“je n’arrive à écrire que la nuit, dans la solitude, quand j’ai l’âme qui brûle.”
"Une vieillesse stupide n'est pas moins méprisable qu'une jeunesse lâche."
Le soleil était haut. La canicule tourmentait cette masse de guenilles qui rampait sur la terre. Leur route suivait un trajet pierreux, morne et brûlé de soleil, qui longeait les bicoques en terre battue, des champs étouffés de caillasses, des maisons défoncées, détruites par les obus, et une montagne pestiférée. C'était une route d'une tristesse sans nom, celle qui menait jadis, à Odessa, de la ville au cimetière.
La doublure d'un porte-monnaie bien garni est cousue de larmes.
Vous savez tout. Mais à quoi ça vous sert, si vous continuez à porter des lunettes sur votre nez et de l'automne dans votre cœur ?...
Une vieillesse stupide n'est pas moins méprisable qu'une jeunesse lâche.
La première affaire, je l'ai eue avec Bénia Krik, la deuxième avec Lioubka Schneïweïss. Vous pouvez comprendre, vous, le sens de ces mots-là ?
Vous pouvez, vous, entrer dans le goût de ces mots-là ?
Sur ce chemin de mort, il manquait Sériojka Outotchkine. Je ne l'ai pas rencontré cette fois-là, et c'est pourquoi je suis en vie.
Au menu, il y avait de la carpe farcie froide avec du raifort (un plat qui justifie, à lui tout seul, qu'on se convertisse au judaïsme)
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