Alors Camille s'est penchée vers moi et m'a soufflé précipitamment à l'oreille :
- Je t'aime.
Mon cœur s'est emballé, mon souffle s'est accéléré.
une histoire original qui raconte un chagrin d'amour mais qui change car raconté du point de vue d'un garçon (Yanis), qui subit la rupture.
Très belle histoire d'ailleurs qui nous mène avec douceur jusqu'à une fin ultra poétique.
Qui a dit que les jeunes ados sont insensible ?
Lisez donc "Oublier Camille", vous vous ferez une autre idée ;)
Par Lisa Dalleau le 08/11/2016
«-J'ai essayé de penser à toi , en jouant. De m’inspirer de toi.
-Quoi ?
-Quand tu me parlais de ta copine. La façon dont l'amour transformait ton visage et ton regard… J'ai essayé de me servir de ça. Ce truc pur et violent qui ne supporte pas le second degré. Pour toi, ton histoire, c'est à la vie à la mort. Alors, ce qui t'a ému dans ce personnage, c'est toi qui m l'a donné !»
"Si tu redouble, je redouble ! On ne peut pas se perdre ça serait horrible !"
Je n'arrive plus à la détester … alors que moi , je me hais . Comment j'ai pu douter aussi longtemps ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas osé agir ? Pourtant moi je l'ai su très vite que je l'aimais , elle , tous ce qu'elle était . Un amour qui me semblait indestructible et fort comme dans les histoires .
Ça me donne le vertige, cette toute-puissance. Pouvoir rayer des gens de mon existence en un quart de seconde. Et l'avoir rayée, elle.
Elle est devenue comme un pote. On pouvait se marrer ensemble sans que ça fasse jaser. Les autres l’avaient adoptée et ils nous servaient de rempart sans s’en rendre compte. Moi, je ne pensais plus qu’à elle. C’était la meilleure amie que j’ai jamais eue. Même si notre âge nous forçait déjà à envisager que quelque chose d’autre était peut-être en train de se produire.
Un jour, il faut choisir : vivre et souffrir, ou vivre par procuration
J'étais bluffé par son courage. Mais j'ai eu peur. Peur qu'on se perde. Peur qu'on n'y arrive pas. J'ai eu peur qu'on ne puisse jamais vivre autre chose que ce qu'on vivait déjà, qu'en essayant l'amour on casse tout. J'avais pourtant des désirs, des rêves d'elle. Je m'imaginais des tas de choses mais... Dès qu'on était réellement ensemble, je ne me sentais plus capable de quoi que ce soit. Laura s'est pointée à l'autre bout de la place. Alors Camille s'est penchée vers moi et m'a soufflé précipitamment à l'oreille :
_ Je t'aime.
Et si je déteste, tant mieux, ça me rassurera presque! Au moins les choses seront claires.