Même si j'ai apprécié lire ce roman, je suis mi-figue, mi-raisin en ce qui le concerne car l'histoire ressemble étrangement à un roman de
Lionel Shriver (toujours le même) et du coup, mon enthousiasme de première lecture est un peu retombé, même si le point de vue est différent.
Quand le roman s'ouvre, Blythe observe de sa voiture, un homme, son ex-mari avec sa nouvelle compagne, sa fille et le bébé du couple. Elle les observe et se souvient.
Blythe est une jeune femme écrivain, qui n'a pas eu une mère géniale et qui veut donc éviter à tout prix de reproduire ce schéma quand elle même devient mère. Sauf que les dieux sont cruels et ils lui font un croche-pattes. Dés la naissance, Blythe ne sait pas par quel sens prendre la petite fille, Violet, qu'elle a eu avec son époux, Fox Connor, architecte. La mère et la fille ne se trouvent pas.
L'histoire familiale de Blythe est pesante (à la différence de son conjoint) entre Etta, sa grand-mère, malade psy et Cecilia sa mère, toutes deux, des femmes blessées, mal dans leurs peaux de mère, attendant un miracle qui n'a pas lieu, juste désireuses de vivre leurs vies elles seules, rejetant la maternité.
L'histoire va prendre un cours d'autant plus tragique que le deuxième enfant du couple Fox/Blythe, Sam disparaît et que Blythe trouve le comportement de Violet de plus en plus, inquiétant, mais sans trouver d'écho auprès de son conjoint. le couple se dissout et leur fille, Violet ne semble pas mal vivre la séparation d'autant plus que son père se remet en couple avec Gemma et qu'elle est enceinte. Blythe l'espionne, s'en rapproche, la découvre sympathique : Blythe se sent perdre pied, se dit qu'elle a finalement fait une dépression post-partum et ensuite une dépression dont elle ne se remet pas, jusqu'au jour où ...
Ce roman se lit bien, est vif, tonique. Nous sommes dans l'esprit de cette maman et aussi dans celui de ses ascendantes dont nous découvrons l'histoire complexe et triste. Les mères et leurs filles : des reflets dans un miroir pour l'éternité ...