Niccolo Ammaniti nous emmène en Maremme, à Ischianno Scalo, petit bourg enclavé entre mer, marais et l'Aurelia - la route qui va de Rome à Gènes- village où tout le monde se connaît et où il ne se passe rien.
Le monde de
Niccolo Ammaniti est moche et dégueulasse!
Mais le livre se lit bien, bon rythme, rebondissements inattendus, je tourne les pages....
Comme
La Fête du siècle la construction s'organise en tissant deux histoires autour de deux personnages qui finiront par s'entremêler. Histoires de deux losers, Graziano, dealer minable, don juan des discothèques, champion de la drague, musicien de club de vacances...Pietro, 12 ans, fils d'un père alcolo d'une mère dépressive, dont le plus grand talent est de pédaler sur sa bicyclette, gamin rêveur, trop gentil, trop timide, harcelé au collège par les caïds de sa classe.
Le personnages secondaires sont tout aussi minables et antipathiques, le surveillant du collège, violent, les deux policiers, qui surveillent la vitesse sur l'Aurélia et manquent de se tirer dessus, personnel enseignant autoritaire et faible, les copains de Graziano. Aucun pour racheter les autres.
C'est un roman bien masculin, imprégné de testostérone et de sauce tomate. Parfois, cela me lasse. Les femmes ne sont pas beaucoup avenantes, mamas obsédées par la cuisine, bimbo sans cervelle, putain au grand coeur, mais sans papiers, adolescentes boutonneuses, vieille fille...Une humanité peu avantagée.
Ammaniti excelle dans le burlesque, certaines scènes m'ont fait rire aux éclats.
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