Ce livre ne ressemble à rien qu'à son propre désordre. [...] Il égare ses pas, revient sur ses propres traces... Par moments, on croirait le suivre, et voilà qu'on se retrouve ailleurs, d'où l'on s'imaginait il y a bien longtemps parti...
J'avais donc, à la fin des fins, rendu visite au peintre dans son palais. D'une façon ou d'une autre, il m'était venu l'idée d'écrire un livre sur Matisse, qui en serait indirectement le portrait. J'avais commencé. Je venais presque chaque jour voir mon sujet. Je le faisais changer de pose, il s'y prêtait. L'éclairage variait. Le temps passait. Les oiseaux dans la grande volière faisaient soudain un blanc tapage d'ailes. Je tournais autour du modèle.