Le manipulé

Je me lance dans un autre ouvrage de l'auteur et je ne me lasse toujours pas de son style et de ses récits. Celui-ci nous plonge dans une possession au long court et nous permet de suivre le quotidien d'Allan et de sa famille. Tout va être chamboulé à la mort de sa maman, une mort qu'il n'arrive pas à surmonter. C'est alors qu'un ami imaginaire va prendre une place énorme dans sa vie, tellement énorme que le comportement d'Allan va changer du tout au tout.

A partir de là, la famille va clairement plonger dans l'enfer et Allan suivre une quête de vengeance quasi insatiable, ne se rendant pas du tout compte du chemin qu'il est en train d'emprunter. La famille va alors être divisée, chacun réagissant différemment face à cet enfer. Nous découvrons alors toute une palette de réactions et de comportements face aux événements, une palette propre à l'être humain. Certains restent du "bon" côté, d'autres sombres, certains en partie mais sans réellement s'en rendre compte.

Cette famille nous touche donc car elle pourrait être celle de n'importe qui. Comment réagir face à l'innommable? L'histoire délie son fil rouge chapitre par chapitre, parfois un peu lentement, pour nous conduire vers une fin qui est l'apothéose de ce roman. Pour moi, elle n'aurait pas pu être meilleure et je l'ai adorée, même si je ne peux pas vous dire pourquoi, car cela gâcherait votre découverte.

En bref, si ce genre d'histoires de possession vous attire ou vous intéresse, ce roman tire son épingle du jeu et je ne peux que conseiller de le découvrir.

Pour commencer, je tiens à remercier l'autrice d'avoir accepté ma demande de service presse. Aimant ce genre de roman, ou l'histoire est basé sur des faits réels, j'ai tenté ma chance auprès d'elle et elle à été accepter. Et quelle chance, car j'ai passé excellent moment de lecture.

Nous débutons donc le roman directement dans le vif du sujet, dans un prologue avec le petit Allan qui vient de perdre sa mère. À son enterrement, il est submergé par un accès de colère envers Dieu. Dieu qui lui a pris sa mère adorée. Il relâche alors sa colère sur sa nourrisse, en pleine cérémonie, ce qui fait qu'il est emmené dehors par son grand-père afin qu'il se calme. Mais l'erreur de ce dernier fut de le laisser seul, car c'est à ce moment-là que va apparaître son ami imaginaire. Mais est-il vraiment imaginaire ?
Par la suite, nous retournons en arrière, avant la mort de la mère d'Allan. Ce qui nous permet de découvrir ce qui a rendu notre héros ainsi et surtout son ressentiment envers sa nourrice. Nous suivons ensuite Allan dans sa « transformation » ou peu de gens s'inquiète de son état mental, m'étant tout sur compte de la perte de sa mère. Chose parfaitement stupide et inquiétante, mais un tant soit peu logique. Après tout, il faut bien qu'il extériorise la mort de sa mère à sa façon.
On va ensuite suivre Allan aux fils des années, découvrant sa motivation et sa métamorphose en véritable monstre...

Que dire de plus... je pense qu'il est utile de préciser que ce roman est pour public averti. Certaines scènes sont assez... Dur à lire, l'autrice n'étant pas avare de détail ou autre. de plus ça peu être dérangeant de lire de tel chose sur un enfant de 6 ans (du moins sur les débuts). de mon côté, je me suis régalé, j'adore frissonner d'horreur et je n'ai pas été déçue une seconde. Cependant, je n'ai eu qu'une envie tout le long du roman, frapper la famille d'Allan. Comment peut-on agir de la sorte et fuir au lieu d'affronter la chose ? Ils ne se rendent même pas compte qu'en agissant de la sorte, ils s'évertuent à créer un monstre. Sinon ma seule remarque pour ce roman, serait l'utilisation un peu trop enthousiaste du prénom Allan.

Parlons de l'autrice. Elle a une plume juste parfaite. Simple et fluide à souhait, elle nous embarque dès les premières lignes dans son roman, dans une ambiance sombre et angoissante. Elle manie les mots avec une telle dextérité qu'on ne peu qu'être happé par son histoire. Il y a aucune longueur et tout est bien orchestré pour ne pas laisser de passage à vide.

Du côté des personnages, Allan est agréable à suivre. Agréable dans le sens que c'est un personnage intriguant et très complexe. le suivre dans sa déchéance, c'est... Incroyable et surtout flippant. Il m'a horrifié plus d'une fois. le personnage de Paxton m'a juste blasé, comment peut-on ce voilé la face de la sorte et surtout agir ainsi ? Ça me dépasse. Les autres personnages sont justes là pour meubler l'histoire et montrer la monstruosité d'Allan, utile, mais pas approfondit ou peu, certains étant un peu plus mis en avant et à raison.

En conclusion : un roman juste incroyable. Prenant et dérangeant à souhait, il nous montre la création d'un monstre sans que personne ne fasse quoique ce soit. L'autrice à une belle plume et ne nous épargne pas un instant durant toute la lecture et Allan est juste flippant. Dire qu'il est tiré d'une histoire vraie, le rend que plus horrible. Bref, si vous aimez les romans prenant et frissonner d'horreur. Ce roman est pour vous. Juste une chose très importante, ce roman est pour public avertis, car il comporte des scènes qui n'épargne pas l'imagination.
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Tout d'abord, je dois vous dire que ce roman est de la fiction, par contre il a été tire de faits survenus à Bath (Michigan, mid-ouest) en 1927.
Un livre tout près de l'horreur, je dois l'admettre. Nous allons au travers ces pages voir grandir le jeune Alan, qui dès son jeune âge est possédé du diable, ce démon qui, on l'apprendra plus tard se nomme Persare. Celui-ci disons-le, est le mal incarné, et tout au long du livre, il prend possession de l'esprit et du corps d'Alan, l'amenant à commettre des crimes odieux, crapuleux, effroyable,tout au long de sa vie.
Personne ne semble capable d'arrêter Alan, et l'envoyer au loin, très loin semble être la seule solution pour la sécurité de tout le monde.
Il vous sera impossible d'imaginer toutes les horreurs qu'Alan et son ami imaginaire, commettront. Les meurtres commis sont décrits avec une telle vraisemblance que ça donne le frisson !
Schizophrénie, possession, peut-être les deux !
Le personnage d'Alan, bien certain qu'il ne peut attirer aucune sympathie, par contre on peut s'imaginer facilement ce que la souffrance causée par la mort de sa mère, en pu engendrer, une folie qu'il est très difficile de décrire.
Marie d'Ange a une belle plume, et le récit est très bien écrit, nous permettant suite à ses mots d'imaginer, et même de visualiser Alan et son acolyte. L'auteure nous amène à douter d'un peu de tout.
On sent à mesure que nous avançons que nous nous rendrons jusqu'au dénouement ultime, démoniaque, causé par Alan, frappé par le malheur encore une fois, Alan qui a tout mis en oeuvre pour atteindre son apogée, apogée démoniaque encore une fois. On ne peut pas s'imaginer une personne aussi vile, et encore moins quand on sait que ça été tiré d'une histoire vraie !
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Allan était un petit garçon heureux et il adorait sa mère plus que tout, tellement elle était attentionné envers lui. Malheureusement, un tragique évènement lui enlève ce bonheur. Seul son nouvel ami imaginaire arrivé après la disparition de sa mère, l'aide à ne pas sombrer dans la tristesse. Peu à peu, Johanna, l'amie de sa maman, prend une place plus importante au sein du foyer pour aider son père, qui, devant travailler à la ferme, n'arrive pas à assumer le foyer et les enfants. Allan voit ce rapprochement d'un mauvais oeil et est persuadé que Johanna, amoureuse de son père, est responsable de tout ce qui lui est arrivé. Son ami imaginaire va lui dire comment faire pour se débarrasser d'elle. Peu à peu, l'attitude colérique et étrange du garçon, commence à effrayer les habitants du village, et même sa famille. Tout le monde pense que le diable se cache en lui et l'évite autant que possible. Il finit par se sentir exclu. Dès lors, Allan n'aura qu'une idée en tête, se venger de toutes les personnes qui l'auront blessé au cours de sa vie. Et le sang, ne tardera pas à couler à flots.

Spécialiste du surnaturel, Marie d'Ange a écrit plusieurs romans traitant du paranormal. le manipulé est inspiré de fait réel, ce qui le rend plus dérangeant que s'il s'agissait d'une simple fiction.
Si on peut comprendre toute la détresse, la colère du Allan enfant, se sentant abandonné, trahi, on a très vite du mal à cautionner ses actes toujours plus violents à mesure que le temps passe. Certains passages nous laissent espérer qu'il va retrouver la raison et arrêter de mal agir, mais son ami imaginaire veille à ce qu'il n'oublie rien du plan prévu.

L'auteure pousse l'horreur jusqu'au bout et je n'en attendais pas moins. Cependant, il est important de préciser que certaines scènes peuvent choquer un public non avertis.

Ce qui est très étrange ici, c'est de ne pas réussir à m'attacher à un personnage. Ils me sont pour ainsi dire tous antipathiques. Sa famille l'évite (excepté son frère Matt même s'il ne prend pas sa défense pour autant) et son père va jusqu'à le chasser de la maison sans essayer de l'aider. Les villageois, eux, prennent plaisir à colporter des rumeurs accentuant encore plus la colère de l'enfant.

J'ai trouvé certains passages long et répétitifs, mais dans l'ensemble, se fut une lecture intéressante. Je ne peux pas dire "agréable" vu le contenu du texte, mais j'ai bien aimé suivre l'évolution d'un petit garçon en homme, qui lutte parfois pour avoir une vie heureuse et normal, mais qui rechute souvent dans ses idées les plus noires le menant au passage à l'acte. J'ai de la peine pour ce petit garçon du début baignant dans le bonheur et la tendresse qui se transforme sous nos yeux et presque malgré lui en un redoutable psychopathe.

Je ne sais pas trop quoi penser de cette fin, concernant les personnages secondaires. En effet, le final du roman concernant Allan est très bien ou en tout cas en accord avec le personnage et la trame de l'histoire. Mais on suit tout au long du roman, d'autres personnes qui sont sencés avoir une mission de la plus haute importance, mais la fin du roman arrive sans la moindre action de leur part. Alors je ne sais pas si une suite est prévue, mais si ce n'est pas le cas, ce serait assez décevant de ne pas en savoir plus sur ce qu'il advient des membres de la famille d'Allan.