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Je découvre Antonio Altarriba avec L'aile brisée, une bande dessinée consacrée à la mère de l'auteur, redécouverte après être restée dans l'ombre des années durant.

Cette femme de prime abord simple et dévote a eu la vie plus compliquée qu'il n'y paraît: mort de sa mère en couche à la naissance, tenue pour responsable par son père, violée dans son adolescence, affligée du poids la maternité, victime de l'alcoolisme des hommes de sa famille. Pétra finit néanmoins par trouver une place de femme de ménage puis de gouvernante au service de grandes familles espagnoles, pas toute aussi attachées au franquisme que l'on pourrait le croire.

Mais derrière le récit d'une simple vie se révèlent la condition de la femme en Espagne au XXe siècle, la dureté de la vie dans les villages espagnols reculés, les tractations politiques et militaires de la guerre civile et du régime de Franco, les dérives de la religion et la méchanceté de ses représentants et représentantes, et bien sûr les rapports sociaux qu'entretiennent hommes et femmes, et enfants et parents.

Une très belle biographie douce amère, très triste, et qui laisse en suspens de nombreuses questions sur notre perception et notre nombrilisme quant à ce et ceux qui nous entourent.
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L'aile brisée ou la vie d'une fille non désirée, sous l'Espagne franquiste.

Cette biographie présente un témoignage de la condition des femmes et de la vie dans une Espagne qui cherche son homme fort. Mais surtout, le scénariste rend hommage à sa maman de la manière la plus touchante qui soit : il dresse minutieusement son parcours, de sa naissance chaotique à la fin de sa vie dans un couvent. le choix du fils est découper sa vie en fonction des hommes qui l'ont pour ainsi dire gardée sous leur aile, elle qui en manquait pour s'envoler.

Les dessins en noir et en blanc dont les traits sont nettement marqués, permettent de voir de nombreux détails, notamment les métamorphoses des visages. le rythme d'une vie s'écoule donc naturellement, sans narration préalable.


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Dans « L'art de voler », Antonio Altarriba racontait la vie de son père, ancien combattant républicain durant la guerre civile espagnole. Avec « L'aile brisée », l'auteur rend la pareille à sa mère, toujours sous le coup de crayon de Kim.


Antonio Altarriba rend ici un bel hommage à sa maman, une femme pieuse et traditionaliste, s'étant dévouée toute sa vie au service des autres. Une vie moins passionnante (à lire du moins) que son mari mais toujours empreint de tendresse et d'émotions. Quelques petites touches d'humour viennent alléger le récit qui n'en conserve pas moins une certaine intensité.


Un bel ouvrage tant dans sa forme que dans son fond.
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Antonio découvre à la mort de sa mère, Petra, un secret qu'elle a soigneusement caché toute sa vie : elle a un bras mort. Cette découverte est un prétexte pour enquêter sur son histoire, de sa naissance qui lui valut cette blessure à vie, à sa mort en maison de retraite religieuse.
Portrait de femme avec pour décor l'Espagne de Franco.

J'ai beaucoup aimé cette BD. Petra est forte, et rebondit à chaque situation malgré la servitude que lui impose la société, principalement de la part des hommes qui feront partie de son existence : père, mari, employeur, et même son fils.

Ce fut un très bon moment de lecture.
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"Comment est-ce possible ? Ma mère a passé sa vie entière sans bouger le bras, elle est pour ainsi dire manchote, et je l'apprends juste avant sa mort... "
 
A partir de cette découverte, l'auteur raconte la vie de sa mère dans l'Espagne de Franco.

Une belle plongée dans la politique de l'époque et, pour moi, le portrait d'une femme exceptionnelle face à son handicap.
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Je me suis lancé dans la lecture en imaginant me plonger dans une histoire d'homme, de femme. J'ai lu la première partie, l'enfance, les difficultés, ça m'a plu, beaucoup. L'atmosphère, les difficultés, l'entraide, la famille, les déconvenues m'ont alléché.

Puis j'ai lu la suite. Et j'ai trouvé que le livre se positionnait davantage sur des récits historiques, les difficultés politiques, démocratiques, toujours vécues depuis les yeux de Petra, mais aussi élargis au microcosme qui l'entoure. Et là j'ai décroché. Je me suis perdu dans les méandres des événements, des personnages, ce n'était plus l'histoire d'une personne mais des histoires de personnes, de conflits, de culture, de société.

Je comprends la valeur, la richesse que peut avoir ces récits, vécus par les yeux d'une femme traversant les âges, mais ça n'était finalement pas ce que j'étais venu chercher, davantage intéressé par l'intériorité que le contexte.
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L'histoire d'une femme dévouée et déterminée dans l'Espagne franquiste où elle reste un témoin passif de ses ses tribulations politiques , macho. Très fataliste. C'est à son décès que son fils apprend l'histoire de Petra : son père voulut la tuer à sa naissance car elle provoqua le décès de sa mère. Et dans cette tentative, elle fut mutilées du bras : l'aile brisée...
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Tout le monde a une histoire qui mérite d'être racontée.
J'ai lu cette BD sans le savoir que c'est un tome 2 (mais qui peut se lire indépendamment du 1er) sur la vie des parents de l'auteur . Si "L'art de voler" était consacré à son père, "L'aile brisée " raconte l'histoire de sa mère, dont, comme il le dit lui-même, il ne savait presque rien.
Dans ce roman graphique, que j'ai trouvé très intime, on suit la vie d'une femme à travers l'Espagne au 20e siècle, de son enfance à sa mort. La grandeur et la misère d'une vie nourrie de la tradition, son catholicisme, ses petits triomphes quotidiens, sa relation tendue avec son père violent, il y autant des choses qui ont fait de Petra une femme forte mais au coeur si sensible.
Personnellement,je ne suis pas fan du tout du coup de crayon de Kim, que je trouve trop brut à mon gout, j'ai trouvé que parfois les personnages étaient trop laids, les expressions parfois exagérées.
J'ai apprécié le fait que l'auteur implique le contexte politique de l'époque, même si je connaissais que très peu l'histoire de l'Espagne, cela a permis d'enrichir ma culture.
Je me laisserais tenter par l'histoire du père si j'en ai l'occasion.
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A nouveau associé au dessinateur Kim, Antonio Altarriba retrace cette fois, dans ce roman graphique la vie de sa mère. L'auteur ne découvre qu'à la mort de sa mère que celle-ci était handicapée du bras gauche qu'elle n'a jamais pu déplier. Toute sa vie, Petra a su dissimuler à ses proches cette infirmité. A la naissance de Petra, sa mère est morte en couches, ce qui rendit son père fou de rage, et ce n'est que grâce à l'intervention de sa grande soeur, d'une tante et d'une voisine, que la nouveau-née put échapper à la mort.
Devenue un peu plus grande, son père l'accueille à nouveau sous le toit familial, Petra est une fille consciencieuse, intelligente, aimante.
Adulte, elle travaillera comme gouvernante pour la famille d'un général opposé secrètement à Franco. A 30 ans passé, elle rencontrera Antonio, son futur mari, et le père de l'auteur, leur seul enfant.
J'apprécie toujours le dessin en nuances de gris, réaliste, au trait fin et doux de Kim, tout à fait adapté à la destinée de Petra qui accepte sa vie telle qu'elle se présente, guidée par les aléas de l'HIstoire, et des rencontres,
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Après l'art de voler destiné à la vie de son père, Antonio Altarriba se penche sur le destin de sa mère qui a ses yeux était d'une grande banalité. Ceci étant du à la place de la femme dans l'Espagne du début du siècle. Il apprend sur son lit de mort que sa mère était handicapée toute sa vie d'un bras.De bons dessins et une belle histoire.
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