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On est rarement déçu en abordant un livre de Metin Arditi.
Il y aune intelligence et une maîtrise d'écriture parfaite.
J'ai juste été un peu déroutée au début par le sujet, me demandant si celui-ci allait me plaire.
En Suisse, un pensionnat de luxe pour enfants du monde entier est tenu par Mme Alderson.
Son mari étant décédé, elle est seule à diriger cet établissement qui commence à battre de l'aile financièrement.
Et c'est à la vie des professeurs, des élèves, que nous convie ce livre.
Les chapitres sont alternés, d'un prof à l'autre, d'un élève à l'autre.
Chacun à sa personnalité, ses failles, ses fêlures.
Et ça a été un vrai bonheur de passer de l'un à l'autre, de les retrouver quelques chapitres plus loin.
Des tas de sujet sont abordés. C'est passionnant.
Aucune lassitude, aucun ennui.
Metin Arditi est décidément un grand écrivain.
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J'ai découvert Metin Arditi, en lisant le Turquetto qui faisait partie de la sélection de mon club de lecture. J'avais beaucoup aimé, alors quand j'ai vu Loin des bras sur l'étagère de la bibliothèque, la couverture vintage, d'un bleu de ciel d'orage, le titre plein de promesses et le résumé au dos, je n'ai pas hésité ! Et bien sûr je n'ai pas regretté.

L'Institut suisse Alderson connait des jours sombres. Depuis le décès de Georges, le fondateur, sa veuve fait face à de graves difficultés financières et envisage, à contre coeur, de se séparer de l'école. Les familles aisées du monde entier ne se pressent plus pour y inscrire leur enfants, les enseignants sont obligés de faire des efforts, accepter de travailler plus, être payés moins… Et dans cette ambiance délétère, des petits secrets refont surface. Antisémitisme, homosexualité, collaboration avec l'ennemi, addiction aux jeux d'argent, deuil, honte, lâcheté, solitude, personne n'est épargné dans le petit monde de … sur des airs de samba menés par le truculent professeur de danse Gülgül. Chacun tente de vivre avec son difficile passé.

Et les élèves de l'Institut, si loin des bras de leurs parents, ne sont pas oubliés dans le roman.

Des chapitres courts, rythmés, une écriture très agréable, un scénario intéressant, vivant, des personnages complexes, Metin Arditi sait raconter les histoires. On est happé par la vie de l'Institut, on partage les secrets, on tend l'oreille aux médisances, on prend partie, on préfère, on excuse, on pardonne, on est en Suisse à l'automne 1959.

http://www.levoyagedelola.com/
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Loin des bras, qui évoque les aléas d'un pensionnat suisse pour gosses de riches en 1959, à travers les destins croisés de maîtres et d'élèves atypiques. C'est un livre dense, captivant, d'une grande finesse, écrit sans gras, qui sonde au plus profond les blessures d'êtres que tout sépare et que la solidarité unit face à l'avenir menacé de l'institut Alderson, tenu d'une main de fer par son habile directrice. Beaucoup de classe, grand talent, une belle lecture

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Il y a déjà longtemps, j'ai lu " le Turquetto" dont j'ai gardé un très beau souvenir. Ce roman de Metin Arditi m'avait transportée. "Loin des bras" ne m'a pas séduite de la même façon. Cette peinture des années 50, dans un pensionnat en Suisse qui accueille des enfants de familles aisées, peut parfois être lassante.
Pourtant Metin Arditi sait, en même temps, nous parler d'histoire et de psychologie. Les personnages sont finement analysés, dans leurs faiblesses et leurs souffrances. Ils se croisent et s'approchent, se livrent ou se taisent. Et en toile de fond, la fresque Historique de l'après-guerre se dessine, les anciennes trahisons, la façon dont les peuples embarqués dans ce conflit se reconstruisent. Un bon moment de lecture.
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Je suis mitigée pour cet avis. C'est une lecture très fluide, ça se lit vite mais je suis partagée. Il y a des moment ou j'ai bien aimé l'histoire et d'autres un peu moins ou je me suis presque ennuyée.

Cependant, le pensionnat accueille des garçons et des professeurs venant des 4 coins du monde avec tous un passé, un vécu, quelque chose à raconter. J'ai été touché par l'histoire de Véra et triste par celle de M. Brunet.
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"Loin des bras" de Metin ARDITI nous plonge dans les solitudes d'une communauté.
L'Institut Alderson est une école renommée en Suisse. Les parents fortunés envoient leurs fils pour leur faire profiter d'une éducation de qualité: enseignement de premiers niveaux incluant le sport comme dépassement de soi et la danse comme entrainement à la vie.
Mais depuis la mort du fondateur, sa veuve entrevoit la fin de l'Institut. Il faut remplacer certains professeurs, minimiser les coûts... peut-être même vendre.
Vera D'Abundo arrive pour un remplacement comme professeur d'Italien. Elle est au bord de l'effondrement. Et par elle, tous les liens se détricotent et les cheminements se dévoilent.

Chaque membre de l'équipe dirigeante, enseignante ou d'organisation, a eu une vie avant l'Institut, pleine de secrets que tous connaissent pourtant. Des amoures contre-nature ou homosexuelle, le rôle d'un homme pendant la guerre, la culpabilité d'une mère, la dissimulation, la honte, l'opprobre antisémite, l'éducation privilégiée mais aussi sacrifiée, les conséquences de la collaboration.

Ce livre parle de douleurs et de culpabilités. Les femmes et hommes se débattent avec un passé. Ils ont subis et se sentent dans l'obligation de continuer à subir. A l'Institut, l'organisation est rodée, l'emploi du temps chronométré, les enseignants sont impliqués dans le rouage. Et pourtant ils n'ont pas prise sur leur présent, comme une parenthèse. La modification de structure à prévoir pour l'Institut et l'arrivée de la nouvelle recréaient des liens et focalisent les souffrances de tous.

Et là, c'est l'école et la vie.
Le décalage entre les attentes parentales, vouloir le mieux, vouloir la fierté, vouloir que son enfant "brille", et la vie, pleine d'abandons, d'exigences personnelles, de solitudes.
Chacun cherche un pis-aller, une attache... mais seul: prendre des photos pour trouver une maitrise, traduire un auteur pour garder une identité, jouer pour oublier, etc...

Tout au long apparait cette mise à l'écart, des enfants par leurs parents, des adultes par la vie. Mais le soulagement, le lâcher-prise seront peut-être au rendez-vous... par le pire ou par la danse.
Il faut peut-être être "setchmé", choisis... ou se choisir comme quelqu'un de bien.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Mme Alderson, aidée de sa soeur, Gisèle, tient le pensionnat dont elle est seule à la tête depuis la mort de son mari d'une main de fer. Mais les temps sont durs. Les grandes heures de ce pensionnat sont passées et les désistements d'élèves émaillent la rentrée scolaire de l'année 1959. Mme Alderson doit trouver le moyen de faire des économies tout en préservant le prestige de son école.
L'auteur nous offre une fresque de personnages qui ont, pour point commun, un sentiment d'abandon et de solitude. Les élèves, tout d'abord, issus de riches familles, ils sont privés de l'affection d'un père et d'une mère qu'ils voient, pour certains, une ou deux fois par an. Dans ces conditions, le pensionnat est leur seule famille. Quant aux professeurs, ils traînent, pour la plupart, une histoire lourde qu'ils sont parfois obligés de cacher pour faire bonne figure. Ils sont souvent aux antipodes idéologiques les uns des autres. La deuxième guerre mondiale n'est pas très loin et elle a laissé des traces. Chacun est à la recherche de compréhension et de chaleur humaine. Ils vont se retrouver poussés dans leur dernier retranchement lorsque Mme Alderson leur annonce qu'elle souhaite vendre son école et que le repreneur, un américain, ne gardera peut-être pas tous les professeurs. Sans cette école, que sont ces professeurs? Peuvent-ils imaginer un avenir ailleurs?
Un livre intéressant qui se perd parfois dans les histoires de chaque protagoniste mais la plume de Metin Arditi est tellement agréable à lire que le lecteur se laisse entraîner en Turquie, aux USA ou en France et prend plaisir à connaître le passé de chacun et à comprendre ce qui l'a mené à se réfugier dans cette école. L'histoire se déroule à un moment charnière : la vente de l'école et la remise en cause de la présence de chacun dans ces murs. le ton est emprunt de nostalgie. On a comme l'impression que tout le monde vivait en dehors du temps dans ce pensionnat et que sa vente les ramène à la réalité en les obligeant à plonger dans leur passé.
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Une lecture qui ne m'aura pas été désagréable. Loin des bras se lit facilement, de plus, les courts chapitres sont autant d'excuses pour s'offrir une pause. Malgré cela, je suis resté comme la prof d'italien; ailleurs... loin du pensionnat. Des personnes névrosées pas très attachantes et trop engluées dans leurs problèmes, on frôle la caricature. Surtout que la solution, on la trouve assez rapidement; "Hé, m'dame la directrice, z'en faites pas! Voulez sauver votre bâtisse et garder tous vos profs? Faites-en un hôpital psychiatrique! ... de rien!"
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Suisse. Fin des années 50. L'institut Alderson accueille les enfants de bonnes familles, laissés par des parents trop occupés, en instance de divorce ou encore convaincus que l'institut ouvrira à leurs progénitures les portes d'un avenir doré. La devise de l'institut: "Tu deviendras". Tout un programme, non?


Côté enseignants, Arditi nous offre une galerie de personnages, arrivés là par la force du hasard et de l'Histoire: femme de scientifique nazi, collabo blessé dans son amour propre, homosexuel amateur de photographie et de jeunes éphèbes, vieilles filles à tendance incestueuse...



Loin des bras est étonnant: entre huis-clos propice au malaise et palette de solitude et de manque d'affection, le nouveau roman de Metin Arditi nous emmène au delà des simples paysages hélvétiques. On se balade entre les Etats-Unis et la Turquie pour revenir par l'Italie, au gré des souvenirs des personnages, tout à la fois témoins, acteurs et victimes de leur époque. Fruit d'un hasard parfois retors, les rencontres aideront à panser de vieilles blessures, à apporter ce qu'il faut de force pour continuer.

Chaque chapitre nous offre le point de vue d'un des personnages, et le temps s'écoule avec une lenteur et une mélancolie toute suisse. Pourtant, Loin des bras est un roman qui avance vite, et qui se lit vite: un petit moment arraché à l'histoire de ces vies, et un petit moment de plaisir.



Ecouter un extrait... sur le site d'Actes Sud



Loin des bras de Metin Arditi, Actes Sud, Août 2009


Parution simultanée : La Fille des Louganis (Babel n° 967)
Lien : http://surmesetageres.over-b..
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J'avais envie de découvrir cet auteur et le fait que ce roman se situe dans un pensionnat a fait pencher la balance en faveur de ce titre. Je n'ai pas été séduite par le style, par le fait qu'on passe assez rapidement d'un personnage à l'autre. C'est un style que je qualifierais de saut de puce et cela ne me convient pas. Et puis, on a l'impression de n'avoir affaire qu'à des personnages en marge, surtout sexuellement, avouons-le. J'ai cependant préféré le troisième tiers dans lequel la relation entre Vera et Lenny devient plus filiale et où on la comprend davantage. J'ai même fini par la trouver touchante. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de relire Metin Arditi cependant.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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