- La peur n'est qu'une ombre. Si on abat l'arbre, il n'y a plus d'ombre.
Elle fut choqué par la métaphore :
- Je ne comprends pas!
- La peur n'est pas réelle, elle est imaginaire.
- Toi, tu n'as pas peur?
- Une nuit, je me suis dit : la peur est inutile, il faut l'ignorer. Depuis, elle ne m'embête plus.
"Alors, comment va la vie ici? lui demanda Benno Starck, en s'adressant à lui dans sa langue.
- Tout va bien. Le village ne change pas.
- Il n'y a que nous qui changeons, n'est-ce pas?
- On vieillit, comme on dit."
Il faut oser. Celui qui n'ose pas se condamne à être dévoré par la crainte.
Zaltzer connaissait l'opinion de Vassil mais il ne le licenciait pas, car on ne licencie pas un homme à cause de ses croyances. La foi est un droit personnel, et l'on ne peut la nier parce que ce n'est pas la nôtre.
Comme si tout le monde était d’accord sur une chose : mieux valait agir que parler. Ils dévoraient debout les plats délicieux de Maria, comme une révolte silencieuse dans cette vie sans aube.
la peur n'est qu'une ombre. Si on abat l'arbre, il n'y a plus d'ombre
La peur n'est pas réelle, elle est imaginaire
Je me suis dit : la peur est inutile, il faut l'ignorer. Depuis elle ne m'embête plus
Et ainsi s'était déroulée toute sa vie, de maison fermée en maison fermée.
Au départ Isidore l'avait surveillée, puis Yohann. Les parents avaient vécu
longtemps et n'avaient pas manqué de la tracasser dans leurs vieux jours.
Sans la pension de Zaltzer, sans cet abri temporaire, sa vie aurait ressemblé
à une course ininterrompue sur des rails enfoncés dans la boue. Ou qu'elle
tournat la tête, il n'y avait qu'obstacle, visages désagréables et mauvais goût.
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Fracht, c'était le nom du lieu. Pour beaucoup, il évoquait cupidité et débauche, mais pour quelques fidèles, c'était un lieu enchanteur et tout ce qui existait en dehors de Fracht était gris, sans saveur ni joie.
"[...] sans l'alcool, la vie n'était pas la vie."