Elle n'a peur de rien, Maya ! Elle ne doute de rien ! Surtout pas d'elle-même.
Maya a dix-sept ans, un fils qui vient de naître ; fille -mère comme on dit. Qu'à cela ne tienne. ! Elle n'est ni idiote ni paresseuse. Elle fera tous les boulots s'il le faut, pour nourrir son enfant, lui donner un toit, et surtout une dignité.
Digne, quelle que soit la situation, quel que soit le métier qui la nourrit, Maya est digne. Maya est noire ; elle sait qu'on ne lui pardonnera rien, même dans une Californie plus progressiste, qu'on ne lui donnera rien. Elle doit se battre pour parvenir à ses fins, pour survivre.
Suite du très beau Je sais pourquoi l'oiseau chante en cage, cet opus poursuit avec l'autobiographie de cette femme dont de nombreuses personnalités noires se sont inspirées dans la conquête de leur liberté, de leur égalité dans une société américaine qui n'a pas encore fait son aggiornamento devant l'égalité raciale.
Maya Angelou ne sombre jamais dans la sinistrose, dans la démoralisation ; elle ne pose pas en victime ; elle agit ! Et si elle est naïve, si elle croit toujours au grand amour, après s'être fait pigeonner, elle repart au combat avec la même soif de vivre et de progresser.
Maya Angelou se dévoile dans un style en total accord avec sa naïveté, et son esprit enfantin par bien des côtés. C'est direct, sans filtre ; désarmant de sincérité et d'honnêteté.
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