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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un joli conte à la fois cruel et tendre, qui nous entraîne aux côtés de trois personnages cabossés par la vie, Giacomo le vieux clown dresseur de caniches, la femme sans nom qui fait du calcul mental pour éloigner l'angoisse, et le môme, enfant sauvage aux multiples ressources.
L'écriture de Tatiana Arfel est solaire, poétique, pleine de douceur, certains passages sont réellement magnifiques.
C'est un texte plein de bon sens et de philosophie, qui donne envie de profiter de la vie et des petits bonheurs, mais qui fait également réfléchir notamment sur les notions de famille ou encore de vieillesse.
Une lecture qui évoque aussi et avec réussite les arts, notamment le cirque et la peinture, les descriptions sont colorées, imagées et donnent corps aux actions des personnages.
Un très joli roman.
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Un récit à trois voix, à trois personnages. Chaque personnage détient sa propre voix, évolue dans son monde et lit sa partition.
Il y a Giacomo, directeur du cirque du même nom, clown blanc qui dresse des caniches et fait naître des symphonies parfumées.
Né dans une roulotte, sa vie c'est le chapiteau et ses couleurs.
Giacomo est fataliste, il sait que le Sort le rattrapera, le Sort qui apporte le malheur

Il y a Melle B. Jamais le regard de sa mère ne l'a caressée, jamais les bras d'un père ne se sont fermés sur elle. Elle avance dans la vie invisible, transparente, absente
La folie rôde
Elle récite des tables de multiplication lorsqu'elle est en proie à l'angoisse. Et puis elle a « un trou dans la poitrine » quelque chose lui manque qui lui a été enlevé.

Et il y a le Môme. Enfant abandonné à lui-même, il découvre le monde par le brillant du soleil et le froid de la boue du terrain vague où il vit. Il découvre les goûts par « le jus blanc » de l'herbe dévorée, le piquant et l'âcre des aliments trouvés dans les poubelles, les odeurs des flaques d'eau et de la terre gelée.
La seule chaleur reçue est celle d'un chien qui devient son lien avec le monde, mais ce lien va se rompre et il connait la douleur
Mais le monde va venir au môme par les couleurs, va s'éclairer et s'élargir par les couleurs, le bleu des sacs poubelle, le rouge d'un vieux tapis, « le jaune et l'espoir ». Les couleurs remplacent les mots et deviennent langage.

Trois univers que tissent Tatiana Arfel, la parole est donnée à ceux qui ne peuvent parler en mots ou dont les paroles ne sont jamais entendues. de son travail en psychiatrie elle a rapportée la connaissance de l'autre et de sa souffrance, des possibilités infinies de l'être humain, de l'importance des mots mais aussi d'autres langages.
La première partie du roman s'intitule « Un plus un plus un », puis dans une seconde partie se révèle la possiblité de compter pour quelqu'un
« deux plus un » de n'être plus seul ou de l'être moins.
Le récit est ponctué par les étapes du cirque, par le temps qui passe pour les trois personnages qui marchent les uns vers les autres pour être enfin « quelqu'un pour quelqu'un.»

C'est un roman foisonnant d'une imagination très riche, pleine d'odeurs et de couleurs.
J'ai été prise par ce texte d'une grande force et d'une très grande humanité
Une vraie réussite pour ce premier roman, une auteure à suivre
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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- Première partie : un plus un plus un
- Deuxième partie : deux plus un
- Troisième partie : trois
Mais quel est donc ce décompte étrange ?

A travers 24 chapitres, évoluent trois personnages atypiques, dont les personnalités se placent aux antipodes les unes des autres, sans apparent trait commun :

Melle B.
Morne, éteinte, sans but, échappant volontairement au regard des autres, elle se livre à de névrotiques répétitions de tables de multiplication pour conjurer ses crises de panique. Privée d'amour parental depuis sa naissance, en proie à des angoisses sclérosantes, n'a vu qu'une seule fois la couleur du bonheur...

Giacomo
Clown aux cheveux argentés, trop vieux pour parler d'amour à Ismaëla, mais d'une générosité aussi fine que son empathie. de son enfance à ses jours en déclin, sans descendance, il invente des symphonies de senteurs pour inviter les spectateurs à renouer avec l'émotion de leurs sens.

Le môme
C'est sur une décharge qu'il a grandi. Seul, sans lien humain pendant longtemps, c'est un chien qui l'ouvrira à une première communication. L'enfant ne parle pas, il aboie.
Mais un jour, le chien revient le ventre en sang.
Le môme a appris le langage des couleurs. le jaune lui procure bonheur. le rouge est la couleur de la douleur ; celle ressentie à la disparition de son unique compagnon.
Il crée sans le savoir. Une sortie de la décharge le précipitera vers un monde hostile dont il refuse de rester prisonnier en s'adonnant toujours avec plus de frénésie à la composition picturale.

La lente et progressive rencontre de ces destinées est tout l'art de Tatiana ARFEL.
Approfondissant la logique et la personnalité de chacun de ces êtres, elle déploie son talent dans des descriptions d'une subtilité fascinante, dresse une toile d'une remarquable humanité. le style est prometteur malgré quelques longueurs, aisément pardonnables tant l'intérêt reste cependant maintenu jusqu'aux dernières pages.
Une jolie prouesse que ce rapprochement orchestré avec une dextérité peu habituelle dans un premier roman.

Lien : http://entremotsetvous.over-..
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En feuilletant ce livre je n'étais que moyennement tentée car l'écriture est assez serrée et dense.
Mais rapidement je me suis attachée à ces 3 personnages qui n'ont pas eu la vie facile.
Giacomo le clown vieillissant qui n'a pas eu d'enfant à son grand regret, la femme grise qui a grandi avec la présence mais sans le regard de ses parents et le môme ce petit bout d'enfant qui vit seul dans un terrain vague, on se demande d'ailleurs comment cela est possible. Mon coeur de maman a été très sensible à ce petit homme.
3 parties composent ce livre : Un plus un plus un, puis Deux plus un, puis Trois
On voit où l'auteur veut arriver, et elle prend le temps pour nous faire découvrir pas à pas ces 3 personnages avec beaucoup de descriptions très bien écrites pour une lectrice comme moi qui n'en raffole pas.

Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Trois personnages en quête de bonheur.
Giacomo, clown triste et poète
Le Môme, petite chose abandonnée , sauvée par le dessin
Mlle B, jeune femme transparente et angoissée.
Dans la première partie, ces individus évoluent dans des milieux différents, un univers de solitude dans un camaïeu de gris.
Dans la seconde moitié du roman, un fil ténu lie les trois héros. les couleurs se réchauffent, le rouge du cirque, le bleu de l' amitié, le vert de l' espoir et le jaune éclatant de l' amour.
l' écriture est ciselée, poétique, la trame romanesque très bien maîtrisée.
un excellent premier roman.
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Ils sont trois à faire vivre cette histoire. le plus âgé s'appelle Giacomo. C'est un vieux clown blanc qui ne s'est jamais remis de la mort précoce et accidentelle de sa mère. Son cirque, c'est toute sa vie. Mais sans descendance, sa vieillesse lui pèse chaque jour un peu plus. le môme, c'est un enfant sauvage. Il s'est élevé tout seul dans un terrain vague, sans vraiment souffrir de la situation jusqu'à ce qu'on le découvre. La femme grise est morne et triste, elle n'a jamais été aimée et n'a connu le bonheur que durant quelques heures de sa vie…



Ces personnages ont pour point commun d'être plongés dans une solitude qu'ils n'ont pas choisie. Il a manqué à chacun d'eux l'affection ou la présence d'une mère pour s'épanouir. Mais ils possèdent, quelque part en eux, la capacité à aimer et à être heureux. le hasard leur donnera un premier coup de pouce vers le bonheur, la magie du cirque fera le reste…

Le personnage auquel je me suis le plus attachée est le môme. Sa passion pour la peinture est extraordinaire. J'ai pensé à l'enfant bleu d'Henri Bauchau. Comme lui, le môme exprime ses joies et ses peines par le biais du dessin et grâce aux couleurs qu'il utilise en fonction de ses états d'âme. L'histoire du môme n'est pas vraiment crédible mais peu importe, nous sommes dans le registre du conte.

Je trouve à ce roman de grandes qualités, mais je ne peux passer sous silence ses longueurs, notamment dans la dernière partie : trop de redondances et de retours arrière qui donnent au lecteur (à moi du moins) l'impression de tourner un peu en rond. Il n'en reste pas moins que c'est très jolie histoire dont on ressort charmé. Un mot sur l'écriture, poétique et très imagée. On quitte le roman la tête pleine de couleurs et le nez rempli de parfums sucrés...

Un premier roman très prometteur.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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J'étais pris dedans pendant toute une partie du livre de manière overdramatique vraiment je lisais dans le métro (déjà main character vibe) et je devais prendre des pauses à des moments tellement c'était intense (no spoil cependant les potes) et y a dautres parties où j'étais moins dedans c'est pas une dinguerie ça ? Allez je vous laisse gros bisous
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J'ai déjà pu me rendre compte du grand talent de Tatiana Arfel en lisant son deuxième roman, «Des clous». Son premier roman ne m'a pas déçue.

L'auteur plonge le lecteur dans la vie de ces trois personnages. Elle sait trouver les mots pour exprimer leur état d'esprit. Elle adopte un style très différent et particulier lorsqu'il s'agit de raconter mademoiselle B et le môme. Ce roman est très dur, parce qu'il montre jusqu'où l'homme peut mener son semblable dans la souffrance morale. Il est inimaginable que les personnages exposés ici (surtout deux d'entre eux) parviennent à continuer de vivre, ou bien ne tournent pas mal. La romancière montre également que l'homme cherchera toujours un exutoire. Rejeté moralement, le môme se concentre très vite sur les couleurs et sur ce que chacune lui fait ressentir. J'ai d'ailleurs été sensible aux nombreux passages où Tatiana Arfel transcrit les pensées du môme quant aux couleurs. En effet, pour moi, les couleurs sont abstraites. Les sentiments qu'elles inspirent au môme et la façon dont il les pense me les ont rendues, pour un temps, plus concrètes, presque palpables. Il est évident que l'auteur a travaillé ses personnages, s'est imprégnée d'eux afin de leur donner un style de pensée, une force de caractère qu'elle devait faire ressentir au lecteur.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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En quête d'action , passez votre chemin ! car ce livre n'en finit pas de "finir" !!! Mais, il est tellemnt bien écrit, et on ressent tellement bien la détresse de chaque personnage, sans tomber dans le mélo, qu'on suit le parcours de ces 3 âmes en peine sans jamais s'ennuyer !
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