Le sang et le pardon

Massud se dirigea vers le bureau, passant sous les palissandres qui recevaient la visite d'une multitude de papillons aux couleurs claires. C'était pour lui un mystère qu'une activité aussi intense se fit sans bruit aucun

Elle resta allongée à attendre dans le noir. Jusqu'à ce jour, elle n'avait jamais pleinement saisi à quel point les femmes étaient seules en ce monde

Ce que je vais te confier ne s'applique pas à toi, dit-il en réponse à la question de Lily, parce que tu n'as pas passé un seul jour de ta vie, j'en suis sûr, sans subir une injustice de la part de ce pays. Je ne parle donc que pour moi-même quand je dis que le désespoir se mérite. Personnellement, je n'ai pas encore fait tout ce que je pouvais pour changer les choses. Je n'ai pas encore gagné le droit au désespoir." Il regarda Lily et sourit. "Voilà ce que je pense du Pakistan"

L'impression que le sol ou les fleurs s'animaient tandis que les fourmis emportaient les milliers de fleurs répandues par le jasmin de nuit sur la tombe de Grace

Est-ce que tu sais quelle ressemblance il y a entre un homme et une bouteille de Coca-Cola ? Non ? Il est vide du col jusqu’en haut.

Il resta éveillé encore un moment, remerciant le Ciel d'avoir placé cette femme à ses côtés pour partager sa vie. Un souffle de vent arriva de la mosquée et, tandis qu'il se rendormait, il se souvient avoir lu quelque part que l'odeur du pain insuffle aux hommes la bonté

Ce monde où Caïn était éternellement en lutte contre Abel. Encore serait-il plus juste à certains moments de parler d'une lutte de Caïn contre lui-même.

Il faisait encore sombre quand le bruit de la jeune fille à la fontaine le réveilla. Juste avant le lever du soleil. Au-dessus de lui se profilait l'architecture fantastique des nuages, le vent sculptant d'immenses palais éphémères.

Des traces de sang s'attardèrent plusieurs mois parmi les roses peintes sur le mur de la mosquée, sans que personne ne les voie

Les montagnes qui surplombaient le village observaient la femme et ses deux fils depuis leurs lointains sommets. A l'aube, la neige là-haut était violette, Imran le savait, et à midi, elle avait viré au bleu pâle. Elle passait ensuite du bronze au rose profond, puis au rose plus pâle et au jaune, et, juste avant que le soleil sombre à l'horizon, elle se détachait en vert sur le rouge sang du ciel.