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Kalamaki est une petite île grecque préservée avec ses magnifiques criques et sa mer bleue turquoise. Non encore colonisée par le tourisme, tous ses habitants se connaissent et vivent encore au plus proche des traditions.

Parmi ces habitants : Yannis un petit garçon autiste qui passe son temps à tout mesurer avec une seule obsession : que le monde soit ordonné, Maraki sa maman qui pêche toutes les nuits à la palangre et qui s'épuise à devoir s'occuper de son fils, Elliot un architecte à la retraite revenu en Grèce suite à la mort de sa fille afin de poursuivre les travaux qu'elle avait commencés ... bref, plusieurs personnages que le destin unira et auxquels on s'attache rapidement en tant que lecteur.

Mais, il faut admettre que l'île subit de plein fouet la crise ... et lorsqu'un projet de construction d'un grand hôtel voit le jour, les avis divergent : accepter ce projet afin d'offrir un nouvel essor économique à l'île ou préserver l'authenticité des paysages au risque de devoir manquer cruellement d'argent ?

J'ai beaucoup aimé ce roman dont l'écriture est fluide. Je n'ai pas mis longtemps à m'évader sur l'île de Kalamaki et à m'attacher aux personnages. Je recommande !
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Enfin, j'ai lu ce livre de Metin Arditi !

La Grèce est en faillite, les villages ne peuvent plus assumer les charges communales, les vautours en profitent. Ainsi, un promoteur immobilier se propose de construire, sur un endroit protégé et superbe, un complexe, resort comme ils disent, pour attirer de riches clients et plumer davantage les villageois avec un casino. Comme d'habitude, on fait miroiter les nombreux emplois, sous-payés bien sûr que cela offrirait aux iliens chômeurs et fauchés. Ce projet ne remporte pas l'adhésion de tous, mais que faire contre des promesses d'emplois.
Eliot Peters d'origine grecque né aux USA, architecte, a tout arrêté pour venir vivre sur l'île qui a vu mourir sa fille et se lie d'amitié avec Yannis qu'il va aider à sortir un peu de son autisme. Comme lui, il est féru de chiffre et, ensemble, poursuivent la quête de sa fille à la recherche du nombre d'or.
Eliot est très opposé au grand projet et propose plutôt un projet plus utopique d'école sorte de phalanstère qui attirerait les étudiants du monde entier.
Yannis calcule tout, le nombre de clients dans le café, de pas, les sorties des bateaux…fait des calculs savants sur les modifications du nombre de clients, de l'ordre de départ des bateaux, ce qu'il ne supporte pas du tout. Eliot a le pouvoir d'entrer sur le seuil de son monde et finit par lui faire comprendre que ce monde change, sans pour cela qu'il y ait danger pour Yannis.
J'ai apprécié ce voyage dans la Grèce actuelle et antique qu'Eliot fait découvrir à Yannis. J'ai aimé la lumière blanche, le soleil, l'intimité entre Eliot et Yannis. J'ai aimé cette mère courage qui élève seule son fils et se tue à la pêche ancestrale à la palangre la nuit. J'ai aimé la gentillesse des habitants de l'île à l'égard de Yannis.
Un livre court dont j'ai apprécié la lecture. Avec de cours chapitres, Metin Arditi m'a plongé dans la Grèce antique, la Grèce moderne grâce à une histoire très humaine, des personnages attachants. Un roman sensible, humain, avec une écriture lumineuse et poétique.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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L'histoire : après la mort accidentelle de sa fille ici, Eliot n'a pas eu le coeur de partir, alors il va rester là, à Kalamaki, en Grèce. Ile bénie des Dieux et maudite de l'économie moderne. Des années plus tard, il est encore là, avec près de lui ses voisins : Yannis, enfant autiste (sans que ça ne soit jamais dit ainsi, il est juste comme il est) et sa mère Maraki. Lorsqu'un projet de construction d'un super-complexe hôtelier pointe, le petit village va se trouver secoué de discordes, et les relations comme l'ambiance vont changer...



Mon avis : un très joli livre, un peu comme un conte doux, à la fois philosophique et tendre, tout en restant moderne. L'autisme y est plutôt bien traité, plutôt crédible quoique caricatural, et même si bien sûr le choix est d'appuyer sur les bons côtés. le style est agréable, fluide et simple, sans fioriture ni morceaux de bravoure littéraire. L'intrigue n'est pas la surprise du siècle, tout est un peu convenu et prévisible, mais tout est tourné vers l'émotionnel sans tomber dans le pathos ni l'indiscrétion, alors ça passe bien. On a envie de s'installer avec eux, de contempler la mer, de prendre soin de Yannis avec tout le village, de compter avec lui, et de souffler d'une vie quotidienne dure à la terrasse du café Stamboulidis en lisant le dernier article écrit par Théofani... Et en lisant, on mesure l'importance des relations de qualité, ce que signifie la cohésion d'un village, et à quel point l'économie moderne peut les mettre à mal.

Vraiment très très agréable à lire dans l'ensemble =^.^=
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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L'Enfant qui mesurait le monde, c'est la Grèce contemporaine, les cris des mouettes, la crise, la corruption et les philosophes antiques. C'est une plume déliée, des mots qui entraînent dans la lumière. Celle, scintillante, du soleil sur la mer d'un bleu profond autour de la petite île grecque de Kalamaki ; celle, profondément touchante, de personnalités malmenées par l'existence. C'est Yannis, l'enfant autiste singulièrement doué pour les chiffres, qui mesure tout autour de lui, pour essayer de rétablir l'ordre du monde. C'est sa mère, Maraki, pêcheuse à la palangre qui galère pour l'élever et s'en sortir. C'est leur voisin Eliot, un architecte américain à la retraite, qui a trouvé asile sur cette île après une lourde perte, et bataille avec le nombre d'or. C'est de la chaleur humaine, enfin ; de la détresse, aussi. Celles d'une population soudée prise au col par la crise et qui cherche à survivre sans se perdre.

L'Enfant qui mesurait le Monde est un roman doux et saisissant qui déborde de générosité et de tendresse. Cette fable moderne dépaysante enrichit et donne le sourire. Un coup de coeur. Je conseille ardemment !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Le décor : Kalamaki, petite île grecque au large d'Athènes, ses eaux turquoises, ses senteurs mêlées d'origan, de thym et de résine,son amphithéâtre submergé de coquelicots rouge sang.

Dans ce décor paradisiaque, trois personnages principaux : Yannis, un petit garçon d'une dizaine d'années, que le désordre du monde angoisse et qui ne peut calmer cette angoisse que par des protocoles très précis et immuables. Maraki, sa mère, qui élève seule cet enfant « différent » et gagne difficilement sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte américain d'origine grecque vieillissant, installé sur l'île où sa fille est morte accidentellement et poursuivant son étude sur les amphithéâtres antiques. Autour d'eux, des villageois soudés qui tentent de survivre à la crise économique qui a mis le pays à genoux. Un grand projet immobilier touristique risque de remettre en cause la solidarité des Kalamakiotes.

Beaucoup de thèmes abordés dans ce roman.

Le contexte de la crise grecque dans les années 2010, qui peine à se relever des malversations de sa classe politique et du plan d'austérité drastique imposé par l'Union européenne, la Banque mondiale et le FMI, est fort bien évoqué. le projet du « Pericles palace » (!) est pour Kalamaki une opportunité de relancer l'économie de l'île. Doit-elle pour autant oublier son héritage antique, qu'Eliot fait vivre avec ses récits mythologiques et son travail sur l'architecture classique ? Une sorte de querelle des Anciens et des Modernes que l'auteur tranche d'une façon sans doute un peu idéaliste ...

Ce qui m'a personnellement le plus touché c'est la façon dont est abordé le monde des enfants autistes et la relation privilégiée qu'arrive à nouer Eliot avec l'enfant en respectant ses protocoles et en mettant en avant ses formidables capacités mathématiques. Mathématiques qui sont par ailleurs mes seules réserves sur ce livre : j'ai trouvé les pages sur « la suite de Fibonacci » et le Nombre d'Or un peu longuettes (mais les maths et moi ...!)

Visiblement amoureux de la Grèce et de sa culture, Metin Arditi signe là un roman - fable sensible et bienveillant qui me donne envie de découvrir ses autres romans.
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Le début de ce roman inquiète un peu : trop de déjà lu, dirait-on. Une petite île grecque infiniment pittoresque, certes, mais qui n'est pas la première du genre ; une femme courageuse élevant seule un enfant autiste ; un de plus, oserait-on à peine dire avec cynisme, à la fois enfermé dans son handicap et génial dans les calculs qu'il s'invente pour apprivoiser le monde qui lui fait peur ; enfin un architecte qui vient de perdre de sa fille brutalement, une jeune étudiante brillante, idéaliste, promise au plus bel avenir et qui doit résister au désespoir…. Ces ingrédients heureusement finissent par se mêler dans une composition moins simpliste que le début ne le laissait paraître. Petit à petit, l'île sort de sa carte postale et prend du relief. le style est d'une belle fluidité, sans pesanteur inutile ; le découpage en très brefs chapitres allège sans hacher.
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L'auteur, qui vit à Genève, préside la Fondation Pôle Autisme.
Le héros de ce roman est un enfant autiste, Yannis, vivant sur une petite île grecque, Kalamaki avec sa maman qui l'élève seule en faisant la pêche à la palangre.
Un jour un accident mortel arrive sut l'Ile, une jeune étudiante américaine dont le père est grec, meurt accidentellement dans les vestiges d'un théâtre qu'elle étudiait. Son père, architecte reconnu aux Etats-Unis, est dévasté par la perte de sa fille, et décide de revenir dans son pays d'origine, de tout quitter et de s'installer à proximité du lieu qu'elle a tant aimé. Il fait la connaissance des habitants de l'Ile, très fraternels et de la mère et de son enfant qui le fascine rapidement. C'est également l'attitude de tous les habitants, qu'il admire, car tous, non seulement tolèrent mais se plient aux comportements obsessionnels de l'enfant de 11 ans, qui tous les jours à la même heure, doit compter les clients présents au bistrot et l'ordre d'arrivée au port des bateaux de pêche ainsi que le poids des poissons ramenés etc. En fait tous les habitants l'entourent et le protègent. le Pope local, réconforte et guide Eliot, le père qui craint d'oublier sa fille avec les années qui passent et ne sait quel sens donner à sa vie. Il lui dit qu'il a beaucoup à apprendre de Yannis et qu'ils peuvent s'entraider.
Il cohabitera avec la mère et l'enfant et le fera évoluer dans ses apprentissages mais toujours en admirant ses facultés mathématiques et en respectant ses besoins.
C'est un beau roman humain dans un décor magnifique au milieu d'une population qui souffre de la crise mais dont on aimerait faire partie. Très apaisant.
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A travers ce roman solaire, Métin Arditi nous embarque sur l'île de Kalamaki au coeur de la Grèce antique, berceau des civilisations occidentales.
Par la voix d'Eliot, architecte exilé, meurtri par le décès prématuré de sa fille qu'il souffre de n'avoir pas aimée comme il aurait du et dont il entreprend d'honorer la mémoire par la défense d'un projet culturel ambitieux, compatible avec la préservation du patrimoine et de l'environnement, par la voix de Maraki, mère-courage d'un jeune enfant autiste, qui perpétue la pratique de pêche à la palangre apprise de son défunt père pour assurer leur subsistance, mais surtout par la voix de Yannis, gosse atypique et attachant, qui mesure le monde et se mesure à lui par les nombres, avec ses propres valeurs, à la recherche du nombre d'or et de l'harmonie parfaite, l'auteur nous offre un hymne à l'amour, à la mer, à la terre ancestrale sur fond de mythologie remise au goût du jour et dont l'enseignement est plus que jamais d'actualité.
Et on rage, tout en comprenant son dilemme, de voir la petite communauté de l'île confrontée au marasme économique et financier qui l'étouffe et charmée par le chant des sirènes du tourisme et des grosses sociétés qui s'implantent au risque de dénaturer et de défigurer un environnement d'exception.
De quoi vous dégoûter des bateaux de croisière….
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Un très beau roman donc le cadre est une belle île grecque menacée par la crise, Kalamaki.
C'est l'histoire d'une rencontre. Une rencontre entre, d'une part, Eliot, un homme, seul, retraité qui a perdu sa fille et finalement cherche quelque part à la faire revivre en poursuivant son étude à la recherche du nombre d'Or ; d'autre part, Yannis, un jeune garçon pas comme les autres, autiste, qui vit dans un monde rationnel, et cherche un ordre dans tout ce chaos qu'est la vie, ainsi que les hommes. Eliot est seul. Oscar est seul. C'est finalement cette solitude commune qui les relie, qui leur permet de forger un lien fort, un lien filial. Très beau roman fort en émotion !
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Lecture agréable. Belle histoire. Néanmoins un peu trop chargée en situations extrêmes et manquant un peu de nuances à mon goût. D'autant plus qu'en 200 pages on cumule : l'autisme, la déliquescence de la classe politique grecque, la crise économique, l'amour entre 2 personnes d'âges significativement différents, l'homosexualité, une mort tragique, ....
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