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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le mot qui illumine ce livre est pour moi tolérance. C'est une vertu prônée par l'auteur lui-même et par son héroïne Rachel qui va durant toute sa vie défendre l'amour des hommes et le respect des autres dans les pièces de théâtre qu'elle écrit.
Metin Arditi nous raconte sur plus d'un ½ siècle, l'histoire de Rachel, jeune juive de Jaffa, née au temps où la cohabitation entre juifs et arabes du Moyen-Orient semblait aller de soi. Équilibre qui va être rompu par l'arrivée massive des juifs d'Europe Centrale. Et les tensions vont aller sans cesse en grandissant. Rachel va émigrer et vivre en différents pays où elle rencontrera de nombreuses personnes qui vont contribuer à la faire évoluer. Elle commence à écrire adolescente, et n'arrêtera pas. Son talent sera reconnu et elle sera jouée dans de nombreux pays.
Cette petite histoire dans la grande nous permet de mieux comprendre le monde d'aujourd'hui. A travers Rachel, nous avons l'occasion de rencontrer un certain nombre de personnages qui incarnent différents aspects de l'antisémitisme, du rapport des juifs avec les autres peuples, qui vont se montrer détestables ou exemplaires.
J'aurais aimé être séduite par ce livre qui prône des valeurs en lesquelles je crois et qui décrit un beau destin de femme. Je ne sais pas expliquer pourquoi Rachel ne m'a pas touchée. J'ai lu avec intérêt son histoire, je n'ai pas tremblé, ri, aimé avec elle. Elle n'a pas pris chair, et je le regrette.
Merci aux éditions Grasset pour leur confiance. #Racheletlessiens #NetGalleyFrance
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Rachel et les siens par Metin Arditi publié chez Grasset.
"Qui est Rachel, enfant qui aimait raconter des histoires, devenue une dramaturge acclamée sur toutes les grandes scènes du monde ?"
Répondre à cette question c'est remonter le temps. Partir en Palestine, s'y trouver en 1917 à Jaffa précisément. C'est découvrir la vie harmonieuse de ces palestiniens juifs, chrétiens , arabes. C'était le paradis nous disent Rachel, Ida ou Mounir! Ensuite les évènements se sont succédés et nous voilà rendus là où l'on sait en 2020.
Un roman dense , riche en enseignements. Une femme charismatique qui avance toujours et encore. Un beau portrait.
Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage.
#Racheletlessiens #NetGalleyFrance
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C'est la première fois que je lis un roman de Metin Arditi. J'ai beaucoup aimé découvrir sa plume fluide et très agréable à lire.

Un roman qu'il m'est impossible de résumé et de décrire. Que dire, je ne sais pas si j'ai aimé ou non. J'ai aimé en apprendre un peu plus sur le conflit israélo-palestinien, ses origines complexes. J'ai très peu lu sur ce sujet et j'ai été très intéressée de plonger dans cet univers que je ne connais pas.

Mais je ne sais pas si ce sont les chapitres qui sont très courts et qui morcellent le récit, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Si je l'ai trouvé agréable à lire, je suis restée simple spectatrice des évènements et de la vie des personnages. J'en ai fait une lecture superficielle alors que le sujet est profond.
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Impression mitigée, même si je dois reconnaître avoir dévoré ce roman plein de péripéties dramatiques, de crises de conscience cornéliennes, de sentiments exaltés.
On peut dire que Rachel et les siens est un roman à thèse : « les siens », sont une famille au sens large, dont les membres sont aussi bien juifs qu'arabes. La thèse, c'est que dans l'empire ottoman vieillissant du début du 20ème siècle, les Juifs et les Arabes vivaient en si bonne intelligence qu'ils pouvaient former de telles familles ; et bien sûr ce temps était heureux. Mais cela ne pouvait durer, étant donné la propension des sociétés humaines à entre-déchirer absurdement. L'arrivée de plus en plus massive des Juifs ashkénazes fuyant les persécutions européennes dans un territoire laissé à l'abandon par ses anciens maîtres ottomans et ses nouveaux gestionnaires anglais font rapidement monter les tensions. le nouveau gouvernement turc met en place une politique de purification ethnique à l'encontre des Juifs. Ensuite ce sera l'éclosion puis l'affirmation du nationalisme israélien. le roman d'Arditi permet d'apprendre beaucoup sur les années 20 et 30 au Proche Orient.
Tout cela est passionnant, mais l'éclairage qu'il projette sur ces événements donne une lumière si crue qu'il éblouit plus qu'il n'éclaire à proprement parler. le trait me semble forcé et j'attribuerais cela à la technique du romancier, non à ses convictions (que personnellement je partage). Nulle part dans le livre on ne sait ce que signifie pour Rachel être juive (à part être perçue comme étrangère) : Arditi ne fait aucune allusion à la religion, ni aux traditions juives. Elle n'est juive que dans le regard des autres. de façon tout aussi schématique, apparaît un personnage (par ailleurs fin, cultivé, beau, et tout et tout) viscéralement contaminé par un antisémitisme qu'il diagnostique lui-même, mais ne parvient pas à guérir. Il a beau tomber amoureux de deux femmes juives, se fiancer à l'une et épouser l'autre, c'est plus fort que lui, il ne peut s'empêcher par moments de se moquer des « youpins » et de leur vouloir du mal. Cette présentation est totalement absurde. Les antisémites hélas se donnent des raisons pour justifier leur racisme, ils y croient mordicus et si on les pousse dans leurs retranchements, ils finissent par les énoncer en pleine bonne conscience.
Ainsi, dans Rachel et les siens, toutes les souffrances et les contradictions liées à l'appartenance au « peuple » juif sont décrites avec violence, avec feu, mais elles restent paradoxalement abstraites. Je crains qu'il n'en aille de même dans la façon dont Arditi imagine Rachel incapable d'aimer sa seconde fille, Rebecca.
Ce livre se dévore, je l'ai dit, son style est facile, l'intrigue prenante ; mais il a les défauts de ces qualités, si j'ose dire. le découpage en scènes très courtes finit par lasser ; l'abus des expressions outrées écoeure un peu (dans ce roman, on s'aime « infiniment », on s'adore, on se serre dans les bras l'un de l'autre à s'étouffer...etc, etc) .

PS. Chaque scène est précédée d'une mention du lieu, de la date, de l'heure. Je me demande ce qu'il faut penser de cette pratique trop répandue dans les romans actuels. Elle vient du cinéma : on comprend qu'un réalisateur puisse avoir besoin de mette au début d'une nouvelle scène un bandeau du genre « 3 septembre 1968, 28 rue des Saints Pères, 23 heures », à supposer qu'il soit important de connaître ces éléments. Mais un romancier ? Est-il si rebutant d'écrire « Trois jours plus tard » ou « Le soir de ce même jour » ou « Pendant ce temps, au Bazar d'Istamboul »… ? En tout cas, ça éviterait au lecteur bientôt gâteux comme moi de devoir à chaque début de chapitre se reporter à la mention du chapitre précédent pour savoir combien de temps s'est écoulé entre les deux scènes….
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Une fresque romanesque de Rachel et de sa famille qui débute à Jaffa en 1917. On suit la création des premiers Kibboutz en Israël, la dure vie des colons, les déchirements entre arabes et juifs, la succession des guerres.... La vie de Rachel sera jalonnée de deuils, d'exils mais aussi d'une volonté immense de vivre en Paix malgré les conflits religieux
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Rachel est une juive-arabe. Roman sur un siècle, qui débute en 1917, sur ses ascendants et descendants sur fond des conflits israélo-palestiniens. Elle va grandir avec Ida, sa soeur de coeur, orpheline ainsi que leur frère fictif Mounir, son voisin. Un trio inséparable jusqu'au jour ils vont affronter l'exil. Cohabitation impossible entre anglais, arabes et juifs. Rachel se passionne très vite pour le théâtre.

Un mélange du quatrième mur de Chalendon pour accéder à la tolérance et à l'art. Autre ressemblance avec L'amie prodigieuse pour l'amitié et les multiples rebondissements sentimentaux. Pas le meilleur de l'auteur.
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