Ce 3e tome bascule directement 2 ans plus tard. Les enfants ont grandi, sont devenus adolescents. Et à cet âge là, tout prend beaucoup d'ampleur.
Inio Asano, dans un registre toujours social, nous raconte un Japon plus populaire, un Japon qui nous ressemble plus avec sa misère, les difficultés quotidiennes, un Japon moins esthète dont le poids de la société impose des stéréotypes à tout le monde. Tel âge un travail, une relation, un mariage, etc.
Ce qui n'entre pas dans le moule souffre de cette marginalité.
J'ai du mal à situer Bonne nuit Punpun avec ce personnage central très naïf, enfantin, que son style surligne, et une dureté de fond avec l'alcolisme, la solitude, la violence familiale. Il y a aussi un gros délire avec des apparitions surréalistes qui, dans ce tome 3, se dévoile malveillant.
Pour le style des dessins, ça bascule entre de belles cases, fouillées et détaillées, et d'autres toutes noires avec seulement du texte. Ça laisse penser à des économies pas très discrètes. Il y en un peu trop à mon goût.
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