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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce village perdu de 400 âmes, tout le monde se connaît, tout le monde juge, aime, hait parfois.
Pietro et Gloria fréquentent la même école, mais , même s'ils sont sont issus de deux milieux opposés, ils vivent une amitié proche de l'amour.
Il y a aussi Flora, la belle et seule institutrice, dont Graziano, séducteur invétéré, va s'éprendre.
La différence est au coeur de ce roman. Les personnages se croisent, échangent baisers ou coups de poings mais Niccolo Ammaniti sait les rendre attachants pour son lecteur.
J'ai trouvé le récit un peu long mais le style est agréable, décrivant des situations cocasses avec beaucoup d'humour.
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Niccolo Ammaniti nous emmène en Maremme, à Ischianno Scalo, petit bourg enclavé entre mer, marais et l'Aurelia - la route qui va de Rome à Gènes- village où tout le monde se connaît et où il ne se passe rien.

Le monde de Niccolo Ammaniti est moche et dégueulasse!

Mais le livre se lit bien, bon rythme, rebondissements inattendus, je tourne les pages....

Comme La Fête du siècle la construction s'organise en tissant deux histoires autour de deux personnages qui finiront par s'entremêler. Histoires de deux losers, Graziano, dealer minable, don juan des discothèques, champion de la drague, musicien de club de vacances...Pietro, 12 ans, fils d'un père alcolo d'une mère dépressive, dont le plus grand talent est de pédaler sur sa bicyclette, gamin rêveur, trop gentil, trop timide, harcelé au collège par les caïds de sa classe.

Le personnages secondaires sont tout aussi minables et antipathiques, le surveillant du collège, violent, les deux policiers, qui surveillent la vitesse sur l'Aurélia et manquent de se tirer dessus, personnel enseignant autoritaire et faible, les copains de Graziano. Aucun pour racheter les autres.

C'est un roman bien masculin, imprégné de testostérone et de sauce tomate. Parfois, cela me lasse. Les femmes ne sont pas beaucoup avenantes, mamas obsédées par la cuisine, bimbo sans cervelle, putain au grand coeur, mais sans papiers, adolescentes boutonneuses, vieille fille...Une humanité peu avantagée.

Ammaniti excelle dans le burlesque, certaines scènes m'ont fait rire aux éclats.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Une intrigue noyée dans une foisonnante galerie de portraits.
On y suit deux personnages (apparemment) sans point commun dans le petit village italien d'Ischiano Scalo : le jeune Pietro harcelé par Pierini le caïd et sa bande, et Graziano le quadragénaire qui revient au pays avec des rêves quelque peu effilochés. Que recherche Graziano le raté vieillissant ? Pourquoi Pietro, pourtant bon élève, est le seul de l'école à redoubler ? le récit remonte alors six mois en arrière, et ce n'est qu'à la fin que le passé rejoindra le présent et que ces deux-là se croiseront.

Leur parcours individuel est jonché de rencontres, d'illusions et de déconvenues et malgré tout d'espoir, de relations décevantes et d'autres, heureusement, lumineuses – Gloria pour Pietro, Flora pour Graziano. Ce dernier est « un pauvre type imbu de lui-même », un « sex symbol des campings » capable de séduire trois cents femmes en un été mais qui n'a jamais rien construit avec aucune d'elle. Entiché d'une gogo danseuse écervelée et arriviste, il se fait pitoyablement mener par le bout du nez (et pas que!). Pietro se montre tout aussi faible, se laissant malmener par « un père alcoolique » et « un frère crétin » à la maison, par Pierini qui lui crée des ennuis à l'extérieur. Et ainsi se déroule le roman, au fil de nombreuses digressions sur les multiples personnages secondaires, leur passé, leurs traits de caractère, leurs hobbies, sensées expliquer leurs actes, leurs choix, ou tout simplement ces concours de circonstances qui font que les choses se déroulent ainsi. On finit par perdre le fil déjà ténu de l'histoire, parce que l'on est en présence d'un roman psychologique, une sorte de grande fresque sociale qui décortique et analyse les comportements.

C'est dans les dernières pages que tout prend sens. On l'avait bien compris, « l'insignifiant et vulgaire » Graziano est un contre-exemple et sa prise de conscience sera trop tardive (mais c'est déjà bien qu'il en ait une). L'acte incroyable et inattendu de Pietro, contre toute apparence, sera libérateur. Car il est le véritable héros du livre, celui qui brisera la fatalité et donnera son sens à ce titre mystérieux, « [Je passe te prendre] et je t'emmène ».
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excellente traduction de Myriem Bouzaher
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À trop vouloir se montrer désopilant, Ammaniti est comme un cuisinier qui abuserait des sauces.

Il y a des longueurs dont la scène entre les policiers et le type qui roule trop vite avec sa compagne punk.

Il est à déplorer que le héros ait eu recours à la drogue du viol pour conquérir une femme. L'auteur aurait pu trouver un autre procédé de séduction.

La fin est un peu… extrême!
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Complètement conquise par ce roman !
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