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Critique de Georgette94


Ce que l'on fait subir aux mères célibataires.
Être mère et s'émanciper à l'extérieur du cadre familial ? Faisable. Sauf lorsque l'on est mère célibataire et que la justice et la société vous tournent le dos, vous rappelant que si vous ne vouliez pas vivre avec des rêves avortés, c'est de l'enfant qu'il fallait avorter.
Que l'on ne s'étonne pas que beaucoup de femmes aient du mal à lutter pour leur émancipation : elles sont occupées. "Pas le temps pour la révolution, pas le temps pour la poésie". C'est d'ailleurs le problème soulevé par la tradition de la garde classique : c'est la mère qui s'occupe de l'enfant à plein temps, pendant que les pères peuvent travailler à leur carrière et à leur vie sociale.
Il serait temps de remettre tout ça en question et de se serrer un peu pour laisser de la place à ces femmes dans l'espace social. D'accepter l'existence de leur souffrance. Et surtout, de se demander où sont les pères.
Samira El Ayachi offre ici un roman poignant qui témoigne du quotidien de ces mères abandonnées. Tour à tour drôle ou émouvante, elle appuie là où ça fait mal.
Et au-delà de son intérêt politique, ce texte est un bonheur de lecture. Ruez-vous dessus, lisez-le et rangez-le à côté de Carole Fives (Tenir jusqu'à l'aube), d'Amandine Dhée (La femme brouillon), et de Virginia Woolf (Une chambre à soi).
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