Marina Bellezza

Je viens de refermer la 539ème page du dernier roman de Silvia Avallone « Marina Bellezza » et je regrette déjà d'avoir terminé la lecture de ce magnifique roman !
Le récit, axé essentiellement sur les deux jeunes personnages centraux -Marina, bimbo fantasque et pathétique-et Andréa taciturne, terrien et romantique, possède le même souffle et la dimension dramatique des romans précédents de Silvia Avallone, notamment du somptueux "D'Acier".
De chapitres en chapitres extrêmement ciselés et haletants, la narration a des allures de tragédie grecque mais aussi de roman social bouleversant sur les relations humaines, familiales, amoureuses et amicales mais aussi de roman engagé et politique sur l'Italie « d'en bas » en crise et sur un retour aux valeurs environnementales dans le Piemont... si loin de loin de l'éternelle Italie touristique !
En bref, pour moi, un très gros de coeur de cette rentrée littéraire automnale 2014.

Une superbe plongée dans l'Italie actuelle. Un regard lucide sur notre société et de sa jeunesse sans repère pour l'avenir.
Une visite de ce PIEMONT en 5D.
Un livre qui réconcilie les adeptes de polars avec ce style sentimental. Pas de longueur, une écriture fluide.
A découvrir

Marina et Andrea s'aiment depuis leur adolescence, ou du moins le pensaient-ils. Mais la vie et leurs idéaux respectifs diamétralement opposés devrait les amener à se séparer inéluctablement…
On retrouve dans ce deuxième roman de Silvia Avallone toutes les qualités qui faisaient le charme de D'acier : un contexte social écrasant dans une portion de l'Italie littéralement dévastée par la crise, un cadre naturel étouffant voire inquiétant (cette fois, non plus la mer mais la montagne), une structure familiale à laquelle on tente d'échapper, et surtout des personnages décrits dans toute leur complexité, qui souffrent dans leur chair en résistant tant bien que mal au monde environnant. Des personnages qui nous hanteront longtemps, à l'instar de ceux qui nous ont tant émus dans les meilleurs films du cinéma italien.
Une belle confirmation.

Après l'excellent D'acier, voici un autre très bon roman de Sylvia Avallone. Marina Bellezza raconte le parcours de 2 jeunes gens, Marina et Andrea, issus d'un village perdu des montagnes du nord ouest de l'Italie. Nous sommes dans les années 2008 - 2009, la crise financière est passée par là et tout semble s'effondrer. Chacun des personnages, les deux héros et ceux qui les entourent, est à un tournant de sa vie. Sylvia Avallone n'a pas son pareil pour faire vivre ses personnages qui, tour à tour, se croisent, se perdent, s'aiment se détestent. Au fil du roman, nous découvrons leurs histoires, leurs familles, et l'enchaînement des évènements qui les ont conduits là où ils sont. Comme dans D'acier, elle parvient à donner vie au contexte social subtilement, par petites touches, tout en maintenant l'intérêt du récit, plein de surprises. C'est captivant à lire. Un grand roman.

Les destins tourmentés et déroutés d'Andrea, qui rêve d'élever des vaches dans les Alpes italiennes, et de Marina, qui se laisse éblouir par une gloire illusoire, dans le décor de la ville sinistrée de Biella et des vallées alpines minées par le chômage. Grandiose.

C'est un bon livre :-)

Marina Bellezza est un roman qui nous "tient" grâce à l'intensité des personnages.
Sur fond de crise sociale en Italie dans les années 2000, deux destins se cognent et se repoussent autant qu'ils se recherchent. Leurs souffrances les rapprochent tandis que leurs choix de vie les séparent.
Il s'agit d'une relation tumultueuse se construisant sur la quête identitaire des deux protagonistes, sur leur recherche de reconnaissance et l'attente absolu de l'amour parental.
Deux destins tortueux qui nous attachent au livre que l'on dévore avec plaisir. Une toute fin un peu décevante selon moi mais qui ne m'empêcherait pas de relire ce roman.

J'avais été emballé par D'Acier... Marina Bellezza m'a plu tout autant... Il y a quelque chose dans ces deux livres qui fait qu'on ne les lache pas, et que certaines scènes et personnages ne nous quittent plus.