Citations sur Danthrakon, tome 1 : Le grimoire glouton (15)
Abomination impure ! Infamie dépravée ! Corruption perverse ! Tu dois disparaître !
En théorie au service du consistoire des mages, l’inquisiteur Amutu, habile politicien, avait développé un pouvoir indépendant basé sur la terreur. Une technique peu originale, mais toujours efficace.
Même quand on ne les regarde pas, les étoiles finissent par pâlir.
On ne se méfie pas assez des grimoires. Certains veulent se venger d’avoir servi à caler une armoire. Et d’autres… D’autres sont de vrais parasites. La plupart des livres, même les traités de magie, sont pacifiques. Mais celui-là, joueur, avait décidé de dévorer un cuisinier. Si les grimoires parlaient, il aurait fait : Mouahahahhh !
Lorsqu’on est porté par sa passion et immergé d’ans l’étude, certaines journées passent plus vite que d’autres. Mais c’est une sensation très subjective : bizarrement, d’autres trouvent le temps incroyablement long.
Ah, il vous envoie à moi, mais qu’est-ce que je peux faire de vous ? C’est que c’est un vrai métier, la cuisine, ça ne s’improvise pas. Le mieux pour nous aider, jeune maître, c’est que vous vous asseyez là et que vous ne touchiez à rien.
Le Danthrakon ! Le seul, l’unique exemplaire du plus grand grimoire magique. Depuis plus de trente ans, il a changé six fois de mains, mais personne n’est parvenu à la déchiffrer. Et puis, le Danthrakon a failli être détruit récemment, lors de la chute de la cité d’Arpiome. Mon intérêt pour l’ouvrage était connu, une amie des lettres et de l‘or l’a préservé pour moi.
Les trois formes de magie. Magie du verbe, magie du sang, magie des éléments. La magie du sang est interdite car la bestialité devient incontrôlable. La magie des éléments n’est qu’élixirs, potions et poudres de méprisables kémistes. Seule la magie du verbe est assez noble et puissante pour qu’on lui prête attention.
Waïwo le mandriole était un mage qui jouissait d’une grande réputation, et pas uniquement pour la qualité des mets servis à sa table. Ses élèves venaient de loin pour suivre son enseignement, et il n’en acceptait jamais plus de trois. Nuwan, secrètement, rêvait d’être le quatrième. La plupart des étudiants étaient renvoyés rapidement, mais certains parvenaient à satisfaire le maître comme Lerëh qui étudiait depuis deux années. Didore, lui, arrivait juste au terme de son premier semestre. Le troisième élève, Garman, se caractérisait dès son premier mois par une ponctualité aléatoire.
Ça faisait 239.786 marches, c’est-à-dire deux mois, que Newan était marmiton pour la demeure du mage Waïwo. Le chef Rumbopöh et lui devaient nourrir quotidiennement le maître, ses trois élèves et tout le personnel.