AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 73 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel chouette roman !
Il y a tout là-dedans : aventure, peur, réflexion, belle philosophie, littérature, morale, humour, amour, amitié, rêves et cauchemars.

Je me régale depuis plus de vingt-cinq ans avec les romans de Jean-Philippe Arrou-Vignod. J'en ai lu une vingtaine, dont mes préférés, la série des P.P. Cul vert (pardon Enquête au collège) et celle des Jean-Quelque-Chose. Et celui-ci m'avait échappé. Je voulais le lire depuis quelque temps et je l'ai enfin découvert, avec quel plaisir.
Et je viens de voir que Mimsy Pocket est l'héroïne d'un autre roman, plus récent, Mimsy Pocket et les enfants sans nom, une suite qu'il faut absolument que je lise.

Magnus Million vit dans un pays imaginaire, la Sillyrie, une période qu'on imagine assez lointaine, avant de réaliser que c'est juste le pays qui vit comme dans les temps anciens, alors qu'ailleurs, le téléphone portable existe déjà. Magnus, le plus riche héritier du pays, et sans doute le plus malheureux, souffre de narcolepsie. Mais souffre surtout de l'absence de parents : sa mère morte, son père se désintéressant de lui.
Dans le sinistre collège où il doit suivre de prétendues études, il va faire face à des aventures qui vont révéler à la fois des secrets de famille, et son courage. Un brin de dystopie, un peu de politique dans le meilleur sens du terme, beaucoup d'aventure et de suspens, un bel humour aussi.
Le prologue m'avait paru pas forcément très attirant pour les enfants. Mais j'ai beaucoup aimé le « personnage » du hibou ensuite. Et aussi l'épilogue qui semble reprendre le début, mais avec un étonnant retournement de situation en deux pages.
Un roman qui risque d'être un peu difficile pour les plus jeunes, mais à part ça, qui doit beaucoup plaire, à partir de onze ou douze ans je pense.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          50
L'énorme fortune du jeune Magnus Million, ne le propulsera pas vers les sommets, enfin pas à ce jour. Un des wagonnets de l'énorme « Dragon », toboggan menant de la riche Ville Haute à la modeste Ville Basse,, le conduira en tout cas au travers des murs de son Lycée des Sciences de la ville de Friecke et sa bêtise vers le terrible dortoir des cauchemars. le contrôle de classe est ajourné !
1341 heures de retenues, voici ce qu'a récolté le riche gaillard de quatorze ans. Ainsi a parlé le sinistre proviseur, surnommé le « Croque-Mort ».
Finir avec les pauvres mauvais garçons du dortoir, tout aussi punis que lui mais bien plus redoutables. Tel sera son destin pour cette année privée de cours.
Toutes ses émotions l'appelleraient bien vers les bras de Morphée, comme à chaque fois que sa narcolepsie le tire vers le sommeil bien malgré lui, pourtant l'heure est grave! Elle demande de garder les yeux bien ouverts.
D'étranges apparitions surgissent chaque nuit des brumes verdâtres provenant des marais environnant le dortoir. Des créatures sorties de livres d'imaginaire interdits au Lycée des Sciences et issues de cauchemars qui vont questionner Magnus et son nouveau camarade de fortune le sauvage Anton, surnommé « le Crachat ».
Après les fêtes de Noël, Anton et sa bande de mauvais garçons, « les Ultras », vont disparaître.
Happés par un cauchemar ? Quel sort leur réserve la cupidité de ceux de la Ville Haute ?
Magnus sera diligenté secrètement par la Société Philanthropique, organisme caritatif banni depuis la disparition de la mère de Magnus et vestige d'une ancienne époque de gens, afin de mener l'enquête. Il pourra compter sur la petite et tonique Mimsy Pocket pour assurer ses arrières.
Les révélations ne font que commencer !

Cela commencerait presque comme un roman à la manière d'un Harry Potter avec une école, des pensionnaires, un anti-héros à la chevelure désordonnée qui va devenir héros malgré lui et le symbole d'un renouveau, des créatures effrayantes presque magiques.

Magnus est pourtant un laissé-pour-compte beaucoup plus costaud et riche que le chétif Harry. Magnus se laisse aller à la paresse d'une vie dorée et privilégiée qui ne lui apporte pas le bonheur, son père ne vivant que pour l'argent et travaillant pour en obtenir encore plus. Sa narcolepsie, l'appelant à l'oreiller en dehors des heures habituelles, entretient son acceptation d'une maison immense sans rires ni chaleur parentale. Mr et Ms Carlsen, les employés de maison, feront office de parents de substitution et de réservoir d'amour et d'affection.

En réalité, l'auteur se prend plutôt d'affection pour des jeunes qui ne ressemblent pas à des Ron et Hermione de bonne famille et ce, afin de planter son décor d'injustice sociale nécessaire à l'intrigue.

Nous pouvions trembler au début pour le pauvre Magnus qui subit ses sommeils incontrôlables à des moments critiques, une punition absurdement drôle qui le prive d'instruction et un voisinage pas tout à fait à son image. Anton "le crachat" va rapidement démontrer qu'il ne faut pas se fier aux apparences, sous la couche impénétrable de dureté se cache un garçon sensible et bon finalement. Il soigne Totem le hibou et prend Magnus sous "son aile".

Les différents personnages sont en fait hauts en couleur, dans un univers qui en manque sérieusement, et amusants de contraste. Jean-Philippe Arrou-Vignod s'amuse avec les physiques pour prolonger l'humour et le maintenir dans cet contexte sans pitié. L'impression de légèreté et d'amusement prendra le dessus sur l'idée redoutable du sacrifice des masses populaires par une oligarchie privilégiée.

Dans l'interdiction des romans de la lecture plaisir de cette terrible ville de Friecke (ou entendu Freak en anglais: monstre), l'auteur souligne l'importance élémentaire du rêve, du jeu et de l'imaginaire, des moments de récréation pour faire face à la dureté du monde. La vilenie règne à Frieke, évoquée aussi par le nom de l'autre ville adversaire "Transillyrie" (mélange de la Transylvanie de Dracula et "Silly" en anglais: vilain).

Magnus, jeune et riche aventurier, reprendra la quête de générosité de sa mère et se révélera un compagnon fidèle et valeureux.

Un bon roman d'aventure à la croisée des genres, une excellente histoires à tiroirs qui fera réfléchir sinon frémir de plaisir.
Commenter  J’apprécie          40
un excellent roman jeunesse, parfois un peu prévisible, mais accrocheur. On a du mal à le lâcher avant de l'avoir fini, et ses 350 pages se lisent très rapidement.
Le plus gros point fort de cette histoire est pour moi les personnages. Notamment le trio de tête, Mimsy, une étrange et renversante( c'est le cas de le dire) jeune fille, très agréable, Magnus, notre héros, un peu bourru, mais au fond très gentil, et enfin Anton Spit. Je ne vous cache pas que ce dernier était mon personnage préféré, maladroit sans l'être, un âge un peu mystérieux, un physique atypique et des fautes d'orthographe adorables. Sans compter sa petite clique d'orphelins de la ville basse, les ultras.
Parlons-en de cette ville : elle est séparée en deux, ville haute et ville basse, riches et pauvres. Les plus riches méprisent les autres, adorent la guerre (qui leur fait gagner de l'argent), méprisent la paix et toutes ces idées stupides sur la gentillesse, l'égalité... Ceux qui s'y intéressent sont rejetés, et finissent souvent par disparaître mystérieusement.
Mais je m'égare.
Je disais donc, des personnages attachants. J'ai d'ailleurs trouvé le petit grand-duc particulièrement intéressant, je suis déçue qu'il ne soit pas plus exploité en dehors des décisions : pas de dialogues, pas d'explications sur lui...
L'histoire en elle-même est très intéressante, pleine de rebondissements parfois inattendus. L'idée du gaz émeraude est à mes yeux très sympathique. le livre n'est ni trop "gentil", ni trop "méchant", un destiné à la jeunesse qui ne tombe pas dans le combat bien mal ça fait du bien.

Pour finir, j'ai adoré la dernière scène de Magnus, qui (spoiler) commence le hobbit à voix haute pour ses amis les Ultras.(fin du spoil) une jolie fin, avec une belle référence.
J'apprécie beaucoup cet auteur, ayant lu un peu plus jeune plusieurs de ses livres comme enquête au collège. Et je trouve son écriture très agréable, je n'hésiterai pas à me replonger dans un de ses livres.


(le physique d'anton spit, sa coiffure crâne rasé avec une petite mèche de cheveux à l'arrière du crâne me rappelle un personnage de roman, mais je ne sais pas qui. Si quelqu'un sait...)
Commenter  J’apprécie          20
Premier tome que je l'ai lu d'une traite. Histoire bien ficelée et personnages très attachants. Lire la suite dans le deuxième tome : Mimsy Pocket et les enfants sans nom.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai beaucoup aimé ce livre car il y avait de l'action, de l'humour et du suspense. C'est un livre à partir de 11 ans, Il est très captivant, quand on finit un chapitre, on a envie de lire la suite...
Commenter  J’apprécie          10
C'est un livre jeunesse qui va nous conter l'histoire de Magnus Million, un garçon un peu trouillard mais vachement attachant. Il souffre de narcolepsie et 12 réveils ne suffisent pas forcément à le réveiller. Malgré sa grande taille et son poids, il est du genre à avoir peur et à vouloir se faire petit pour pas avoir d'ennui.
Magnus on s'y attache directement, c'est un personnage drôle, loufoque, qui s'attire des ennuies assez facilement.

Suite à une de ses bêtises, il écope de plus de 1000 heures de colle et doit emménager dans le dortoir de l'école. Et là, les véritables ennuis vont commencer.

Les personnages de cette histoire sont plutôt attachants, j'ai adoré Magnus, j'ai beaucoup aimé Anton, surnommé le Crachat, il a quelque chose de touchant, malgré sa violence. On sent que la vie n'a pas été tendre avec lui, pas étonnant qu'il soit si peu tendre. J'ai aimé Mimsy Pocket également. Et les orphelins. La plupart du temps j'ai détesté les adultes, sauf exception de certains. On rencontre des personnes qui sont assoiffés d'argent et de pouvoirs.

Car ce livre dénonce un monde où les riches sont prêts à tout pour s'enrichir, se fichant qu'il y ait des pauvres (d'ailleurs selon eux, les pauvres sont là pour favoriser leur enrichissement). J'ai trouvé que la critique était très acérée, mais également très juste, et qu'il existe pas mal de similitude avec notre époque. Même si celle du livre a un petit côté dystopique.

L'histoire est écrite avec un style assez simple, et humoristique, on sent le ton jeunesse, sans que ça ne soit ennuyant du tout. Elle n'est pas aussi mignonne qu'on peut l'imaginer. Magnus a perdu sa mère, son père le laisse se débrouiller seul dans leur grande maison, les pauvres crèvent de faim, les enfants sont maltraités dans leur école et leur ville, les adultes font des expériences et utilisent les enfants. Ça a un côté assez horrifique et un peu malsain. Très dénonciateur également. Avec une pointe de fantastique (je regrette que le fantastique n'est, d'ailleurs, pas été plus présent).

J'ai beaucoup aimé cette lecture !
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Philippe Arrou-Vignod nous entraîne dans un univers onirique dans lequel on plonge avec bonheur et délectation ! Ce livre se lit d'une seule traite. Les personnages sont très bien dessinés et on les verrait presque prendre vie. L'intrigue est très originale et l'auteur parvient à éviter tout retournement de situation grotesque pour clore son récit. L'histoire est plausible du début à la fin. Si elle se déroulait dans notre monde, nous pourrions presque réussir à douter de nos propres cauchemars.

Un très beau roman, dès 11 ans.
Commenter  J’apprécie          10
Magnus Million, 14 ans, est, comme son nom l'indique, très riche, mais pas plus heureux pour autant. Cela fait sept ans que sa mère est morte, son père ne s'occupe pas de lui et, au lycée, il vient d'écoper de 1 341 heures de colle… Magnus et d'autres habitants de Sillyrie observent d'étranges phénomènes, avec l'apparition de créatures terrifiantes. Quand des enfants de l'école disparaissent, Magnus passe à l'action ! Mais il est loin d'imaginer que cette aventure le conduira dans le monde des cauchemars…

L'avis d'Anaïs, 12 ans : On rentre dans ce livre dès le début. Il parle de choses très différentes : des gens trop riches et des gens trop pauvres, des financiers et des mineurs, des expériences et des cobayes humains, des vieux pensionnats et des mauvais professeurs, d'un sage hibou et d'un méchant furet, mais c'est aussi l'histoire d'une famille, des relations qui évoluent entre un père et un fils. Il y a aussi des rêves et des cauchemars qui se mélangent avec la réalité et les contes. le livre est un peu long, mais il est bien !

L'avis de la rédaction : Très bien écrit, ce roman se dévore, même si on regrette parfois ne n'être pas davantage surpris par le récit. L'histoire, entre cauchemar et réalité, est cependant bien rythmée et pleine d'humour.
Commenter  J’apprécie          00
Bien que notre héros soit le fils d'un millionnaire, on ne peut s'empêcher de ressentir très vite de la sympathie pour lui. En effet, sa mère est décédée depuis longtemps, et son père est un quasi-inconnu pour lui. Malgré cela, Magnus ne s'apitoie pas sur son sort, même si à l'école, il n'a pas non plus beaucoup d'amis. Il a les livres. Et une maladie, la narcolepsie.

Lien : http://parchmentsha.blogspot..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Magnus Million Et le dortoir des cauchemards

De quoi souffre Magnus?

Narcolepsie
Sida
Rougeole

15 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : Magnus Million et le dortoir des cauchemars de Jean-Philippe Arrou-VignodCréer un quiz sur ce livre

{* *}