épuisée (sempiternelle reprise de Colombo) sous une météo constamment exécrable.
L'auteur nous inflige là une figure de l'enquêteur "loser" la plus éculée, la plus standardisée peuplant la littérature policière états-unisienne depuis quelques myriades de décennies. Et la fin du roman, allant de rebondissements en rebondissements de plus en plus désastreux, n'est qu'une concession de plus aux standards les plus usés du genre.

Ce manque d'originalité écrase hélas les aspects positifs du récit. C'est bien dommage car l'auteur dispose visiblement d'une bonne connaissance des spécificités du contexte corse, qu'il parvient à rendre dans de brefs rappels (allusion à l'assassinat du préfet Erignac et à la mise en scène déclenchée par les politicards de la métropole pp. 23-28),
ou de brèves anecdotes souvent drôles, comme par exemple la grève annoncée par erreur se terminant par une vraie grève (pp. 132-133),
ou encore dans de belles descriptions des paysages, même s'il en fait souvent un peu trop avec des formules comme
"la voûte lépreuse du ciel filtrait la lumière d'un jour déjà pressé d'en finir" (p. 98)
ou – plus rigolo –
"un ciel neurasthénique et une pluie brumeuse transformaient le paysage en décor de film d'auteur scandinave" (p. 130).

Plus largement, hors du contexte spécifiquement corse, l'auteur campe quelques portraits bien vus, comme ce personnage central de Mohamed Cherkaoui, au "parcours habituel des trimards marocains" (p. 16) menant à une certaine "réussite" sociale, ou ces représentants de l'Etat central parachutés sur l'Ile de Beauté sans en rien connaître, dans la plus pure tradition du mépris et de la morgue des "hauts" fonctionnaires franchouillards pour tout particularisme local.
Mais la simple et neutre description (pp. 161-168) du raid junior de motocross s'avère insuffisante à rendre le côté odieux de cette activité imposée par des parents enrôlant leurs petits garçons dès l'âge de huit ans (!!!) dans ce "sport" immonde reflétant leurs propres rêves ratés.
Il en va de même des descriptions de ces friches urbaines laissées à l'abandon (pavillonnaires, commerciales ou industrielles), véritables chancres qui défigurent aujourd'hui de nombreux abords de villes, en Corse et partout ailleurs.

Bref, l'auteur "pourrait mieux faire" (inusable formule encore présente dans les bulletins scolaires d'aujourd'hui) en renonçant aux clichés épuisés du genre, en se creusant la cervelle pour inventer de nouveaux cadres d'intrigue, en tirant un meilleur parti de sa connaissance de la société Corse.
Le hasard fait que j'ai lu ce roman quasi en même temps que ceux d'Olivier Bocquet qui s'avèrent beaucoup plus originaux !

Bon, étant tout de même soucieux d'équité, je tâcherai de lire l'un ou l'autre des autres romans publiés par cet auteur, histoire de vérifier s'il n'aurait pas déjà fait mieux.

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Intrigue bien menée, nombreux petits rebondissements pour nous tenir concernés et puis le dénouement final. J'ai lu beaucoup de thriller mais je dois admettre que le dernier retournement m'a surpris. Côté négatif, le personnage éculé du flic désabusé et alcoolique, détruit par un chagrin d'amour, franchement, on est au delà de la caricature... Et quand bien même, si l'auteur tenait tant à ce profil, il aurait pu creuser un peu et le rendre un peu moins sympathique par exemple, plus abject, plus décalé...
Je regrette aussi que l'état d'esprit Corse, si particulier n'ai pas été plus exploité, tout comme la beauté et la singularité des paysages mieux décrits.
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Reçu dans le cadre du jury prix des lecteurs du Livre de poche, la 4eme de couv ne me faisait pas rêver à sa réception. J'aime les thrillers mais beaucoup moins les policiers "classiques", surtout quand l'action se tourne autour de la corruption, de la politique, de la mafia. le roman est court donc je me lance dans ma lecture. La bonne surprise c'est ce anti-héro, ce flic relayé dans un placard à balais à traiter les affaires dont personne ne veut. Accro à la bouteille notre ami, son quotidien d'alcoolique non caché aux yeux de ses collègues flics est réaliste et pathétique au point de finir par éprouver une certaine compassion pour cet être totalement perdu. Il mène néanmoins cette affaire, d'une façon propre à lui-même et c'est grâce à lui que la curiosité m'a poussé jusqu'au bout de ma lecture. Bémol dans l'écriture, parfois des descriptions de lieu trop détaillées qui n'apportent pas grand chose au récit. le roman est court donc ça reste supportable mais si le roman avait dépassé les 500 pages, l'ennui m'aurait guêtée très sérieusement.
Une lecture oubliable mais je note quand même un style incisif et très direct, parfois vulgaire, qui permet d'ancrer un peu plus ce récit dans un contexte proche de la réalité et loin des caricatures de super flics que l'on retrouve malheureusement dans trop de thrillers/policiers.
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LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS 2020 DU LIVRE DE POCHE

Malamorte va vous offrir une plongée dans le milieu des magouilles corses…bien loin des clichés de cartes postales de l'ile de beauté…Malamorte est un polar sombre, noir…même sous le soleil.

Comme je vous l'avez dit dans la présentation de la sélection du mois d'avril pour le prix des lecteurs, je ne connais absolument pas la Corse…j'ai déjà lu des histoires qui se passent là bas, les auteurs mettent le plus souvent en avant la beauté des sites…là pas du tout…on est dans du 100% polar, enquête de flic désabusé, trafic, chantages…
BREF…MALAMORTE N'EST PAS LE TYPE D'HISTOIRE QUE J'AFFECTIONNE …TOUT SIMPLEMENT PAS MON STYLE…MAIS IL RAVIRA LES AMATEURS DE POLARS A L'ANCIENNE…DE ROMANS D'AMBIANCE.
Lien : https://lireetcourir.com/202..
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La Corse, une île, son vocabulaire et son histoire

Dernièrement, j'ai lu beaucoup de policiers et thrillers qui se déroulaient aux Etats-Unis, dans les pays nordiques ou en Angleterre. Me retrouver en France m'a fait tout bizarre et j'ai d'emblée freiné des quatre fers. Une appréhension injustifiée mais bien présente. Ce qui l'a sauvée, c'est bien cette unité de lieu au large des côtes méditerranéennes. La Corse. Ses limites, ses habitants, son histoire et son vocabulaire. Je n'y ai jamais mis les pieds et ai découvert tout un univers si bien renseigné, si bien documenté qu'il n'y avait qu'un Corse pour écrire pareil complot qui plus est né à Bastia.

Côté intrigue, je n'ai pas été plus emballée que ça et pourtant Antoine Albertini s'inspire librement de cette part d'ombre qu'il existe en Corse alimentée par la mafia, ses mystères, ses secrets, cette toile d'araignée sur fond de loyauté, de promesses et de règlements de compte.

Si je devais vous faire un résumé de l'enquête, de ses imbrications, de ses indices et de son dénouement, j'en serais malheureusement incapable. J'ai lu, j'ai capté le schéma, le déroulé, j'ai suivi le fil … Mais je n'ai pas levé les bras en l'air, n'ai pas été surprise … Je me suis sentie baladée d'une interrogatoire à une autre, d'une visite fortuite à une autre, d'un corps à l'autre. A contrario, je retiens davantage l'effort de recherche et d'investigation réalisé par l'auteur pour donner à ce texte ce goût corse. Encore une fois, je ne connais pas du tout l'île mais c'est exactement comme cela que j'imagine sa géographie, son ambiance, sa météo et sa philosophie.

Nous sommes à la limite du policier reportage où rien est laissé au hasard, tout est détail, langage, réalisme et vérité.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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