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Citations sur L'ami de la famille (12)

En respectant scrupuleusement la vitesse limitée à quarante kilomètres à l'heure dans les villes, en m'arretant déjà à un feu orange, je contemplais d'autres conducteurs, aussi paisibles que moi. Depuis l'avènement du général, lors d'un accrochage, les conducteurs devaient s'embrasser sur les joues. Trois fois.
"Votre plus grande punition va être l'amour obligatoire de vos proches." Les accidents étaient devenus rarissimes.
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L'arrivée au pouvoir du général Froment de Beaulieu avait changé l'existence des chiens qui devaient avoir un comportement conforme aux nouvelles lois. Mais obligez donc un chien à se retenir... Chaque animal devait avoir un permis de circulation, les propriétaires des clandestins étant aussitôt accusés de sabotage. Des rafles s'abattaient sur les villes et les chiens sans papiers d'identité étaient déportés vers une destination inconnue.
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Ce pays convient aux malheureux professionnels, aux artistes, aux poètes et aux amoureux de l'absurde, je parle de l'absurde à l'état pur. Cette merveille de générosité qu'est la France - je parle de celle d'avant Froment - est plus capricieuse que n'importe quelle femme. Vous balancez sans cesse entre l'insupportable et le sublime. Le sublime français intervient une fois sur dix, une fois sur vingt, mais alors il est à la mesure de l'insupportable. Immense. Je préfère traverser des difficultés dans l'espoir de rencontrer le sublime que patauger dans une médiocrité constante.
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"Maman s'est assoupie. Elle est fatiguée. Qu'est ce qu'on lui a fait subir !
- La mienne arrive bientôt, dit Nadine. Ma mère, elle, rien ne l'affole. mais elle va venir. Peut-être juste par politesse.
- Mais non, ta mère ne peut que t'aimer."
Elle haussa les épaules. Je ne savais pas si nous n'évoquions pas nos mères pour nous rassurer, l'un par rapport à l'autre. Nous avions chacun une mère. Bonne, généreuse, envahissante, trop aride, mais : mère. Nous n'étions pas orphelins. Donc, nous n'avions pas un besoin impérieux l'un de l'autre. Ces mères, ces curieuses divinités, nous aidaient et nous subjuguaient.
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Et je pensais au cortège de ceux qui nous avaient précédés. Mon père naturel disparu, paniqué, dégouté pour toujours de la paternité, et de ce qu'on appelle une femme de tête. Mon grand père juif et ma grand-mère, petite alsacienne, qui ne s'était jamais habituée à tant de voluptueuse mélancolie et de gaieté baignée de larmes et de rires. Rire. Rire. Le rire de l'Europe centrale. La robuste Mme Dubois qui avait permis à ma femme d'être solide comme un roc et son père dont la tendresse fluide lui avait transmis une perpétuelle insatisfaction et un désir inassouvi de bonheur. Le tendre et la robuste avaient fabriqué une frustrée romantique. Une petite femme tenace à qui il fallait expliquer sans cesse pourquoi on l'aimait et comment.
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Le général avait interdit aux Français de manger debout.
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"Ça t'etonne mon ascension ? reprit le général. Drôle de surprise, n'est-ce pas, de revoir le copain miteux de papa à la tête du pays.
- Pas miteux. Mais peut-être pas normal.
- Normal ? l'interroge a-t-il. Quels sont les critères du "normal"? La droite est-elle normale ? La gauche est-elle normale ? Le normal est une espèce de vêtement qu'on utilise, une attitude mentale qu'on adopte pour plaire aux autres. Ou pour les satisfaire. Quand on est normalisé, on devient un normal calqué sur le modèle courant.
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J'aurais voulu être quelqu'un de confortablement installé dans une affection.
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Les Russes défendent leur pays et exaltent le courage de leur héros. Les Américains vénèrent les faits d'armes de leurs soldats. Pourquoi, nous, Français, devrions-nous avoir honte d'aimer et de défendre notre patrie ?
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Depuis la nuit des temps, ceux qui pleurent entendent :" ça ne sert à rien..."
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