Dans la quarante-neuvième année qui suivit la bataille de Salamine, sous l'archontat de Pythodoros, s'engagea la guerre du Péloponnèse, pendant laquelle le peuple, enfermé dans la ville et habitué à recevoir une solde dans les expéditions, se décida en partie de son plein gré, en partie contraint, à administrer par lui-même les affaires de l'Etat.
XXVII-2.
μετὰ δὲ τὴν ἐν Σαλαμῖνι ναυμαχίαν ἑνὸς δεῖ πεντηκοστῷ ἔτει, ἐπὶ Πυθοδώρου ἄρχοντος, ὁ πρὸς Πελοποννησίους ἐνέστη πόλεμος, ἐν ᾧ κατακλεισθεὶς ὁ δῆμος ἐν τῷ ἄστει, καὶ συνεθισθεὶς ἐν ταῖς στρατείαις μισθοφορεῖν, τὰ μὲν ἑκὼν τὰ δὲ ἄκων προῃρεῖτο τὴν πολιτείαν διοικεῖν αὐτός.
VIII-3. Voyant que l'Etat était souvent divisé et que par indifférence certains citoyens s'en remettaient au hasard des événements, Solon porta contre eux une loi particulière : "Celui qui dans une guerre civile ne prendra pas les armes avec un des partis sera frappé d'atimie* et n'aura aucun droit politique".
*atimie : déshonneur public par privation de tous les droits du citoyen.
ὁρῶν δὲ τὴν μὲν πόλιν πολλάκις στασιάζουσαν, τῶν δὲ πολιτῶν ἐνίους διὰ τὴν ῥᾳθυμίαν ἀγαπῶντας τὸ αὐτόματον, νόμον ἔθηκεν πρὸς αὐτοὺς ἴδιον, ὃς ἂν στασιαζούσης τῆς πόλεως μὴ θῆται τὰ ὅπλα μηδὲ μεθ´ ἑτέρων, ἄτιμον εἶναι καὶ τῆς πόλεως μὴ μετέχειν.