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4,3

sur 5717 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lecture qui me laisse des sentiments ambivalents.

D'un côté je me suis attachée aux 2 personnages principaux. Leur description est détaillée, l'auteur nous permet de bien les cerner et comprendre leurs actes. Des héros singuliers aux aventures particulières. J'avais envie de savoir ce qui allait leur arriver et suivre leurs aventures.

Mais d'un autre côté, certains passages m'ont ennuyée voire dérangée : parfois trop de personnages secondaires - je me perdais dans les prénoms et ne comprenaient plus bien les faits – parfois des passages malaisants – ambiance pesante, personnage principal ridiculisé ou accablé – et d'autres passages qui me semblaient inintéressants.

Au final, 592 pages de « j'ai hâte de retrouver les personnages principaux » et de « il reste encore combien de pages ? » mais une lecture qui restera quand même un bon petit moment dans mon esprit je pense.

https://www.instagram.com/maylectures/
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Pourquoi la rencontre avec ce roman ne s'est elle pas faite? C'est la question qui me traverse en refermant "veiller sur elle". Je lis les avis ravis de lecteurs babéliotes, je vois, étonnée, les sélections pour le Goncourt, le Fémina, l'attribution du prix du roman FNAC. Et moi je me suis ennuyée, je suis restée à quai.

Pourtant tout m'attirait dans ce roman. L'Italie, l'art, le romanesque, de beaux personnages mais jamais le récit n'a réussi à m'embarquer. Je n'ai pas plongé, je suis restée toujours sensible à mon environnement, rechignant même parfois à reprendre la lecture.
Etrange...

La plume est pourtant sobre et élégante. Jean Baptiste Andréa nous immerge dans une fresque historique et rocambolesque sur l'Italie de la première moitié du vingtième siècle: le pouvoir de l'église, la montée du fascisme, la guerre, l'évolution de la place de la femme dans la société. Toute la fureur et l'effervescence de la première moitié du vingtième siècle. Il crée pour nous deux beaux personnages qui malgré leurs différences de personnalité, de caractères, leurs différences sociales, vont partager une amitié forte et indestructible.
Mimo de milieu modeste, est un homme de petite taille. Il va devenir un sculpteur de génie. Viola quant à elle est la cadette d'une grande famille de Piétra Alba, les Orsini. Très intelligente, cultivée,elle adore les cimetières, rêve de voler, et a de fortes convictions. Ses frères, comme il se doit, en bons opportunistes, font carrière dans l'armée, l'église, les affaires. Viola et Mimo sont, comme le dira un jour la belle Viola, deux aimants qui s'attirent mais se repoussent lorsqu'il sont trop proches.
Nous rencontrons Mimo alors qu' âgé de 82 ans il agonise dans un monastère où il a trouvé refuge des années auparavant. Il remonte jusqu'en 1916 pour revivre le fil de sa vie.
Ce récit plein de péripéties et de rebondissements multiplie les personnages, brasse les faits historiques et les aventures personnelles de nos deux protagonistes. Il y a aussi le mystère de cette pieta sculptée par Mimo et cachée dans ce monastère, retirée de la vue de tous car suscitant une sorte de syndromeDe Stendhal chez de nombreuses personnes la découvrant. La révélation sera pour moi une autre décéption.
C'est tout cela qui m'a gênée, cette profusion de personnages, de rebondissements, de moments qui nous détourne de ce que je croyais être le coeur de ce roman.

Tout cela m'a éloignée de ce que j'attendais, un roman sur l'Art. Une rencontre avec le génie d'un sculpteur, son inspiration, sa création. Une plongée dans l'Italie des merveilles, de la beauté. Hélas de Rome et Florence j'ai surtout vu les bas fonds et j'ai plus souvent rencontré Mimo ivre, suscitant la bagarre dans des estaminets, se pavanant dans des réceptions mondaines qu'outils en main.

Souvent la lecture m'a emportée vers d'autres romans. Les beuveries et les rixes du Caravage dans "la course à l'abîme" de Dominique Fernandez. le voyage à Carrare de Michel Ange pour choisir un bloc de marbre dans le si beau "Piétra viva" de Leonor de Recondo, les questionnements, la sensualité d'un artisan chargé d'ôter le pagne recouvrant le sexe d'un christ sculpté dans "La nature exposée " d'erri De Luca. Les doutes, les recherches, les tâtonnements de Rodin dans "Les bourgeois de Calais" de Michel Bernard...
Tout au long de ma lecture j'ai pensé à d'autres romans qui m'ont nourrie, donné envie d'être à Rome admirant "Le rapt de Persépone" du Bernin ou "La Madone aux pélerins" du Caravage. de partir pour Bruges revoir la Madone de Michel-Ange.

Un rendez-vous manqué. de mon fait sans doute, mes attentes étaient autres
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Malgré ses qualités littéraires indéniables, j'ai été déçue par le manque d'engagement émotionnel que j'espérais ressentir. le protagoniste, un personnage complexe, passe la majeure partie de l'histoire à s'adonner à l'alcool et à des relations peu recommandables, reléguant son art au second plan. Les rares moments où l'art est abordé semblent déconnectés de l'intrigue principale.

Bien que les thèmes et la symbolique du livre soient louables, l'intégration de ces éléments dans l'histoire m'a paru parfois artificielle. Les transitions abruptes entre l'intrigue principale et les passages dédiés à la Pietà ont souvent semé la confusion.

Néanmoins, un aspect positif indiscutable du livre réside en la présence de Viola. En tant que personnage doté d'intelligence et d'un caractère fort, elle apporte une dimension véritablement intéressante à l'histoire. Il est simplement regrettable que ce personnage n'ait pas eu l'opportunité de briller davantage.

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Le charme du roman n'a pas agi sur moi. J'ai apprécié le style, les sujets traités (place des femmes, pouvoir religieux, montée du fascisme, dénonciation des riches et des puissants, héros atypique etc.) , la fin irrévérencieuse qui m'a inspiré un tas de théories religieuses blasphématoires (enfin quand on est croyant), mais avant la moitié du roman je m'ennuyais ferme. le pseudo suspense distillé n'a pas vraiment fonctionné sur moi, j'aurais pu refermer le livre sans être hantée par la révélation finale, sur la pièta, même si l'idée est très belle. Et puis j'attends toujours l'émotion promise par le bandeau.
Je me suis forcée à lire ce roman que j'ai trouvé beaucoup, beaucoup trop lent et long. Dommage.
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C'est un beau roman, c'est une belle histoire...
Veiller sur elle, le titre était pourtant une belle promesse et l'invitation aussi à découvrir l'univers littéraire de cet auteur que je ne connaissais pas encore, Jean-Baptiste Andrea. Pour la rencontre, voilà qui est désormais fait ! Pour la promesse, c'est un peu plus compliqué...
Avec beaucoup de délicatesse, Veiller sur elle nous invite à la rencontre de deux destins qui vont s'entrelacer dans l'Italie du vingtième siècle, son fracas et sa fureur.
Il donne la parole au sculpteur de génie Michelangelo Vitaliani, qui revisite l'Italie de ses souvenirs et le chaos du XXe siècle. Michelangelo Vitaliani, c'est Mimo né pauvre et nain. Il va connaître le génie. Sur la route de Mimo, il y a Esméralda dont la rencontre va le toucher au coeur. Non, pardon je me trompe d'histoire, je reprends. Sur la route de Mimo il y a Viola, jeune fille impétueuse, fantasque et intelligente, benjamine de la richissime famille Orsini. J'ai aimé son anormalité.
Pourtant, cette histoire de sculpteur m'a laissé de marbre.
Ils font connaissance dans un cimetière, Viola étant une nécromantique convaincue...
Ils vont traverser l'histoire, traverser les guerres, les heures sombres de l'Italie, être l'un pour l'autre comme deux aimants. Plus ils se rapprochent, plus ils se repoussent.
Nous traversons le siècle tandis que ces deux-là continuent de se guetter, se chercher, s'apprivoiser à chaque retrouvaille...
Le temps passe avec ses griffures, ses fissures qui craquellent les moulures des belles demeures, dépose la moisissure à la commissure des fenêtres et des portes...
Les personnages, malgré l'idée séduisante de départ, malgré leur destin hors du commun, malgré leur différence, malgré leur force et leur fragilité, restent toutefois conventionnels, approchés comme on aborde la surface d'une onde sans jamais y pénétrer.
Et le roman hésite sans cesse entre deux versants, oscillant entre enchantement et réalisme, entre fable onirique et fresque historique, comme si jusqu'au bout l'écrivain s'était posé la seule question qui vaille la peine d'être prononcée : que vais-je faire de mes personnages, où vais-je les amener ?
Moi aussi je me suis posé des questions. Qu'en est-il de la folie de Viola ? J'aurais voulu être saisi du même vertige qui la déploya dans les airs lorsqu'elle voulut imiter un oiseau avec des ailes de papier. Sa présence aura toutefois sauvé mon relatif plaisir à cette lecture, mais quel dommage d'avoir traité ainsi un aussi beau personnage !
Qu'en est-il du génie de Mimo ? On voit peu les traces de son art, l'homme étant parfois difficile à suivre dans sa soulographie quotidienne. J'ai eu l'impression qu'il fréquentait davantage les estaminets que son atelier ou la coupole de San Pietro delle Lacrime et à force, les vapeurs d'alcool me sont montées à la tête...
Au départ, il y avait donc une belle promesse et je m'attendais à une lecture qui m'emporte sur la vague de cette promesse.
L'histoire est belle, originale et aurait mérité qu'on lui accorde un meilleur sort.
Visiblement, Jean-Baptiste Andrea sait raconter de belles histoires, mais ce n'est pas un écrivain de l'intériorité. Cela bavarde beaucoup, cela décrit beaucoup, l'écriture manquant pourtant de souffle, accorde peu de place aux respirations.
J'aurais voulu être touché par la grâce d'une écriture qui m'aurait enveloppé de son étreinte charnelle, un peu comme la grâce d'une pietà qui naît des mains magiques d'un artiste au fond de son antre.
Il y a au coeur de ce texte l'idée folle de voler puis de retomber maladroitement au sol.
Le livre ressemble un peu à cela.
Il m'a manqué ainsi différentes choses qui font que ce livre restera pour moi une lecture ordinaire, plaisante certes, mais ordinaire.
J'ai attendu l'incandescence, le vertige, la lumière qui m'éblouirait, le sortilège qui me terrasserait.
J'aurais aimé trouver des aspérités dans les personnages, tout est un peu lisse ici comme le marbre des statuts.
De temps en temps, une petite phrase qu'on pourrait croire de toute beauté perle comme l'éclat faux d'un diamant ou l'écho d'une métaphore incongrue, vite emportée dans l'ennui des dialogues et le rythme d'un récit convenu.
Si encore les personnages avaient été attachants... En dépit de mon regard épris d'une certaine Viola...
Et si enfin, l'auteur n'avait pas été si complaisant, passant sous silence les pages les plus sombres de l'Histoire du Vatican, tant vis-à-vis du régime de Mussolini que du IIIème Reich...
Je pense que j'oublierai vite ce roman cependant pétri de quelques belles intentions, même s'il ne faut jamais se priver du plaisir d'une lecture divertissante et ce livre aura totalement répondu à mon attente de ce côté-là. Mais ce bonheur passera aussi vite qu'il fut venu, n'altérant en rien le moment que j'ai vécu.
Cette déception me rappelle cruellement que lire un livre, c'est renoncer dans le même espace-temps effrité et non élastique à confier nos humeurs étranges et solitaires au livre qui nous sauvera irrémédiablement de la médiocrité du monde.
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Un roman d'une écriture époustouflante. L'auteur maîtrise son sujet, nous donne une multitude de détails. Il faut prendre son temps pour le lire, pour voyager dans l'univers de la sculpture, pour traverser l'Italie de 1910 à 1950. Une belle histoire d'amitié improbable .
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Mimo et Viola, voilà le noms des deux personnages qui font de ce roman un titre lumineux.

Jean-Baptiste Andrea nous emmène à Pietra d'Alba, un village où la puissante famille Orsini est installée. Nous faisons la rencontre de Mimo, un enfant envoyé par sa mère chez son oncle, pour l'aider à son atelier de sculpture et de Viola, la fille cadette des Orsini, une gamine futée et pleine de rêves.

Il m'a fallu 100 pages pour rentrer pleinement dans l'histoire. J'attendais l'étincelle qui me ferait vibrer mais si j'ai apprécié ma lecture, je ne peux pas parler de coup de coeur. J'ai trouvé quelques longueurs au récit. Pour moi, le procédé narratif et cette amitié sont réussis mais similaires à ceux du précédent roman (Des diables et des saints) pour lequel j'avais eu un coup de coeur.
J'attendais également vu l'ouverture du roman que l'art soit un peu plus central et notamment cette fameuse pietà mais j'ai été assez déçue de ce côté -là ainsi que par le rapide dénouement.

Je pense (et c'est un comble car je l'ai lu avant parution) que vu les retours très positifs que j'avais pu entendre ou lire sur les réseaux sociaux, j'avais trop d'attentes.

Si mon avis est en demi-teinte, je vous conseille tout de même de vous faire le vôtre. le livre est bon, malgré un enthousiasme que j'aurais souhaité plus grand pour ma part. Il ne manque pas de souffle romanesque.
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Troisième lecture de cet auteur me concernant.
Malheureusement la tendance se confirme. Après l'emballement total ressenti à la lecture de CENT MILLIONS D'ANNEES ET UN JOUR, le relatif plaisir à celle de DES DIABLES ET DES SAINTS, cette fois VEILLER SUR ELLE m'a déçu à tel point que je ne l'ai lu que par bribes après être arrivé à la 150 ème page. Des facilités dans l'écriture, le point de vue "enfantin" pour le début du roman et peut-être trop de rebondissements m'ont détaché de l'histoire.
C est fluide, riche, romanesque oui mais un peu trop lisse pour que l'émotion naisse chez moi.

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