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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kalamaki est une petite île grecque aux paysages de carte postale, mais durement frappée par la crise économique et financière.
Parmi ses habitants, on trouve Eliot, architecte new-yorkais d'origine grecque, à la retraite et récemment installé sur l'île ; Maraki, la quarantaine, divorcée, qui gagne difficilement sa vie grâce à la pêche ; et son fils Yannis, enfant autiste obsédé par les chiffres, qui compte et mesure tout ce qu'il peut pour tenter de calculer l'ordre du monde.
Tandis que des liens se tissent tant bien que mal entre ces trois personnages tourmentés, le quotidien des habitants est bouleversé par l'annonce alléchante de la construction d'un complexe hôtelier de luxe, qui pourrait bien sortir l'île du marasme et de la précarité financière, mais qui aurait un impact néfaste sur l'environnement et le paysage. Presque au même moment, un autre projet surgit, celui d'une école de philosophie qui attirerait les meilleurs étudiants d'Europe et d'ailleurs, et qui serait construite sur le site visé par le promoteur de l'hôtel, mais en respectant le cadre naturel. La mairie et les habitants vont devoir trancher le dilemme, à moins qu'ils n'aboutissent à un compromis...

Ce roman se veut un hommage à la Grèce, à son faste et sa culture antiques, à sa nature et à ses habitants. Cependant, beaucoup trop de thèmes sont abordés en trop peu de pages : l'autisme, le deuil et la transmission, la féminité vs la maternité, la sexualité des prêtres et la religion, la crise économique, la corruption de la classe politique grecque, la déontologie des journalistes, la philosophie, l'architecture. Autant dire qu'en 200 et quelques pages, aucun n'est suffisamment approfondi. Les relations entre les personnages ne sont pas non plus très creusées alors que, paradoxalement, certaines descriptions (le nombre d'or, notamment) s'étirent inutilement. L'histoire, qui manque un peu de liant et de nuances, ne m'a pas vraiment touchée, sans doute en raison de l'accumulation à la fois de drames personnels et de bons sentiments.
Une lecture rapide et agréable, sans plus.
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Metin ARDITI est un romancier dont j'apprécie les livres. Seul problème avec cet auteur, certains de ses romans ne sont pas toujours à la hauteur de mes espérances. Soit c'est un coup de coeur soit une petite déception, mon coeur balance entre les deux très souvent. Son dernier roman « l'enfant qui mesurait le monde » ne déroge pas à la règle. le livre a été agréable à lire mais au final il m'a manqué quelque chose pour en faire un coup de coeur.

L'histoire se déroule en Grèce à notre époque, plus exactement à Kalamaki, île au sud du Péloponnèse. Petite île sublime aux paysages de carte postale, Kalamaki et ses habitants sont touchés de plein fouet par la crise économique qui sévit dans tout le pays.
Parmi eux, trois personnages principaux abimés par la vie : Yannis, l'enfant autiste qui mesure les choses, compare les chiffres afin de pouvoir calculer l'ordre du monde. Sa mère Maraki, divorcée et dépassée par cet enfant si étrange, qui fait tout pour lui rendre la vie la plus facile possible et Eliot, architecte de renom à la retraite, en deuil de sa fille.
Des liens étroits vont se tisser entre eux alors que deux projets vont mettre la population de l'île en émoi : la construction d'un riche complexe hôtelier risquant de dénaturer totalement le paysage de l'île contre la création d'une école dispensant l'enseignement des philosophes anciens et modernes. Quel projet va l'emporter ? L'argent ou l'enseignement ?
Contre toute attente, la formidable complicité qui va se nouer entre Eliot et Yannis va aider les habitants à prendre une décision finale afin, non seulement de sauver le destin économique de Kalamaki et de ses habitants, mais aussi ramener l'harmonie entre eux.

Ainsi l'ordre du monde si précieux à Yannis sera retrouvé.

Ce roman est une sorte de fable à travers laquelle Metin ARDITI rend un vibrant hommage à cette Grèce si belle, à son histoire, sa philosophie et bien sûr à ses habitants si profondément meurtris aujourd'hui par la crise économique. Cependant, j'ai trouvé que, même si les personnages sont attachants, ils manquent singulièrement de profondeur. le lien entre Eliot et l'enfant aurait pu être beaucoup plus développé.

L'histoire est touchante mais pas assez approfondie à mon goût avec des passages théoriques un peu barbant sur « la théorie du nombre d'or » qui n'ajoutent rien au récit.

Malgré cela, je reste tout à fait fidèle à cet auteur car je suis particulièrement sensible à son écriture et à ses histoires.
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Un avis mitigé sur ce livre qui m'avait attiré suite à une citation de Blandine5674.
Il faut attendre une centaine de pages avant d'être harponné par les différents sujets abordés. :
La crise économique avec son questionnement ; garder sa dignité dans la pauvreté ou trouver un débouché économique
Quel destin Dieu a-t-il pu tracer pour un enfant autiste
Comment faire le deuil de son enfant
Une belle histoire, joliment contée mais sans plus.
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L'enfant qui mesurait le monde de Metin Arditi est le 1er roman que je termine depuis ma convalescence. Sans être un véritable coup de coeur, ce récit reste convainquant. Vous passerez le temps de votre lecture à Kalamaki, une île grecque touchée par la crise économique.
Et puis, il y a cet enfant particulier : Yannis, autiste. Un autre personnage qui m'a touché est le pauvre Eliot qui a perdu sa fille dans des conditions étranges. Par contre, la théorie du nombre d'or m'a laissé de marbre, autant vous le dire.
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Avec cette lecture douce et poignante à la fois ; c'est à travers l'histoire d'une île grecque et de tous ses habitants que nous allons parcourir notre récit.

Lorsque j'ai demandé ce livre dans le cadre de mon partenariat avec la librairie Sauramps (que je remercie encore une fois), je n'avais pas encore réalisé que c'est un auteur dont j'avais déjà pu apprécier la plume dans « La confrérie des moines volants ». J'avais pu déjà y apercevoir les thèmes qui semblaient être important pour lui : la famille, l'histoire, le respect des traditions, et le besoin de faire ce qu'il faut.

C'est pourquoi j'ai débuté cette lecture en connaissance de cause. Je savais que l'écriture allait me parler, je savais également que cette lecture n'allait pas être un énorme coup de coeur, mais que j'allais passer un bon moment. L'auteur nous pousse à nous interroger sur nos racines ; celles que l'on possède à la naissance et celles que l'on va choisir au fil des années. le tout est remarquablement amené par le regard d'un enfant autiste sur le monde qui l'entoure. On va suivre des vies calmes et tranquilles, isolées sur une île et qui risquent d'exploser à cause d'un tourisme à venir trop présent et une crise économique dévastatrice.

Dans ce roman, on pourra souligner différents points qui enrichissent notre lecture. Les mises en scène de l'enfant autant dans son monde calme et rempli de règle comme lors des épisodes de chaos, nous sont contées de manière très intense. L'auteur va toujours privilégier la justesse dans son roman, ce qui nous permet de terminer ce livre rempli d'espoir.

Ce roman ne paye pas de mine mais il arrive à aborder des thèmes complexes avec beaucoup de justesse. A travers les différentes étapes du deuil, de l'amour, de la séparation et du besoin d'exister, l'auteur nous donne un palmarès d'émotions qui parvient à nous toucher. L'auteur ne surenchérit pas, il pose ses émotions en finesse et laisse venir les sentiments. On parvient donc à être bercé par cette douce histoire où il fait bon vivre. Sur une île où cri le soleil, on apprécie cette histoire de vie qui semble bien réelle. Elle nous parle et nous surprend de par cet étrange petit garçon qui nous raconte à travers son monde, la complexité de vivre parmi des personnes qui ne le comprennent pas.
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"L'enfant qui mesurait le monde" : rien que ça, moi ça me plait ! Et c'est ce titre qui m'a donné envie d'en savoir un peu plus, et donc de lire le livre.

Dans les premières pages, on nous parle de coquelicots et j'aime beaucoup les coquelicots ! Cela m'a plu :-) C'est avec enthousiasme que j'ai ainsi poursuivi la lecture de ce roman.

C'est un compte moderne que j'ai bien aimé. J'ai passé de bons moments sur cette île grecque aux paysages éblouissants. Les personnages m'ont séduit également, en particulier Yannis, un enfant autiste (c'est lui qui mesure le monde) qui passe ses journées à compter les gens, les bateaux, les pesées de poisson... et calcule ainsi l'ordre du monde. L'amitié qui naîtra entre ce jeune garçon et un homme plus âgé, dont la fille est morte sur l'île, est très touchante.

Voilà, j'ai aimé les personnages et l'histoire, l'écriture est agréable et les chapitres assez courts aèrent le récit.

Je ne connaissais pas cet auteur, c'est une bonne découverte !
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J'ai lu avec des bonheurs variés quelques romans de l'auteur suisse d'origine turque Metin Arditi. Si je garde un excellent souvenir du Turquetto et de Loin des bras, j'ai été beaucoup moins emballée par Prince d'orchestre. Comment allai-je réagir à ce dernier roman qui vient de paraître en poche ?

Eliot Peters est un architecte new-yorkais. Sur l'île de Kalamaki, il parcourt l'amphithéâtre, discute avec le père Kostas, et berce de douloureux souvenirs. Il fait la connaissance et devient proche du fils de sa voisine, un jeune garçon autiste qui rêve d'un monde où tout obéirait aux chiffres, où aucun désordre ne règnerait. Un projet hôtelier disproportionné (ça, c'est mon avis, pas celui des habitants de l'île) va pousser tout un chacun à faire des choix, à l'heure où la crise grecque va heurter de plein fouet la petite communauté.

Si la lecture de ce roman s'est faite rapidement et sans résistance, il me manque toutefois quelque chose pour me faire dire que j'ai aimé ce que j'ai lu. Les personnages, comme l'île, sont plutôt hospitaliers, les sentiments décrits ne manquent pas de profondeur, est-ce justement la présence d'un peu trop de bons sentiments qui m'aurait gênée ? Il manque sans doute dans ce roman du liant aussi, trop de thèmes sont abordés entre l'autisme, la transmission, l'architecture, la philosophie, le deuil, la crise grecque… trop de thèmes pour un si court roman ? Car l'écriture, évocatrice quand il s'agit de paysages et de rencontres humaines, reste un peu en deçà lors de certaines situations, qu'une description dépouillée ne permet pas de ressentir vraiment. Et là, je suis restée un peu à l'extérieur, pas vraiment concernée… et c'est dommage !
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Ce roman est l'histoire d'une île grecque, et de ses habitants malmenés par la vie mais faisant front ensemble aux difficultés.
Le lecteur côtoie des personnages attachant comme le petit Yannis, enfant autiste, et sa mère Maraki, Eliot, l'architecte installé depuis 12 ans sur l'île mais toujours considéré comme l'étranger.
Il est question dans ce livre d'entraide, de philosophie, de projet immobilier, de respect de la nature et de crise économique. Metin Arditi réussit surtout à nous émouvoir avec un récit plein de réalisme et pourtant très poétique.
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Lecture agréable. Belle histoire. Néanmoins un peu trop chargée en situations extrêmes et manquant un peu de nuances à mon goût. D'autant plus qu'en 200 pages on cumule : l'autisme, la déliquescence de la classe politique grecque, la crise économique, l'amour entre 2 personnes d'âges significativement différents, l'homosexualité, une mort tragique, ....
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Sentiment partagé pour ce livre, remarquable par sa brillante écriture et cette très jolie d'amitié et d'amour. Mais compliqué pour moi qui n'entends rien aux mathématiques et quelques longueurs.
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