Extraits :
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
(Le pont Mirabeau)
Le guetteur mélancolique/Stavelot
O mon coeur j'ai connu la triste et belle joie
D'être trahi d'amour et de l'aimer encore
POÈMES ÉPISTOLAIRES
JE te baise partout et pense à toi sans cesse
C'est toi mon souvenir et c'est toi ma richesse
Tes cheveux sont ma vigne et tes pieds mon haras
Mon dernier souffle encor toi seul tu l'auras
À pied je m'en irai tout à l'heure à Guérande
Cette lettre à la poste apporter en offrande
Nos cœurs font un Echo
Qui dit bonjour "Coco"
À bientôt ma chérie
Je t'adore Marie
p.822
« Dans le ciel les nuages
Figurent ton image
Le mistral en passant
Emporte mes paroles
Tu en perçois le sens
C’est vers toi qu’elles volent
Tout le jour nos regards
Vont des Alpes au Gard
Du Gard à la Marine
Et quand le jour décline
Quand le sommeil nous prend
Dans nos lits différents
Nos songes nous rapprochent
Objets dans la même poche
Et nous vivons confondus
Dans le même rêve éperdu
Mes songes te ressemblent
Les branches remuées ce sont tes yeux qui tremblent
Et je te vois partout si belle et si tendre
Les clous de mes souliers brillent comme tes yeux
Ô douceur de ma vie c’est comme quand tu m’aimes » …..
Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores
Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins
Méprisons l'immuable comme la pierre ou l'or
Sources qui tariront . Que je trempe mes mains
En l'onde heureuse
Poèmes à Lou / LI
...
Adieu la nuit
Tous les oiseaux du monde
Ont fait leur nid
Et chantent à la ronde
Poèmes à Lou/XXXVI
O Lou ma très chérie
Faisons donc la féerie
De vivre en nous aimant
Etrangement
Et chastement
Alcools - Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Elle passe
Prenant les cœurs un à un
Donnez les cœurs
Tous les bons cœurs
Les mauvais cœurs
Les pauvres cœurs
Elle place
Chaque cœur sur sa main
Vous n'irez jamais
Jusqu'à ses lèvres
Oh les cœurs
Les pauvres cœurs
Elle se lasse
Et met les cœurs dans son panier
Hélas
Les cœurs n'y restent guère
N'y restent pas longtemps
N'y restent pas assez
Pas même un petit printemps
(Ecrit sur une carte postale représentant la Cité de Carcassonne.)
Ce n'est pas parce que vous m'avez fait la cour dans le Connecticut
Que je dois vous faire la cuisine à Zanzibar
(Les Mamelles de Tirésias, acte premier, scène première)