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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Déjà persuadée du fort pouvoir de l'image dans la bande dessinée, après la lecture de cet ouvrage j'en suis encore plus persuadée!!! Alors si vous, lecteur, vous en doutez encore, procurez-vous d'urgence ce livre!! Je viens de le refermer et je suis plus qu'enthousiaste d'avoir pu le lire. Que dis-je..., d'avoir pu le dévorer des yeux! En effet, il y a peu de texte, l'essentiel du récit passe par l'image et quelles images! Elles sont magnifiques, pleines de détails qui vous font vous émerveiller et qui vous plongent littéralement dans cet univers mythologique. Les décors se suivent et ne se ressemblent pas, les couleurs sont superbement bien travaillées pour coller à chaque lieu et les personnages s'y fondent parfaitement. Quant à l'histoire, elle est profonde et poétique et est le prétexte de beaucoup de rencontres avec des personnages mythologiques. Ce livre est un vrai bonheur et je ne saurais que vous le conseiller!
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Mais quelle merveille !
Fan inconditionnelle de Mathieu Bablet, je ne m'attendais pas à être autrement que ravie par cette Bd mais le dessin y est somptueux !
Le grand format choisi est parfait pour cette revisite mythologique, ses paysages, ses couleurs et ses décors.
On retrouve une nouvelle fois la question du temps au coeur du récit, comme dans Carbone et Silicium, et on ne peut qu'apprécier la profondeur du regard de cet ancien roi d'Hyperborée sur sa condition d'immortel.
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Avec Adrastée, le génial Mathieu Bablet entraîne son lecteur dans une mystérieuse odyssée, celle d'un être immortel qui veut comprendre la raison de sa condition. Pourquoi cet ancien roi d'Hyperborée qui a déjà vécu plus de 1000 ans a vu ses proches disparaître , a contemplé l'effondrement de son royaume ? Pourquoi doit-il continuer à uniquement vivre alors que les personnes autour de lui vivent mais meurent aussi tandis que les villes deviennent des ruines ? Entre ces questions, notre triste héros tente de se souvenir, de ses âges et surtout de la femme qu'il a aimé et à qui il n'a pu dire au revoir.

Pour son deuxième album plus personnel aux éditions Ankama ( d'abord paru en deux tomes puis réédité en intégrale en 2016 ) , Mathieu Bablet remplace l'horreur insecticidede la ville chez La Belle Mort pour privilégier un cadre fantasmé de Grèce Antique avec une belle touche d'imaginaire baroque et foisonnant. La mythologie dans Adrastée semble hors du temps, les environnements sont détaillés, beaucoup plus variés que dans le précédent titre, toujours sublimés par le style vertiginieux et profond d'un dessinateur qui confirme ici ses qualités de faiseur d'univers.

Dans La Belle Mort, Mathieu Bablet confirmait sa maîtrise des lignes, sa notion des champs, des espaces, dans Adrastée, il confirme davantage les qualités de son dessin architectural.

Un dessin dans lequel on aime se perdre, dans lequel on erre, parfois avec la boule au ventre face à des vestiges, parfois avec enchantement face à de véritables peintures d'une nature titanesque le tout sublimé par une colorisation fort aux tonalités bien prononcées suivant les différentes étapes de la marche de notre héros.

Adrastée se construit donc comme une errance sans véritables finalités. Là où l'intrigue de la Belle Mort démarrait comme une histoire de survie post-apocalyptique classique avant de s'orienter vers une issue curieuse et darwinienne, l'intrigue d'Adrastée est assez évasive, presque abstraite. Elle se contente de nous faire partager la route d'un immortel dont on découvre peu-à-peu le passé. Un immortel qui erre seul mais qui n'est pas tout seul malgré tout. Sur sa route, il fera des rencontres plus ou moins amicales et bénéficiera même de l'aide des dieux du panthéon grec, il se heurtera à de colossales ennemis et traversera tout un monde en guerre.

Avec Adrastée, Mathieu Bablet donne l'impression que l'intrigue se tisse sans véritable structure narrative. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce titre puisque d'un côté, nous avons affaire à une odyssée remplie de surprises dans laquelle notre héros évolue dans différents environnements marquants, de l'autre, nous avons affaire à une intrigue parfois abstraite qui semble être traité de manière un peu pompeuse, un peu froide surtout au vu d'un final qui se laisse aller à une sorte d'abandon. C'est le genre d'intrigue qui peut aussi rendre perplexe et cela se comprend...

Mais Adrastée se lit surtout pour la beauté de ce voyage mélancolique et de ce côté-là, Mathieu Bablet nous régale ! Vestiges d'une civilisation de pierre rongé par la faune entrecoupé de quelques plans aériens vaste cité peuplée sur le point de partir en guerre, scènes crues d'une fête orgiaque , ascension jusqu'à un certain Mont Olympe... L'odyssée à laquelle nous convie l'auteur est d'une belle richesse contemplative. Encore une fois, on s'y perd mais on s'en régale, on savoure la qualité de ce voyage varié.

L'auteur emploie remarquablement son talent dans cette fantasy mythologique qui possède aussi une petite dimension à la Moebius dans le traitement labyrinthique de son environnement.

Un mot tout de même sur le chara-design qui est forcément plus affiné avec beaucoup plus de personnages. Bablet varie un peu les horizons en s'inspirant fortement de la mythologie grecque à travers un bestiaire du merveilleux qui comprend la sphinge ( ou sphinx) , le cyclope, un gigantesque titan de métal... Bablet garde son style angulaire et allongé avec des apparitions de toute beauté telle qu'Adrastée mais il montre aussi son aisance dans un imaginaire plus influencé et varié.

Adrastée est une bande dessinée à lire absolument pour qui aime le style de cet auteur mais aussi pour celles et ceux qui adorent les albums qui invitent au voyage, à un imaginaire baroque influencé ici par le cadre de la mythologie grecque.
Avec Adrastée, Mathieu Bablet s'impose comme l'un des meilleurs dessinateurs architecturaux contemporains.

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Un roi d'Hyperborée est seul, son peuple, sa femme, tous sont morts et lui ne meurt pas. Après 1000 ans il se décide et part sur la route pour demander aux Dieux, pourquoi il ne meurt pas. Cette simple et unique question.
Et voilà toute l'histoire qui nous est narrée tout au long de cet album au graphisme particulier (anguleux et peu expressif) mais qui convient particuliérement à ce cheminement onirique et qui ressemble à un rêve éveillé et sans doute est ce ainsi qu'il faut prendre cette histoire pleine d'ellipses.
Parfois difficile à suivre mais attachant et envoutant.
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Magnifique BD du surdoué.
Le même graphisme si reconnaissable.
Une histoire étrange d'immortalités et pour une fois… il ne s'agit pas de survivre mais de comprendre pour le personnage ne meurt pas.
Le thème de la fin du monde, si cher à Bablet, est ici abordé sous un point de vue surprenant.
Excellente lecture .
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Un dessin magnifique, évoquant parfois l'univers de Schuiten, pour l'histoire d'un immortel allant à la rencontre des dieux, sur l'Olympe. En chemin, il s'interroge sur le pourquoi de son immortalité et rencontre divers personnages en quête de gloire ou d'absolu.
Le récit nous plonge dans la mythologie antique avec ses divinités et ses créatures. Bien que ne faisant pas du corpus antique, cette épopée en respecte fidèlement les codes et les caractères.
A découvrir !
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Dans cette magnifique bande dessinée, Mathieu Bablet nous fait suivre le long voyage d'un héros immortel tentant de retrouver quelques souvenirs en même temps qu'il vie de nouvelles aventures. le but de ce voyage ? Retrouver les dieux de l'Olympe pour leur demander la raison de son immortalité.
Une histoire qui emporte et qui est magnifiée par les dessins et l'ambiance Incroyable.
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Je continue ma remontée dans le temps des oeuvres de Mathieu Bablet, découvert à la sortie du sublime conte cyberpunk et engagé Carbone & Silicium. Après un passage par la méditation spatiale de Shangri-La, me voici rendue à Adrastée, voyage homérique autant qu'onirique. Dans une Grèce antique habitée par les figures de la mythologie, un roi immortel, dernier survivant de son royaume d'Hyperborée, quitte le trône sur lequel il a veillé 1000 ans pour entreprendre une quête : rejoindre le mont Olympe et poser une question aux dieux, pourquoi. Pourquoi est-il frappé de cette malédiction qu'est l'immortalité. Pourquoi a-t-il dû voir ses proches, puis son peuple tout entier, l'aimer, puis le haïr, avant de disparaître. Pourquoi son sort est-il différent.
L'album, à travers des planches superbes, suit cette odyssée qui mènera le roi malheureux (et nous avec) à traverser des paysages merveilleux, rencontrer des figures mythologiques, et s'interroger sur la condition humaine, la mémoire, la famille, la vie et la mort : les grandes questions qui tourmentent l'humanité depuis les errances d'Ulysse. Comme le héros d'Homère, le roi sans nom voit les dieux se pencher sur sa destinée, mais devra aller jusqu'aux enfers pour trouver sa vérité.
Un voyage sublime, servi par la palette de couleurs devant laquelle je continue à m'extasier : Carbone & Silicium explorait beaucoup l'ocre, Shangri-La le bleu, ici c'est le vert qui est à l'honneur, décliné en une multitude de nuances qui donnent envie de faire halte et de savourer.
Il me reste, je crois, à explorer La Belle Mort, avant d'attendre le prochain opus... Mathieu Bablet prend le temps d'élaborer ses albums, à rebours de la tendance actuelle à la productivité et au séries galopantes, et c'est un régal.
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Cette bande dessinée de Mathieu Bablet est splendide sur le fond et la forme ! Sur fond de mythologie grecque, elle pose des questions profondes et philosophiques sur l'existence, la guerre, la religion, la filiation, ...

On y suit le voyage d'un homme millénaire, immortel, ancien roi d'Hyperborée, en quête de réponses à son existence... le chemin est long, long par les terres parcourues et long par les pensées qui l'animent.

La BD nous offre une réflexion sur l'existence, l'immortalité et l'accomplissement.
Vivre éternellement est-ce un gage de réussite ? Passer à la postérité dans la mémoire collective ou devenir parent, transmettre ses gènes, son patrimoine, n'est-ce pas cela la vraie immortalité ?

Au delà de ça la BD ouvre une réflexion sur la recherche du bonheur.
L'Homme pourrait y accéder mais celui-ci passe trop de temps à se fixer des objectifs toujours plus inatteignables qu'il en oublie que le bonheur est sous ses yeux, qu'il le possède déjà.
Découle alors la notion de regret lorsque l'on comprend qu'on avait tout pour être heureux et qu'on a laissé filer ce bonheur.

Adrastée nous pose également la question du poids de nos responsabilités, des pensées que l'on a et des choix que l'on fait sous le poids des traditions, du collectif, ...
L'auteur remet en cause les guerres au nom de croyances, l'obéissance aveugle aux doctrines, les rumeurs, ... et souligne ainsi l'importance de la pensée et du libre arbitre.

Adrastée est aussi une quête du souvenir, que gardons-nous de nos vies, que laissons-nous derrière nous ?

Cette BD, riche de sens, est portée par des illustrations vertigineuses ! le dessin fourmille de détails, les architectures des bâtiments sont minutieuses et les illustrations sont tellement parlantes que certaines planches ne comportent aucun texte...

Adrastée est un bijou que l'on peut lire et relire en découvrant toujours de nouvelles facettes, de nouvelles compréhensions.

À ce jour il s'agit de mon plus gros coup de coeur BD.
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On y découvre un homme qui erre dans les ruines de sa cité, sans que l'on saisisse qui il est. Ses souvenirs sont fragmentés, il semble avoir du mal lui-même à savoir. Des flash lui reviennent, et il se souvient de cette femme. Sa femme. Son amour de toujours. A quoi ressemble-t-elle ? Sa mémoire défaillante lui cache ses traits, il ne parvient plus à la voir. L'homme se lance alors dans une quête pour savoir pourquoi lui survit depuis tant de siècles, alors qu'il a tout perdu.

Et on le suit dans ce voyage à travers ce monde aux couleurs chatoyantes : tantôt douces et reposantes, tantôt vives, agressives, elles donnent à chaque page, à chaque planche une aura particulière. Les détails ajoutent de la profondeur, les paysages sont à couper le souffle, et on se laisse guider dans cet univers où cohabitent les créatures mythologiques, les dieux et les hommes.

Un régal pour les yeux pour passer un moment reposant à voyager à travers les planches du dessinateur.
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