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EAN : 9782714309860
325 pages
José Corti (08/01/2009)
4.52/5   128 notes
Résumé :
Ils sont trois à parler à tour de rôle, trois marginaux en bord de monde. Il y a d'abord Giacomo, vieux clown blanc, dresseur de caniches rusés et compositeur de symphonies parfumées. Il court, aussi vite qu'il le peut, sur ses jambes usées pour échapper à son grand diable noir, le Sort, fauteur de troubles, de morts et de mélancolie. Il y a la femme grise sans nom, de celles qu'on ne remarque jamais, remisée dans son appartement vide. Elle parle en lignes et en car... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Mon coup de coeur émotionnel de l'année !!!
« L'attente du soir » est un récit poignant, avec des personnages qui t'alpaguent et que tu ne veux plus lâcher. On entre dans ce roman par l'émotion et la poésie, par cet univers fleurtant entre féérie et serrement de coeur. Un roman regorgeant de tant de qualités que je m'étonne qu'il n'ait pas rencontré plus de lecteurs depuis sa date de parution en 2009.
Ce roman c'est du Romain Gary, du Boris Vian et du « Sans famille » d'Hector Malot. C'est un conte moderne sans se départir d'une critique sociale sur l'individualisme de notre société.

Ce récit raconte l'histoire de 3 marginaux :
Un vieux directeur de cirque, épris de liberté, de voyage, dont le seul objectif est de faire rêver et sourire les gens, les émouvoir par la magie du cirque, les étoiles et les parfums. Et leur apporter une petite touche de beauté et d'évasion dans leur quotidien.
‘'le môme'' est un petit gamin seul, vivant dans un terrain vague, livré à lui-même, si petit qu'il ne sait pas parler, n'a pas appris le langage ni reçu les bases de l'éducation. L'enfant sauvage de l'histoire, le plus en marge de « la civilisation » des trois. Il se construit seul, se débrouille par lui-même, par instinct et -parce que sans référence sociale ni familiale- il construit son propre univers, sa propre interprétation du monde et crée son propre langage de ce qui l'entoure.
Et enfin une jeune femme, Melle B., plus ancrée dans la société, mais invisible aux yeux des autres. La moins attachante probablement des trois parce que la plus grise et inerte.

Ce sont des personnages atypiques qui se ressemblent par leur solitude, des parcours difficiles, des blessures, le coeur souvent trop lourd. Et si tous les trois avancent dans la vie un peu différemment, c'est avant tout en fonction du ciment de leur enfance qui les a fait grandir.

On découvre sous la plume de cette auteure une palette de poésie, d'imaginaire, de sensibilité incontestables. Tatiana Arfel joue avec les mots et les sensations. Elle sait puiser au fond du coeur, au fond des âmes pour n'en recueillir que la substantifique moelle des personnages… En plus de cet écriture inventive, la pureté de ces êtres qu'elle nous fait découvrir explique sûrement la densité des émotions ressenties à leur côté et le fait qu'on s'attache si fortement à eux. Ils sont comme des diamants à l'état brut, des aimants vers qui on ne peut qu'être attirés. Sans qu'on y prenne garde, notre coeur s'écaille, craquèle et se laisse aller à l'émotion. Mais il ne faut pas croire que les 3 personnages soient naïfs. Ils portent un regard lucide et terriblement vrai sur la société. (La formation de psychologue et les stages en hôpital psychiatrique de l'auteure lui ont probablement permis de sculpter aussi bien ses personnages.)
J'ai tout simplement été envoutée par cette histoire. J'ai aimé retrouver tous les jours ces 3 personnages, les suivre, tantôt avec le sourire tant la poésie et l'imaginaire se dénichent à chaque page ; tantôt avec le coeur serré, emplie de tristesse face aux évènements qui parcellent leur chemin. J'étais écartelée entre la curiosité, l'envie de savoir ce qui allait leur arriver et le désir de ne pas aller trop vite pour savourer chaque mot, pour rester dans ce plaisir intense d'avoir entre les mains une petite pépite humaniste.
Si j'ai eu mes préférences pour l'enfant et Giacomo, c'est bien entendu parce que tous deux à leur manière, avec leur propre expression, sont des créateurs de beauté, des artistes qui ‘'badaboument'' le coeur de ceux qui les entourent, en tout cas, de ceux qui savent ouvrir les yeux. Et croiser de tels personnages fait un bien fou au lecteur, comme s'ils lui enlevaient le voile terne devant les yeux, comme s'ils lui décrassaient le coeur.
C'est une histoire tellement marquante qu'on a une seule envie : la faire découvrir autour de soi.
L'auteure réussit finalement à faire comme Giacomo : à nous faire partager ces moments les plus intenses, mettre des étoiles dans notre quotidien par son imagination et sa sensibilité.
Un grand grand merci pour ces heures passées dans son univers !


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Il y a Giacomo et son cirque qui sillonne les routes de France.
Clown triste et poétique au coeur débordant d'amour.
Un mélange de bonheur et de mélancolie.
C'est un magicien de la vie Giacomo.
Il y a le môme.
Enfant sauvage qui s'est élevé tout seul dans un terrain vague.
Il est attendrissant et pathétique.
Son histoire est poignante.
Il y a Mlle B.
Transparente à ses parents dans l'enfance, elle le restera dans la vie.
Son récit est désolant et désespérant et on peine à lui accorder de la sympathie tant elle est passive.
Quelle construction de récit bien proportionnée !
C'est une alternance des trois récits suffisamment longs pour nous satisfaire, suffisamment courts pour qu'on se replonge avec bonheur dans le suivant.
Avec le môme j'ai retrouvé le garçon de Marcus Malte..
La même émotion, la même admiration de l'écriture, belle et puissante.
C'est un premier roman magistral, parfaitement maîtrisé.
Bravo vraiment.
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Un joli conte à la fois cruel et tendre, qui nous entraîne aux côtés de trois personnages cabossés par la vie, Giacomo le vieux clown dresseur de caniches, la femme sans nom qui fait du calcul mental pour éloigner l'angoisse, et le môme, enfant sauvage aux multiples ressources.
L'écriture de Tatiana Arfel est solaire, poétique, pleine de douceur, certains passages sont réellement magnifiques.
C'est un texte plein de bon sens et de philosophie, qui donne envie de profiter de la vie et des petits bonheurs, mais qui fait également réfléchir notamment sur les notions de famille ou encore de vieillesse.
Une lecture qui évoque aussi et avec réussite les arts, notamment le cirque et la peinture, les descriptions sont colorées, imagées et donnent corps aux actions des personnages.
Un très joli roman.
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Ce roman donne la parole à trois êtres qui vivent en marge de la société, parce que la vie les a laissés là sans leur demander leur avis. Ils livrent chacun leur tour leurs souvenirs sans se plaindre, ils racontent les moments qu'ils ont vécus avant que la vie ne les réunissent. Il y a Giacomo le clown blanc, dresseur de caniches, élevé dans le cirque familial convaincu que l'impitoyable Sort va continuer à s'acharner sur lui du jour où sa jeune mère trouve la mort dans un accident de trapèze. Lorsque son père lui laisse diriger le cirque, Giacomo donne le meilleur de lui-même juste pour voir le bonheur illuminer le visage de ceux qui viennent au cirque, sacrifiant son bonheur personnel car il sait que le Sort veille. Il y a le môme, un tout jeune enfant abandonné dans un terrain vague qui apprend à survivre en se nourrissant de tout ce qu'il trouve. Il s'élèvera au côté d'un chien, jusqu'à ce que celui-ci meure. Cette perte le pousse à s'exprimer non par le langage qu'il n'a pas appris, mais par la peinture qu'il trouve dans les rebuts de notre société. Puis il y a Melle B, une jeune femme élevée dans une famille où on ne la regarde pas, qui a appris par la force des choses à ne pas exister pour ne pas gêner. Lors d'une soirée de fête au lycée, alors qu'elle n'est pas la fille convoitée, elle s'unit à un garçon éméché. L'enfant qui naît de cette union lui sera arraché, la faisant retomber dans une transparence grise qui lui collera définitivement à la peau, l'incitant toujours plus à se réfugier dans la litanie des tables de multiplication. L'auteur décortique ces trois destins que l'on pourrait croire perdu tellement la noirceur qui les entoure est accablante. Par la magie du conte l'auteur laisse entrer la magie dans ses vies marginales et les couleurs salvatrices prennent leur place, pour la plus grande satisfaction du lecteur étreint et chaviré de tant d'émotions. L'auteur exploite nos peurs les plus primaires pour nous offrir un roman vibrant et merveilleusement inattendu pour qui sait être patient.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Un récit à trois voix, à trois personnages. Chaque personnage détient sa propre voix, évolue dans son monde et lit sa partition.
Il y a Giacomo, directeur du cirque du même nom, clown blanc qui dresse des caniches et fait naître des symphonies parfumées.
Né dans une roulotte, sa vie c'est le chapiteau et ses couleurs.
Giacomo est fataliste, il sait que le Sort le rattrapera, le Sort qui apporte le malheur

Il y a Melle B. Jamais le regard de sa mère ne l'a caressée, jamais les bras d'un père ne se sont fermés sur elle. Elle avance dans la vie invisible, transparente, absente
La folie rôde
Elle récite des tables de multiplication lorsqu'elle est en proie à l'angoisse. Et puis elle a « un trou dans la poitrine » quelque chose lui manque qui lui a été enlevé.

Et il y a le Môme. Enfant abandonné à lui-même, il découvre le monde par le brillant du soleil et le froid de la boue du terrain vague où il vit. Il découvre les goûts par « le jus blanc » de l'herbe dévorée, le piquant et l'âcre des aliments trouvés dans les poubelles, les odeurs des flaques d'eau et de la terre gelée.
La seule chaleur reçue est celle d'un chien qui devient son lien avec le monde, mais ce lien va se rompre et il connait la douleur
Mais le monde va venir au môme par les couleurs, va s'éclairer et s'élargir par les couleurs, le bleu des sacs poubelle, le rouge d'un vieux tapis, « le jaune et l'espoir ». Les couleurs remplacent les mots et deviennent langage.

Trois univers que tissent Tatiana Arfel, la parole est donnée à ceux qui ne peuvent parler en mots ou dont les paroles ne sont jamais entendues. de son travail en psychiatrie elle a rapportée la connaissance de l'autre et de sa souffrance, des possibilités infinies de l'être humain, de l'importance des mots mais aussi d'autres langages.
La première partie du roman s'intitule « Un plus un plus un », puis dans une seconde partie se révèle la possiblité de compter pour quelqu'un
« deux plus un » de n'être plus seul ou de l'être moins.
Le récit est ponctué par les étapes du cirque, par le temps qui passe pour les trois personnages qui marchent les uns vers les autres pour être enfin « quelqu'un pour quelqu'un.»

C'est un roman foisonnant d'une imagination très riche, pleine d'odeurs et de couleurs.
J'ai été prise par ce texte d'une grande force et d'une très grande humanité
Une vraie réussite pour ce premier roman, une auteure à suivre
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Giacomo
[...]Mon père faisait de son Auguste un bloc de maladresse et d'hilarité, toujours prêt à faire rire de lui, à plaisanter. Je voyais, quant à moi, mon clown comme un personnage parfois drôle, parfois tragique; plus que le rire, déjà petit, c'était la poésie des gestes et des mots qui m'intéressait.

Mlle B.
[...] Le blanc brillant se retira peu à peu durant les jours qui suivirent, et il m'était égal le petit filet de salive qui coulait de ma bouche que je ne savais pas fermer, égales aussi les remarques de la maîtresse pour que je regarde ses yeux quand elle m'interrogeait, égales les moqueries des enfants parce que je n'y arrivais pas. Se rend-on compte de la violence qu'on inflige à quelqu'un, en le forçant à vous regarder, à entrer en contact, frontalement, avec vos yeux, votre visage, alors que depuis des années on l'a enjoint de n'en rien faire, alors qu'il n'a jamais pu comprendre qu'il avait aussi un visage ?

Le môme
[...] La lumière se verse peu à peu sur le terrain vague. Il attend toute la journée. Il ne s'abrite pas quand les gouttes d'eau arrivent du ciel, il n'ouvre pas la bouche pour les boire comme il fait d'habitude. Il est assis sans rien faire, l'oeil fixe, le ventre tordu, la peau hérissée. La nuit à son tour dégouline tout autour de lui.

-Première Partie-Un plus un plus un-
-Chap 2- p.25+28+34-
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J'ai compris la détresse des parents quand leur enfant grandit et s'éloigne : cela signe avec certitude votre arrêt de mort. L'enfant qui naît de vous est celui qui vous enterrera. Son entrée au monde vous signifie que votre temps est passé et qu'il faut se préparer à quitter la scène. Vous vous éloignez alors peu à peu du centre et, lorsque ce même enfant atteint l'âge adulte, vous n'êtes plus qu'à un pas du noir des coulisses, où personne ne sera là pour vous accueillir. Qu'elle est courte cette scène, qu'on ne traverse qu'une fois, qu'elle est aveuglante, la lumière qui vous y poursuit, et comme la salle est obscure, à tel point qu'on pense souvent qu'il n'y a personne ! Et n'essayez pas de rester sur scène plus que de raison, car quand vous vous retournerez votre enfant s'y trouvera à votre place, lui aussi aveugle aux coulisses de droite, et oublieux des coulisses de gauche desquelles il est pourtant né.
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Je ne peux pas dire avec des mots ce que ce fut pour moi de perdre ma mère. Ma mère, la douceur parfumée de ses cheveux, ses chansons étranges pour m’endormir. Ses mains toutes petites, couleur pêche blanche, qui me lavaient chaque soir de la fatigue et de l’énervement de la journée. Son silence quand elle ne chantait pas et son sérieux appliqué quand elle m’écoutait….--- toute cette couverture douce autour de moi se retirait d’un coup, laissant derrière elle l’étreinte glacée du monde à affronter encore des années durant. ---- Au lieu de quoi, elle est morte au sol, misérablement, comme un oiseau tiré en plein vol. Elle aurait dû mourir en s’envolant simplement du haut du chapiteau vers les étoiles, et chaque fois que j’aurais regardé le ciel, je l’aurais vue danser entre les constellations
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Il m’a vu pleurer. Il a pris ma main dans les siennes, sans la griffer. L’enfant m’a consolé de sa souffrance à lui. Depuis la mort de ma mère personne ne m’a consolé de la vie, des douleurs, des écorchures du Sort. Près de quarante ans après elle, il y avait quelqu’un qui prenait ma peine dans ses mains. J’ai eu à nouveau dix ans et un chapiteau de tendresse m’abritait.

Quand il a écarté ses doigts, ma peine a coulé entre eux comme une fine pluie dorée, et elle s’est écrasée au sol en souriant. Sur la terre qui l’a bue, le lendemain, ont fleuri trois coquelicots…

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Le môme est mis une fois dehors dans un petit abri où la bête bleu clair rentre aussi. Le môme qui a levé la tête s'aperçoit qu'elle s'est séparée en deux : deux grandes ombres devant lui. L'abri se met à avancer doucement tout seul, le môme ne comprend pas, il voit le dehors bouger : à gauche le mur du terrain vague, à droite les maisons, et puis d'un coup le mur a disparu, l'abri a tourné, c'est un autre endroit, d'autres maisons, des bruits inconnus, des lumières blanches, rouges, vertes. Le môme est si fasciné par les lumières de couleur qu'il lâche son poing qu'il mordait pour se calmer, il regarde. Il a peur encore, mais il avale toutes les images pour quand il pourra rentrer à son abri. Il ne sait pas ce qu'on veut de lui.
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Vidéo de Tatiana Arfel
Transmettre, nous dit le Larousse, c'est "faire parvenir quelque chose à ceux qui viennent ensuite". Un passage de relais en somme, dont il sera question dans ce nouveau rendez-vous des Éclaireurs de Dialogues.
Nous échangerons avec Marie Richeux , productrice sur France Culture et écrivaine. Elle publie ce mois-ci Sages Femmes, chez Sabine Wespieser Éditeur. L'histoire d'une jeune femme qui tente de démêler le fil des générations qui l'ont précédée.
Nous serons ensuite avec Julien, pour la bibliographie des libraires de Dialogues. La transmission est un thème très présent en littérature, Julien a sélectionné quelques-uns de ses titres favoris.
Et à la toute fin de cet épisode, notre invitée brestoise sera Chantal Rio, elle dirige le service des Archives de Brest. Elle nous racontera les trésors qui se cachent derrière les kilomètres de papiers précieusement conservés.
Bibliographie
- Sages Femmes, de Marie Richeux (Éd. Sabine Wespieser) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18899676-sages-femmes-rom-marie-richeux-sabine-wespieser-editeur - Les Disparus, de Daniel Mendelsohn (Éd. J'ai Lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/950138-les-disparus-daniel-mendelsohn-j-ai-lu - Les Sirènes du Pacifique, de Cédric Morgan (Éd. Mercure de France) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16716822-les-sirenes-du-pacifique-roman-cedric-morgan-mercure-de-france - La Papeterie Tsubaki, de Ito Ogawa (Éd. Philippe Picquier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18748759-la-papeterie-tsubaki-ito-ogawa-philippe-picquier - le Gardien des choses perdues, de Ruth Hogan (Éd. Babel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/14880664-le-gardien-des-choses-perdues--ruth-hogan-actes-sud - L'Attente du soir, de Tatiana Arfel (Éd. José Corti) https://www.librairiedialogues.fr/livre/12952039-l-attente-du-soir-tatiana-arfel-jose-corti
Générique : Sara Petit.
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