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4,3

sur 5717 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En général, je n'achète jamais les Prix Goncourt, car je ne me satisfais pas de cet entre-soi qui caractérise le milieu littéraire. Entre-soi qui tend à récompenser en premier lieu des maisons d'édition et non, véritablement, des auteurs. Et qui tend aussi à mettre en avant des écrits par trop intellectuels et souvent inaccessibles au commun des mortels.
Mais, cette année, c'est l'exception qui confirme la règle. En effet, ayant entendu que le récompensé était un auteur qui avait écrit un roman "populaire" et considérant les énormes remontées positives de Veiller sur elle, avant même le résultat final, j'ai craqué.

J'ai craqué et je l'ai regretté... encore une fois. Décidément, les Goncourt me déçoivent toujours.

Pourtant, la première de couverture était très belle, attractive et douce, et me faisait rêver à cette Italie que j'affectionne tant.
Pourtant, la quatrième de couverture était alléchante et le sujet de nature à m'intéresser : un mix d'histoire, d'art et d'amour, tout en évoquant la différence.
Pourtant, le fond et la forme étaient de belle qualité et j'ai particulièrement apprécié la douceur du papier.
Pourtant, cela parlait d'Art, d'amour, d'amitié, de justice et d'injustice, d'histoires personnelles imbriquées dans la grande Histoire.
Pourtant l'écriture est fluide, aisée, poétique, descriptive, d'un registre de langue simple et accessible...

Mais, je n'ai pas accroché. Et si je l'ai lu relativement rapidement, car je me disais que les choses allaient forcément s'enclencher, j'ai vraiment eu le sentiment de rester sur ma faim. Je n'ai pas été plus que ça émue par Mimo et Viola qui, tous deux, passent à côté de leur vie. Certes, le lecteur voyage dans le temps et dans l'espace, mais cela reste descriptif et pas incarné. Certes, le lecteur comprend qu'il existe entre ces deux-là une relation exceptionnelle, inédite, mais on reste très frustré de constater qu'elle n'aboutit à pas grand-chose. Certes, on découvre l'Histoire du moment, mais là encore c'est seulement descriptif et pas du tout approfondi ni critique.
Certes, on en apprend plus sur l'art de la sculpture, mais on a bien du mal à discerner ce qui relève de la réalité et ce qui relève de la fiction.

Franchement, je m'attendais à mieux, à plus.
Pourtant, j'avais cru comprendre que les premiers livres de Jean-Baptiste Andréa avaient été de vrais succès populaires... d'où mon énorme déception.

Je n'arrive pas vraiment à comprendre ce qui a fait que je ne suis pas vraiment entrée dans ce livre, alors même que je voulais absolument le lire. Pas lu au bon moment ?

Aussi mon conseil serait de lire avant achat d'autres critiques (positives et négatives) pour vous faire une opinion de la façon dont - au-delà de l'aspect marketing - ce livre a été perçu par le public. Puis, de prendre le temps de le découvrir, en librairie ou au magasin, en lisant quelques pages... afin d'en découvrir le style

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Une belle promesse au début de la lecture mais hélas l'auteur n'a pas été au bout de son histoire, au bout de ses personnages. On a plus le sentiment de survoler cette histoire que de la vivre pleinement. Il m'a manqué des émotions pour que ce soit un grand livre. J'ai néanmoins passé un bon moment de lecture
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Jean-Baptiste Andréa savait faire vibrer…

Lorsque son pianiste cherchait son amour pour la musique et son amour-haine pour la jeune fille, trop riche et trop fermée, croisée à l'orphelinat de son dernier, superbe, roman…
Il savait, en 2 pages… Puis 2 autres, puis un livre entier…


Son jeune sculpteur, ici, vit -presque- la même rencontre sidérante, avec la même idée de décalage social… 
Mais la magie ne dure que quelques pages. Où sont les mots naïfs et perdus devant les sentiments, ceux qu'on avait pu trouver, magiquement, dans Ma Reine, superbe, lui aussi ? 
Ici, Mimo part trop vite se saouler. 
Ici, il ne cherche pas vraiment la douceur de ses marbres. Ni les mains de son amie. 
Viola est effrontée mais, de ses ailes brisées, on ne vit pas la blessure. Pas assez… 
On retrouve en Emanuele beaucoup de Shell (héros de Ma Reine).

Tout cela me fait imaginer que ce livre, pourtant couronné de succès, n'est plus le livre de Jean-Baptiste Andréa, mais le livre d'une commande. Jean-Baptiste répondrait aux attentes d'un public bénéfique, comme Vitaliani répond aux commandes de mécènes aux brassards noirs. 
On reprend les succès des livres précédents, on ajoute un peu d'histoire et d'Italie pour faire rêver… Une recette, sans se le dire vraiment…


Une seule page vraiment magique, page 523.


Il m'en reste 40 à lire, j'espère encore trouver les mots simples qui savent ouvrir ma lecture à un espoir, celui d'une vie sensible.

Croisé la semaine dernière pour des signatures, Jean-Baptiste Andréa m'a regardé et a cru me reconnaître.
- On s'est déjà rencontré ?
J'aurais aimé lui répondre : Oui. Dans vos livres… 
Ou quelque chose comme, cela, un brin romantique, un peu bête…

J'aurais pu aussi parler plus longuement, mais la librairie fermait…

Et puis… 
Ça ne collait pas…
Les signatures, à répétition, avec ce Goncourt, les coups de tampons (Bianca, belle ourse ?) semblaient si automatiques… 

Sûr que cela doit être épuisant, lorsqu'on sait que son livre n'est pas vraiment le bon. Lorsqu'on a perdu son rêve en route.


J'espère recroiser un jour Jean-Baptiste Andréa et lui répondre cette fois :

- Oui, on s'est déjà rencontré… pour votre dernier livre, je vous avais croisé. Mais vous mentiez un peu je crois. Maintenant, je vous vois vraiment et les mots sont les bons.

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Ce message a été écrit avant que je ne termine le roman. La fin m'a réconciliée avec l'auteur et son monde. Avec notre monde.
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Mouais…
Un livre certes fort sympathique… mais qui sera vite oublié.
On suit gentiment cette histoire d'amour totalement improbable entre une princesse et artiste pauvre ( pourquoi faut il qu'il soit en plus nain? )
Le cadre historique est plutôt assez léger, on n'apprend pas grand chose sur le fascisme italien.
Et puis il y a trop de trucs, que vient faire cette histoire d'ourse?
Le personnage le plus le plus attachant est Viola jeune, on a plus de mal à la suivre adulte.
Bon, rien d extraordinaire donc, mais ça fait passer le temps de façon assez agréable.
Goncourt?
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Que de (bonnes et élogieuses) critiques. Je reste quant à moi sur ma faim. Persuadée de lire ce roman en quelques jours, entraînée comme on peut parfois l'être, une envie que vous connaissez, sans doute... et puis non, dommage, cela n'a pas pris, le soufflé est vite retombé. Agréable (long) moment de lecture cependant, je suis contente d'avoir lu ce roman primé.







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Mimo et Viola se sont reconnus. Chacun est l'alter ego de l'autre.
Seulement voilà, dans l'Italie de l'entre-deux-guerres, un jeune miséreux ne fréquente pas la fille de la famille aristocratique locale.
Ou alors, en cachette.
Le récit de cette relation impossible prend place dans l'Italie fascisante.
C'est très romanesque, bien trop pour moi. Je me suis copieusement ennuyée et c'est par attachement aux personnages que je suis allée jusqu'au bout. C'est quand même un bon point me direz-vous.
Certes, mais le seul car si le style est agréable, il ne force pas l'admiration.
Une grosse déception
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Veiller sur elle est, en quelque sorte, la sculpture de Jean-Baptiste Andrea : il est parti d'une histoire brute (la rencontre entre deux personnes qui n'auraient jamais dû se connaître), l'a modelée, sculptée, peaufinée, en y apportant une multitude de détails (des personnages creusés aux caractères complexes, des faits historiques, des changements de société, des anecdotes artistiques, politiques, fantastiques…) pour atteindre l'oeuvre finale.
La qualité littéraire est incontestable et tout semblait réuni pour un énorme coup de coeur : un livre primé par plusieurs prix, une fresque historique dans l'Italie du 20e siècle, une passion pour l'art, des destins croisés.
Cela prend du temps de sculpter une oeuvre, et j'ai eu la sensation de voir ici le temps passer tout au long de ces 600 pages. À l'inverse de son narrateur, Mimo, qui dit que « Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi », l'auteur a ajouté des couches, des longueurs.
Comme pour toute sculpture, j'ai contemplé, observé ce livre. Je l'ai trouvé intéressant, bien fait, joli, mais, contrairement à certains, je n'y ai pas trouvé ce supplément d'âme qui m'aurait extasiée.
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Prix Goncourt 2023, ce roman présente l'agonie du personnage principal en 580 pages ! Cette agonie offre l'occasion à Mimo de revoir toute son existence, ce qui permet au lecteur de découvrir de façon chronologique son enfance en France, la mort de son père, la pauvreté puis son départ pour l'Italie, pays d'origine de sa famille. Sa mère l'avait confié à un ami sculpteur qui devait le conduire à un cousin italien. La vie du jeune Mimo semble devoir s'écouler sur le mode Sans Famille. Tout va mal pour lui, même son talent pour la sculpture lui cause des ennuis. Les âmes charitables qu'il croise dans sa vie son comme lui, des êtres atypiques, marginaux comme Bizarro et sa soeur Sarah qui l'engagent un temps dans leur cirque, car sa petite taille sied au rôle du spectacle présenté au cirque.

Pourtant, le vent tourne lorsque Mimo rencontre, dans un cimetière, celle qui deviendra pour lui une sorte d'âme soeur, Viola Orsini. Cette rencontre, tout à fait improbable, est l'occasion de scènes dignes de romans pour jeunes lecteurs et même, plus tard, d'une scène grotesque : la fessée publique de Mimo chez les Orsini !

Or Viola a beau être d'un autre monde, elle aussi est atypique, ce qui irrite bien sa famille : non seulement elle s'allonge sur les tombes pour communiquer avec les morts, mais en plus, le jour de ses fiançailles, elle se lance d'un toit, espérant voler. Plus tard, elle veut aller en Amérique et plus tard encore, elle est candidate aux élections dans une Italie à peine remise du régime de Mussolini !

Alors bien sûr, on parcourt avec plaisir Florence et même Rome, on balaie l'histoire de l'Italie de la première guerre mondiale aux années 55-60, mais cela reste un peu superficiel à mon avis.

En somme, un roman qui se lit facilement, mais qu'en restera-t-il ?
Lien : http://www.lirelire.net/2023..
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Oh combien de publications sur ce roman j'ai pu voir passer chaque jour sur les réseaux sociaux !!! Toujours un "coup de coeur" ou, a minima, un avis très positif.

J'étais très curieuse de le lire d'autant que "des justes et des saints" est dans ma PAL depuis biiiiiien longtemps !

Sauf que, comme a chaque fois qu'on a de telles attentes, j'ai été déçue !

Le roman fait 580 pages. Sur la première moitié du roman, il ne se passe pas grand chose. le temps de planter le décors et de décrire les personnages me direz-vous.

Certes mais je me suis beaucoup ennuyée dans ma lecture sur ces 300 premières pages.

La seconde partie est plus fournie en faits et en rebondissements pourtant aucun des deux personnages ne m'a touché, la relation entre ces deux personnages ne m'a pas émue non plus.

Pourtant, à un moment, j'ai trouvé que Viola était prometteuse et j'ai eu de l'espoir mais l'histoire n'a pas suivi mes envies pour elle.

J'ai finalement mis beaucoup de temps à finir ce livre (presque 2 semaines) ce qui est rare pour moi 😅

Cette lecture est donc une déception pour moi mais je laisserai une chance à l'auteur en lisant tout de même "des justes et des saints" prochainement !
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Le Prix Goncourt 2023 a été attribué à un roman qui a capté mon attention, au point que je me suis précipité pour l'emprunter dès l'annonce de sa récompense. L'idée de départ était intrigante : un artiste dont l'apparence physique n'a pas été favorisée par la nature, mais qui possède un incroyable talent de sculpteur. Sa rencontre à l'adolescence avec Viola, une jeune fille à la beauté saisissante et dotée d'une mémoire et d'une intelligence remarquables, promettait une intrigue romanesque séduisante.

Le récit se déroule à différentes périodes de la vie de l'artiste, notamment peu de temps avant sa mort, se mêlant à des événements historiques. Une oeuvre de l'artiste sert de fil rouge, bien que son intégration au récit soit parfois complexe. le roman devient une chronique de la vie de l'artiste et de ses mécènes, les nobles Orsini, y compris la jeune Viola, et inclut des réflexions sur la vie, la condition humaine, ainsi que les ressentiments et caprices des personnages principaux.

Toutefois, arrivé aux trois quarts du roman, un sentiment de lassitude a commencé à s'installer. La lecture, qui était initialement captivante, m'a conduit à imaginer comment les règles d'unité de temps, de lieu et d'action, typiques du théâtre classique, pourraient être adaptées au roman pour offrir une structure plus serrée et éviter les digressions trop étendues.
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