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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pakistan, près de la frontière afghane, peu après l'attentat terroriste des Towers du 11 septembre. Les américains et les Occidentaux ont envoyé leurs troupes pour éliminer les talibans et les fanatiques islamiques. Rohan, fondateur d'une école et ex professeur chassé par les islamistes, vit avec sa famille dans le souvenir de son épouse au milieu du jardin qu'elle a créé. C'est tantôt un récit profond, émouvant, plein de sagesse et d'humanité et tantôt un récit qui décrit les horreurs d'une guerre inhumaine mais cruel de vérité. Des personnages bousculés par le destin, une atmosphère pleine de couleurs et de senteurs, d'amour et de haine font que l'on ne peut se détacher de ce roman émouvant. Même si l'auteur précise que c'est une oeuvre de fiction, elle semble toutefois bien proche de la réalité. Très beau récit.
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Ce troisième roman de Nadeem Aslam nous plonge dans le déchainement de violence aveugle qui voit s'affronter après le 11 septembre, au Pakistan et en Afghanistan, au nom de la religion et d'intérêts multiples bien difficiles à démêler, des musulmans modérés et des fanatiques, les américains qui estiment qu'il n' y a que des coupables et qui les traquent avec l'aide de seigneurs de guerre réfugiés dans les montagnes dont le seul mobile est de gagner de l'argent... Nadeem Aslam sait nous rendre vivants et inoubliables à travers les êtres qui traversent son roman des évènements dont la télévision et les medias ne font qu'égratigner la surface.

Dans ce déferlement se débattent et persistent à aimer des êtres rares qui n'échappent pas à la spirale de haine, qu'ils en soient victimes ou acteurs involontaires, mais pour lesquels l'amour et la compassion restent les plus forts.

De belles figures de femmes : Sonia, Naheed, Yasmin, Tara et d'autres rencontrées sur leur chemin par ces hommes pris dans la tourmente, refusent de se laisser gagner, déborder par l'idéologie qui prône la violence, peut-être parce qu'elles en sont les premières victimes. Tenaces, elles demeurent du côté de la vie.

La beauté douloureuse des romans de cet auteur permettent de remiser nos jugements tranchants parfois. Il ne donne pas de réponses mais qu'il soit remercier pour toutes les questions qu'il permet de se poser et pour la grande poésie qui émane de son écriture venant illuminer la tragédie. Il nous offre des scènes où l'on croit pénétrer dans de véritables miniatures persanes.
Je retiens aussi de cette lecture que la soif de beauté, le désir de connaissance, à travers les livres qui comme dans le précédent roman «La vaine attente» sont bien présents, et la compassion demeurent des repères qui peuvent sauver du chaos.

"Elle lève les yeux de son livre de temps à autre, vêtue de sa tunique où les cendres ont dessiné un motif de fleurs grises et de feuilles noires, un jardin au crépuscule.

«L'amour ne rend pas les amants invulnérables, lit-elle. Mais même si la beauté et l'amour du monde sont au bord de la destruction, c'est toujours du côté de ceux qui s'aiment qu'il convient de se trouver. Que la haine soit victorieuse ne fait pas d'elle autre chose que ce qu'elle est. L'amour vaincu reste l'amour." p 140
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