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Citations sur Soit dit en passant (50)

Son frère, pâle comme un navet, l'air d'une mauviette dégénérée, déambulait dans Flatbush Avenue et ses environs en colportant des journaux jusqu'au jour où il se volatilisa telle une gaufrette qui se dissout.
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Quelques cinglés s'imaginent ainsi que j'ai épousé ma propre fille, que j'étais le père de cette enfant, que Mia était ma femme, que j'avais adopté Soon-Yi, et qu'Obama n'était pas américain. En fait, il n'y a jamais eu de procès. Je n'ai jamais été reconnu coupable de quoi que ce soit, et les enquêteurs ont parfaitement compris qu'il ne s'était rien passé du tout.
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Je considérais la vie comme tragique ou comique selon mon taux de glycémie, mais je l'ai toujours tenue pour absurde. Je me sentais comme un tragédien enfermé dans le corps d'un humoriste.
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Soon-Yi ... aime la lecture, les sorties au théâtre, au musée et au cinéma, le shopping, la recherche de la bonne affaire ; la simple joie d'obtenir pour 100 dollars un article qui en vaut 500 la fait grimper aux rideaux, si bien que je m'attends à la voir un jour rentrer à la maison avec un tracteur dont nous ne saurons que faire simplement parce qu'il était en promotion. Quant à moi, j'aime aller chez le médecin, me faire prendre la tension, passer des radios, m'entendre dire que je vais bien et que la petite tache noire sur ma chemise blanche provient de mon stylo-bille, pas d'un mélanome.
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Changer de nom s'accordait parfaitement à mes rêves de faire mon entrée dans le show business... Au fil des ans, nombreux sont ceux qui se sont demandé pourquoi je l'avais transformé en "Woody Allen". Certains ont affirmé que c'était à cause du clarinettiste Woody Herman, mais je n'ai absolument jamais fait ce rapprochement. C'est incroyable ce que certaines personnes peuvent être stupides : une hypothèse était que je jouais beaucoup au stickball dans les rues de Brooklyn et que les manches des balais utilisés pour cette variante du baseball étaient en bois. En vérité, c'était totalement arbitraire. Je voulais garder quelque chose de mon nom original (Allen Konigsberg), donc j'ai conservé Allen comme patronyme, et caressé l'idée de choisir J. C. comme prénom, mais j'ai craint qu'on se mette à m'appeler Jay. Ensuite j'ai songé à Mel, mais Mel Allen était un célèbre chroniqueur sportif, la voix officielle des New York Yankees. Finalement, mes troubles déficitaires de l'attention se déclarèrent et je choisis Woody à partir de rien. C'était court, ça allait bien avec Allen, il y avait là une vague touche comique, au contraire de Zoltan ou Ludvicio par exemple. Ce nom m'a bien servi même si de temps à autre, parce que nous jouons du même instrument, on m'a appelé M. Herman. Une jour une vendeuse de Bloomingdale qui m'avait reconnu après mon passage au Johnny Carson Show et avait du mal à cacher sa nervosité m'a même demandé : "Ce sera tout, monsieur Woodpecker ?"
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Donc, grâce à ma cousine Rita, je découvris le monde du cinéma, des acteurs, Hollywood avec sa morale patriotique et ses dénouements miraculeux ; tout ce que chacun essayait de m'apprendre - de mes parents aux professeurs d'espagnol...- se fana irrémédiablement et Hollywood prit racine... Bogart, Cagney, Edward G. Robinson, Rita Hayworth ; leur monde de celluloïd était tout ce que je retenais. Le plus vrai que nature. Le superficiel. Le clinquant. Mais je ne regrette rien. Si vous voulez savoir lequel de mes personnages à l'écran me ressemble le plus, vous n'avez qu'à regarder Cecilia dans La Rose pourpre du Caire.
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Hormis les Gangs de New York, ma bibliothèque ne comprenait que des bandes dessinées, ma seule lecture jusqu'à la fin de l'adolescence. Mes héros n'étaient ni Julien Sorel, ni Raskolnikov, ni même les culs-terreux du comté faulknérien de Yoknapatawpha, mais plutôt Batman, Superman, Flash, Namor le Prince des Mers, et Hawkman. Sans oublier Donald, Bugs Bunny et Archie. Mes amis, vous êtes en train de lire l'autobiographie d'un misanthrope illettré et fan de gangsters, en prime. Un solitaire sans culture qui passait son temps assis devant un miroir à trois faces pour s'entraîner à escamoter l'as de pique d'un jeu de cartes, sans qu'on s'en rende compte sous aucun angle, afin de rafler la mise.
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Vous pouvez me croire, j'ai eu une enfance heureuse. Je n'aurais jamais dû finir comme celui que je suis devenu.
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Je me moque gentiment de mes parents dans cette autobiographie, mais tous deux m’ont enseigné bien des choses qui m’ont servi au fil des ans. De mon père, j’ai appris à ne jamais prendre un journal au sommet d’une pile dans un kiosque, et de ma mère, à penser que l’étiquette d’un vêtement doit toujours restée cachée.
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A peu près à la même époque, une lettre arriva au courrier et je me dis que c'était peut-être cette proposition de Bob Hope qui ne s'était jamais concrétisée... En fait, j'étais appelé sous les drapeaux. Vous pouvez sans mal imaginer ma surprise et mon enthousiasme. Enfin une chance de vivre dans une caserne remplie d'hommes, de me doucher avec une vingtaine d'inconnus, de partager des latrines avec des types qu'on appellerait Alabama et Texas, alors que moi, on me surnommerait Brooklyn. Le réveil en sursaut à 5 heures 30, manoeuvres toute la journée, obéir aux ordres d'un homme de Neandertal à la tête rasée et au cerveau de plancton. Et la tambouille ! Enfin libéré du régime new-yorkais de l'aloyau, du homard, des hamburgers du Twenty-One, et de mon sandwich grillé favori, le Reuben. Fini le poulet du général Tso, remplacé par celui du général McArthur... Naturellement, j'étais impatient de voir le théâtre des combats. D'être recroquevillé et terrassé par le mal de mer, quand ma péniche accosterait et que je toucherais le rivage sous les rafales des mitrailleuses ennemies. Les blessures, l'hôpital, Harold Russell en personne. Enfin une chance de devenir un héros, qu'on me décerne une médaille. La fierté de servir mon pays.
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