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Une fille, deux garçons, une bourgade, Heer, Pakistan du nord, dans les mois qui suivent le 11 /11/2001,
La fille, Naheed, amoureuse de Mikal, épouse Jeo,
Jeo, étudiant en médecine et Mikal, son frère adopté, partent pour l'Afghanistan aider leurs frères de religion dans le chaos de la guerre,
Et Naheed est enceinte....

Un livre qui révèle peu à peu, la tragédie d'un pays, de sa population et surtout celle de ses femmes soumises aux règles impitoyables et inhumaines de la charia.
“Dieu n'est qu'un nom pour dire notre émerveillement.” Mais l'émerveillement conçu dans le livre saint, ici est interprété et détourné au profit d'une société machiste, qui utilise la religion à d'autres fins hors de toute règles d'éthique. Un monde brutal, violent voir de barbarie, où l'homme est réduit à son instinct animal avec une violence inouïe sur la femme, “Pas un jour de sa vie d'adulte où une femme n'a pas été abattue d'une balle, ou tuée à l'aide d'un rasoir ou d'une corde, noyée ou étranglée avec son propre voile, enterrée vivante ou brûlée vive, empoisonnée ou étouffée, le nez tranché ou le visage défiguré à l'acide, le corps découpé en morceaux, écrasée par une voiture estropiée à coups de bâton.”

Un monde de chaos, de méchanceté et de destruction, où le sang des innocents ne compte pas,
L'histoire d'une énorme escroquerie masquée par la religion, où quand il est question d'intérêt, de pouvoir, ou d'argent, le musulman tue le musulman sans ciller,
Jeux des grandes puissances, particulièrement celui des États-Unis, où la boucle du cercle infernal qu'ils ont initié se referme sur eux , entraînant la mort de milliers d'innocents.
Et pourtant dans cet enfer, il y a une lumière......Le Jardin, celui de l'aveugle Rohan, père de Jeo et Mikal. Un oasis de paix, où la vie vibre loin de la violence du monde qui l'entoure. Une note d'espoir magnifique parmi d'autres, que je vous laisse découvrir....

L'écrivain pakistanais Aslam réussit un tour de force avec un texte puissant et riche, très dur à lire, où la cruauté et la violence des hommes sont partiellement contrebalancées par un jardin havre de paix, l'innocence et la bonne volonté de trois jeunes gens et de leur père et un petit léopard des neiges......l'autre face de la Vie. Eh oui, elle existe, bien que visible qu'à ce qui reste de sensibilité et de conscience humaine en nous. Une prose bariolée, dont le lyrisme et le mysticisme métamorphosent l'horreur en un texte splendide ! Le pouvoir magique de la Littérature !

“Sur ce paysage de mort s'étend le voile jaune de la lune sur le point de paraître ; le froid de la nuit venu de l'est les enveloppe, et les étoiles entament leur lente glissade le long des pentes noires.”
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Ce troisième roman de Nadeem Aslam nous plonge dans le déchainement de violence aveugle qui voit s'affronter après le 11 septembre, au Pakistan et en Afghanistan, au nom de la religion et d'intérêts multiples bien difficiles à démêler, des musulmans modérés et des fanatiques, les américains qui estiment qu'il n' y a que des coupables et qui les traquent avec l'aide de seigneurs de guerre réfugiés dans les montagnes dont le seul mobile est de gagner de l'argent... Nadeem Aslam sait nous rendre vivants et inoubliables à travers les êtres qui traversent son roman des évènements dont la télévision et les medias ne font qu'égratigner la surface.

Dans ce déferlement se débattent et persistent à aimer des êtres rares qui n'échappent pas à la spirale de haine, qu'ils en soient victimes ou acteurs involontaires, mais pour lesquels l'amour et la compassion restent les plus forts.

De belles figures de femmes : Sonia, Naheed, Yasmin, Tara et d'autres rencontrées sur leur chemin par ces hommes pris dans la tourmente, refusent de se laisser gagner, déborder par l'idéologie qui prône la violence, peut-être parce qu'elles en sont les premières victimes. Tenaces, elles demeurent du côté de la vie.

La beauté douloureuse des romans de cet auteur permettent de remiser nos jugements tranchants parfois. Il ne donne pas de réponses mais qu'il soit remercier pour toutes les questions qu'il permet de se poser et pour la grande poésie qui émane de son écriture venant illuminer la tragédie. Il nous offre des scènes où l'on croit pénétrer dans de véritables miniatures persanes.
Je retiens aussi de cette lecture que la soif de beauté, le désir de connaissance, à travers les livres qui comme dans le précédent roman «La vaine attente» sont bien présents, et la compassion demeurent des repères qui peuvent sauver du chaos.

"Elle lève les yeux de son livre de temps à autre, vêtue de sa tunique où les cendres ont dessiné un motif de fleurs grises et de feuilles noires, un jardin au crépuscule.

«L'amour ne rend pas les amants invulnérables, lit-elle. Mais même si la beauté et l'amour du monde sont au bord de la destruction, c'est toujours du côté de ceux qui s'aiment qu'il convient de se trouver. Que la haine soit victorieuse ne fait pas d'elle autre chose que ce qu'elle est. L'amour vaincu reste l'amour." p 140
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Je remercie l'inconnue croisée à la bibliothèque qui m'a conseillé cet auteur car c'est une très belle rencontre littéraire. le jardin aveugle est un peu la magie des 1001 nuits mise à l'épreuve de la réalité la plus barbare. L'auteur lui même Pakistanais a fui son pays à 14 ans. Son frère a été tué par les talibans. Son écriture porte la force et la douleur que seuls ceux qui les'ont vécues dans leur chair peuvent les transmettre. En cela Nadeem Aslam me rappelle wajdi Mouawad.
L'histoire commence dans le jardin merveilleux de Rohan. Il a perdu sa femme adorée et vit pour son souvenir,son jardin, l'école de l'Esprit Ardent qu'il a fondé pour dispenser culture et fraternité,et pour ses enfants dont Jeo son fils de sang et Mikal son fils de coeur. le 11 septembre va pulvériser Le Monde et son monde de paix. Son école lui est confisquée pour en faire un lieu de transmission de la haine, et ses fils partent pour l'Afganistan. Ils n'y vont pas pour tuer mais pour secourir les victimes musulmanes. Pour se faire ils laissent derrière eux Naheed mariée à Jeo qui ignore L'Amour qui unit cette femme à Mikal. Très vite, piègés par les militants fondamentalistes,ils sont capturés et torturés par les Seigneurs de guerre. Mikal est ensuite fait prisonnier par les Américains.
Je ne dévoilerai pas davantage l'intrigue de cette histoire mais j'aimerais en souligner la beauté. Ses personnages sont magnifiques,le lien qui unit les frères est d'une extrême sensibilité,l'amour côtoie la haine sans jamais ternir le goût de la vie malgré la violence. La pureté de l'histoire d'amour apporte sensibilité, sensualité, couleur au roman comme pour conjurer l'horreur de la guerre et de la haine. Pour Mikal, " l'important c'était de savoir s'il était ,non pas fort ou faible,ni aimé ou maudit de Dieu, mais bon ou mauvais.". La réponse se déploie majestueusement pour aboutir à une fin que je trouve parfaite ! Il y aurait milles choses à dire de ce livre car il est à la fois conte,poésie et cruellement ancré dans L Histoire. Il décrit sans concession , la Charia,la haine,la bêtise qui devorent l'humanité.
Si ce n'est pas une lecture immédiatement facile, c'est un grand plaisir que de se laisser emporter par Nadeen Aslam . Je me suis sentie très proche des personnages alors que tout dans " la vraie vie" me sépare de leur propre vie.
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Un roman puissant et magnifique.
Pakistan, juste après les attentats du 11 septembre : l'armée américaine s'abat sur l'Afghanistan voisin.
Deux jeunes Pakistanais, Jeo et son frère adoptif Mikal, portés par leur idéalisme, décident de partir clandestinement pour venir en aide à la population afghane : l'un est étudiant en médecine, l'autre est un débrouillard aux compétences variées.
Au Pakistan ils laissent un père vieillissant et pieux, qui perd la vue, une femme aimée, des souvenirs complices dans le merveilleux jardin familial.
Mais leur mission humanitaire ne va pas se dérouler selon le plan, dans ces montagnes livrées au chaos entre les talibans, les seigneurs de la guerre et les troupes américaines ; des montagnes effrayantes, plus hautes que les Alpes ajoutées aux Pyrénées.
Nadeem Aslam décrit avec acuité les émotions qui agitent les hommes : haine, intégrisme religieux, terreur de l'enfer… alors même qu'ils parviennent parfaitement à créer l'enfer sur cette terre.
En contrepoint, le jardin représente la nostalgie d'un paradis : fruits, oiseaux, couleurs et odeurs, beauté…
"Le parfum des fleurs de l'arbre, quand il pénètre dans une pièce, a le pouvoir de suspendre une conversation."
L'écriture est très belle, dans une parfaite traduction de Claude et Jean Demanuelli : une écriture romanesque, poétique, qui dit l'horreur mais aussi l'émotion, une écriture poignante à décrire le chaos mais également la chaleur humaine.

Challenge Globe-trotter (Pakistan)
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Rohan perd la vue quand il perd ses fils.
Les deux évenements sont indépendants mais concomitants.

Le 11 septembre, al-Quaïda, Pakistan, Afghanistan, talibans et djihad: la ronde infernale des années 2000, entre croisade américaine et Guerre sainte moderne.
Au Pakistan, la cohabitation entre catholiques et musulmans s'est fissurée avec la montée du fondamentalisme religieux. Base arrière de la guerre en Afghanistan, l'instabilité du pays fait subir violences et attentats à sa population.

Ecartelée entre une foi en un Islam conciliant et modéré et la terreur quotidienne générée par l'extrémisme religieux, la famille du vieil enseignant aveugle va payer le prix fort: jeunes hommes enrôlés à corps défendant chez les talibans ou enlevés par des seigneurs de guerre, rattrapés par les geôliers "cow-boys" de l'oncle Sam, perdus ou morts pour leurs proches, anéantis et impuissants.

Les individus, dérisoires grains de sable, ballotés par la violence des éléments sont les dommages collatéraux négligeables d'un système tournant fou.
Ce qu'une société et une religion peuvent faire subir aux hommes (...et aux femmes) est sidérant et désespérant ! Manipulation, corruption, concupiscence, tout y passe.

Seul lieu d'harmonie: le jardin et le nectar des fleurs
(du grec: nek tar: ce qui triomphe de la mort)

Après La cité des amants perdus et La vaine attente, je continue à suivre avec grand plaisir Nadeem Aslam, son talent de conteur aux visions symboliques, la trame narrative puissante et les personnages denses et attachants de ses livres.
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Jamais obscurantisme religieux n'aura côtoyé de si près la beauté offerte par la nature. Au sein d'un jardin luxuriant d'une étrange et paisible beauté, havre de paix, sorte de parenthèse enchantée noyée sous le conservatisme patriarcal, religieux et politique, se joue le destin d'une poignée d'hommes et de femmes jetés malgré eux dans les griffes tragiques du destin. Superbe roman, empli d'une écriture sensuelle et ciselée, le Jardin de l'aveugle de Nadeem Aslam m'a ouvert les yeux sur un pays, le sien, le Pakistan, qu'il a dû quitter à 14 ans auprès de son père, opposant politique. Que se cache-t-il derrière ce puissant voisin de l'Inde, son ennemi héréditaire, allié ambiguë des USA dans la lutte contre al Kaida et pourtant fournisseur attitré des hordes de Talibans qui ont sapé et violé l'Afghanistan ? Magnifique roman d‘amour : celui de Naheed, éprise de liberté, avec Mikal, l'orphelin, le coureur des rues, mystérieux jeune homme. Roman tragique également car Mikal est le frère adoptif de Jeo, le vrai mari de Naheed, futur médecin convaincu qu'il lui faut aller aider ses frères afghans torpillés par les Américains et les Talibans. Nous sommes en 2001, les USA ont pris pour cible l'Afghanistan, accusée de cacher Oussama Ben Laden. Par culpabilité, par amitié, par amour fraternel, Mikal accompagne Jeo au coeur du marasme qu'est devenu ce pays pourtant si riche d'histoire. Dans l'attente, Naheed espère, mais lequel ? Les proches de Naheed, Jeo et Mikal attendent eux-aussi, marqués par les bouleversements qui agitent l'opinion publique, dont une partie voue une haine sans nom aux Amerloques !

Nadeem Aslam fait alterner les voix de ce petit microcosme familial : Naheed, Jeo, Mikal, Rohan le père de Jeo, homme pieux et instruit qui en même temps qu'il perd la vue la vue et espère des jours meilleurs pour les siens et son pays, ressasse son parcours. Celui de la création d'un idéal, une école ouverte aux valeurs d'humanisme et de piété, idéal partagé par son épouse défunte. Alors que la beauté côtoie le pire, Jeo et Mikal reviendront-ils indemnes ?

Roman polyphonique et foisonnant, d'une sombre beauté, le Jardin de l'aveugle m'a permis de découvrir un auteur talentueux et courageux, qui sans jamais juger son pays qu'il aime par-dessus-tout, professe à travers ce roman, son acte de foi d'humanisme. Quelle plus belle preuve d'amour ?
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Un très beau roman.

L'auteur, un Pakistanais de 47 ans, ayant émigré en Grande-Bretagne avec sa famille à l'àge de 14 ans, essaie, à travers une trame romanesque aux personnages multiples et aux rebondissements tantôt apaisants, tantôt haletants et violents, de faire un portrait de son pays, de ses idéologies et de la mentalité de ses concitoyens, au lendemain de l'invasion de l'Afghanistan en 2002.

Les personnages principaux sont membres d'une même famille, avec le vieux Rohan, fondateur d'une école musulmane mais non intégriste, et ses enfants, Yasmin et Jeo et leurs frères adoptifs Mikal et Basie, ainsi que Naheed, fille de Tara et jeune épouse de Jeo, bientôt veuve... Les deux demi-frères Jeo et Mikal se sont jurés de porter une assistance, plutôt humanitaire, à leurs frères afghans menacés par les forces de l'OTAN, ils quittent donc le Pendjab pour les confins du nord du pays... Hélas la guerre est impitoyable et Jeo en sera la première victime, tandis que Mikal, prisonnier d'abord d'un "war lord", puis des Américains, s'échappe en tuant deux de ses gardiens occidentaux. Pendant ce temps Rohan, veuf et âgé, perd la vue et ne peut plus prendre soin de son magnifique jardin, planté d'essence rares, un havre de paix au milieu d'un pays en proie aux convulsions de la guerre. Seule Naheed, sa bru devenue veuve, lui apporte son aide.

L'intrigue est touffue et il est difficile d'en rapporter toutes les péripéties... Ce qui s'en dégage c'est le cri de douleur d'un écrivain qui a mal à son pays natal, le Pakistan. Il l'évoque de façon extrêmement poétique, à travers des passages d'une beauté à couper le souffle, et en exprime la profonde humanité mais aussi la violence aveugle et le fanatisme. Ne prenant pas parti entre tous les belligérants qui font concours de foi aveugle, de tortures, d'exécutions, il renvoie dos à dos les talibans, les seigneurs de la guerre, et les Occidentaux, que presque rien ne distingue dans leur cruauté et leur violence.

Une livre d'une extrême beauté, un roman dont le suspense ne faiblit pas, même si la dernière partie, l'errance de Mikal dans le Waziristan, apparaît moins plausible. Au total, une lecture qui en apprend plus sur l'intrication de la foi, de la politique et sur les contradictions internes du Pakistan, que les meilleurs essais ou reportages, la beauté du texte ponctuant le récit comme une respiration paisible au centre de l'horreur.
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Comment ne pas aimer ce livre !Comme dans les deux autres parutions de cet auteur ,je me suis sentie transportée par une poésie magnifique remplie de couleurs, d'odeurs ,de force de vie qui le dispute à la désespérance !
Ces histoires se déroulent au Pakistan ,en Afghanistan là où les populations souffrent d'un mal épouvantable surgit depuis la nuit des temps mais qui nous gangrène tous plus où moins !L'obscurantisme qui se nourrit de toutes les injustices ,les incompréhensions,les interventions militaires injustifiées,
Là les jeunes hommes plein de talents meurent sans trop avoir compris pourquoi .Les femmes souffrent en silence .Courageuses elles font face à l'adversité ,et continuent d'élever des enfants en espérant que demain sera plus beau ,j'encourage vivement ceux qui liront ma critique de s'emparer des livres de Nadeem Aslam ,avec lui on avance un peu dans l'approche de cette complexité du monde dans ces pays ravagés par des guerres incessantes.
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Challenge ABC
6/26

Pourquoi choisit-on de se battre ? de se rendre sur les lieux d'un carnage, ici l'Afghanistan ? Surtout lorsque l'on est marié et amoureux ? Pour défendre une idée, un pays, une religion ?
Autant dire que la question n'est pas résolue, mais qu'en plus l'engagement est plutôt un concours de circonstances puis un gigantesque malentendu entre personnes qui ne se comprennent pas... Et tout montre l'absurdité de la guerre en Afghanistan, de la violence qui ravage ce pays (enfin ces pays, le Pakistan n'était ni épargné ni innocent dans tout ce n'importe quoi). Et en même temps, l'espoir, l'amour continuent à exister, à vivre. C'en est presque déconcertant. Tout comme le jardin de l'aveugle : une telle beauté au milieu de toute cette dévastation. Je comprends que les morts reviennent pour visiter et habiter ce lieu : c'est un endroit qui semble propice à la magie, quoiqu'en pense les intégristes de tout poil qui gravitent autour et qui cherchent à la détruire (la beauté, l'amour...)
Un auteur et un livre délicats, magiques.
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Nous sommes au Pakistan, quelques semaines après les attentats du 11 septembre.
Deux jeunes Jeo et Mikal, décident de franchir la frontière pour aider les réfugiés, fuyant les frappes américaines. Ils affrontent finalement la violence, Jeo meurt, son épouse qui aimait en secret Mikal se retrouve seule. Elle ne peut rester veuve, elle doit impérativement se marier.
Un roman parfois difficile à suivre, car non chronologique, un peu comme "la Vaine Attente", du même auteur. Comme dans "la Vaine Attente", l'un des personnages principaux Rohan est un viel homme handicapé, devenu aveugle. Père de Jeo,ayant recueilli Mikal, il aime son jardin, il ne peut plus dorénavant que le sentir, le toucher, s'y recueillir en pensant à son épouse décédée. Il avait fondé une école, l'Esprit Ardent, que les fondamentalistes religieux lui ont pris, armes au poing, pour en faire un repaire de djihadistes
Un roman écrit par Nadeem Aslam, né au Pakistan, réfugié en Angleterre après avoir fui avec sa famille le régime du général Muhammad Zia.
Un roman sur le Pakistan et l'Afghanistan d'aujourd'hui, dans lequel on vit la situation des femmes, des enfants, parfois violés, où l'on découvre les seigneurs de guerre, prenant des otages, les revendant aux plus offrants, mais aussi les tortures que font subir les américains aux suspects de djihadisme. Un roman qui permet d'approcher le mode de pensée de ces fondamentalistes, leur interprétation du Coran, cette négation de la culture, cette recherche de la mort. Un roman ou ces deux camps, américains d'un côté, djihadistes de l'autre, s'affrontent avec cette même sauvagerie, cette même haine de l'autre : les américains sont heureux de vivre et se battent pour défendre la vie, les fanatiques musulmans se battent pour un monde meilleur, le leur, celui d'après la mort.
Un roman qui parfois fait froid dans le dos. Un roman dur et difficile, mais utile pour mieux connaître notre monde

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