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Critique de oran


Avec l'analyse de la Princesse de Clèves, il est proposé aux lycéens (Bac de français à la fin de l'année) , en lecture cursive, des extraits d'Aurélien pour compléter l'étude des thématiques : la passion amoureuse, la quête de l'absolu, la société des apparences…
J'ai donc voulu découvrir dans son intégralité ce livre – 78 chapitres, 735 pages- qui constitue le quatrième tome du cycle du Monde réel, après avoir lu, il y a longtemps, « Les beaux quartiers ».
Dans son commentaire introductif, Aragon précise que l'écriture de cette oeuvre est concomitante à celle du « Cheval blanc » d'Elsa Triolet, toutes deux écrites pendant l'occupation et il est vrai qu'Aurélien Leurtillois et Michel Vigaud ont des similitudes dans leur comportement, et ces deux personnage évoluent dans le Paris des années 20-40.
Aurélien, trentenaire, au début du récit , reste marqué par la Première guerre mondiale et les atrocités qu'il a connues.
Il a tout de l'anti héros et mène une vie embourbée dans l'oisiveté, faite de conquêtes faciles , éphémères, illusoires, jusqu'au jour où il rencontre la cousine de son ami Edmond Barbentane, devenu riche par son mariage avec l'héritière Quesnel. C'est Bérénice Morel, éprise d'absolu.
Aurélien, le demi-solde de l'amour tombe dans le piège amoureux.
Tentative de séduction, hésitation, échec, lassitude, séparation. L'Idylle ne se concrétisera pas. "Il n'y a pas d'amour heureux."
Bérénice retournera auprès de son mari, un pharmacien de province.
Dix-huit ans après, sur les routes de l'exode, Aurélien retrouvera Bérénice pour la perdre à jamais.
J'ai aimé le rythme poétique de l'écriture, les descriptions lyriques d'un Paris mythique, suranné, le portrait de cette société bourgeoise, mondaine, artistique qui entend jouir de ces années folles , la rencontre des artistes Tristan Tzara, Jean Cocteau, Serge de Diaghilev , Mistinguett, Picasso, Francis Picabia incarné dans le roman par Zamora, le couturier Jacques Doucet * sous les traits de Roussel…
*Il faut visiter à Avignon le musée Angladon situé dans l'hôtel de Massilian qui accueille la collection de Jacques Doucet (1853-1929) .
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