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Critique de dido600


Albert Cossery était l'auteur de huit oeuvres à la verve sarcastique et à l'humour imprégné de sagesse orientale, traduites en une quinzaine de langues.
Son oeuvre, qui fait l'éloge du dénuement et de la paresse conçus comme un art de vivre et une philosophie, met en scène le petit peuple du Caire, où il est né le 3 novembre 1913.
Comme ses personnages, Albert Cossery avait choisi de ne rien posséder et vivait depuis 1945 dans la même chambre d'un modeste hôtel de Saint-Germain-des-Près, l'hôtel de la Louisiane.
Fils d'un père rentier et d'une mère illettrée, formé dans les écoles françaises du Caire, il a été initié tôt à la littérature française classique et a découvert Paris à l'âge de 17 ans.
Dès 1936, ses premières nouvelles paraissent en français dans les revues cairotes.
Elles seront réunies en un volume qui s'intitule Les Hommes oubliés de Dieu. Après avoir été steward dans la marine marchande égyptienne (1939-1945), Albert Cossery quitte son pays pour vivre la bohème parisienne de l'après-guerre, avec ses amis Durrell, Genet, Vian, Mouloudji ou Camus.
En 1947, il publie La Maison de la mort certaine (paru en 1942 au Caire), puis Les Fainéants dans la vallée fertile (1948) qui campe une famille dont la paresse est cultivée comme une plante rare.
L'écrivain, qui avouait écrire deux phrases par semaine, a ensuite publié un livre environ tous les dix ans: Mendiants et orgueilleux (1955), considéré comme son chef-d'oeuvre, La Violence et la dérision (1964), Un complot de saltimbanques (1975), Une ambition dans le désert (1984).
Après Les Couleurs de l'infamie (1999 et prix Méditerranée 2000), Albert Cossery avait déclaré ne plus vouloir écrire.
Pour l'ensemble de son oeuvre, parue en France chez Joëlle Losfeld, il avait reçu le Grand prix de la francophonie de l'Académie française (1990) ainsi que le Grand prix littéraire de la ville d'Antibes (1995) et le Prix Poncetton de la Société des gens de lettres (2005).
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