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Un jeune méditerranéen réclame qu'on lui raconte son histoire préférée : celle du roi immortel, et c'est celle-ci que nous suivons dans Adrastée. C'est un récit « à la grecque », un très beau voyage empli de morale et de belles créatures pas forcément sympathiques. Comment souvent dans ce genre de quêtes, l'essentiel n'est pas au bout du chemin, mais le chemin lui-même. le voyage constitue le véritable apprentissage du héros. Ainsi, l'immortel passe d'une contrée à l'autre en rencontrant quantité de personnages hauts en couleurs et bien sûr issus des textes mythologiques les plus connus.
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Cela fait 1000 ans qu'un roi a attendu sur son trône pour commencer un long périple qui doit le mener sur le Mont Olympe. Ce roi vue son don comme une malédiction car il est immortel. Après avoir perdu celle qu'il aime, puis son fils, il tombe dans un profond désarroi pendant des décennies. Son voyage va le mener à traverser diverses contrées et devenir l'objet de convoitise jusqu'à son but final.

Une BD qui met en avant les rois de l'Olympe avec un peu de myrhologie. J'ai préféré les dessins et le choix des couleurs pour raconter ce parcours à l'histoire en elle-même.
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Déjà persuadée du fort pouvoir de l'image dans la bande dessinée, après la lecture de cet ouvrage j'en suis encore plus persuadée!!! Alors si vous, lecteur, vous en doutez encore, procurez-vous d'urgence ce livre!! Je viens de le refermer et je suis plus qu'enthousiaste d'avoir pu le lire. Que dis-je..., d'avoir pu le dévorer des yeux! En effet, il y a peu de texte, l'essentiel du récit passe par l'image et quelles images! Elles sont magnifiques, pleines de détails qui vous font vous émerveiller et qui vous plongent littéralement dans cet univers mythologique. Les décors se suivent et ne se ressemblent pas, les couleurs sont superbement bien travaillées pour coller à chaque lieu et les personnages s'y fondent parfaitement. Quant à l'histoire, elle est profonde et poétique et est le prétexte de beaucoup de rencontres avec des personnages mythologiques. Ce livre est un vrai bonheur et je ne saurais que vous le conseiller!
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Mais quelle merveille !
Fan inconditionnelle de Mathieu Bablet, je ne m'attendais pas à être autrement que ravie par cette Bd mais le dessin y est somptueux !
Le grand format choisi est parfait pour cette revisite mythologique, ses paysages, ses couleurs et ses décors.
On retrouve une nouvelle fois la question du temps au coeur du récit, comme dans Carbone et Silicium, et on ne peut qu'apprécier la profondeur du regard de cet ancien roi d'Hyperborée sur sa condition d'immortel.
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Avec Adrastée, le génial Mathieu Bablet entraîne son lecteur dans une mystérieuse odyssée, celle d'un être immortel qui veut comprendre la raison de sa condition. Pourquoi cet ancien roi d'Hyperborée qui a déjà vécu plus de 1000 ans a vu ses proches disparaître , a contemplé l'effondrement de son royaume ? Pourquoi doit-il continuer à uniquement vivre alors que les personnes autour de lui vivent mais meurent aussi tandis que les villes deviennent des ruines ? Entre ces questions, notre triste héros tente de se souvenir, de ses âges et surtout de la femme qu'il a aimé et à qui il n'a pu dire au revoir.

Pour son deuxième album plus personnel aux éditions Ankama ( d'abord paru en deux tomes puis réédité en intégrale en 2016 ) , Mathieu Bablet remplace l'horreur insecticidede la ville chez La Belle Mort pour privilégier un cadre fantasmé de Grèce Antique avec une belle touche d'imaginaire baroque et foisonnant. La mythologie dans Adrastée semble hors du temps, les environnements sont détaillés, beaucoup plus variés que dans le précédent titre, toujours sublimés par le style vertiginieux et profond d'un dessinateur qui confirme ici ses qualités de faiseur d'univers.

Dans La Belle Mort, Mathieu Bablet confirmait sa maîtrise des lignes, sa notion des champs, des espaces, dans Adrastée, il confirme davantage les qualités de son dessin architectural.

Un dessin dans lequel on aime se perdre, dans lequel on erre, parfois avec la boule au ventre face à des vestiges, parfois avec enchantement face à de véritables peintures d'une nature titanesque le tout sublimé par une colorisation fort aux tonalités bien prononcées suivant les différentes étapes de la marche de notre héros.

Adrastée se construit donc comme une errance sans véritables finalités. Là où l'intrigue de la Belle Mort démarrait comme une histoire de survie post-apocalyptique classique avant de s'orienter vers une issue curieuse et darwinienne, l'intrigue d'Adrastée est assez évasive, presque abstraite. Elle se contente de nous faire partager la route d'un immortel dont on découvre peu-à-peu le passé. Un immortel qui erre seul mais qui n'est pas tout seul malgré tout. Sur sa route, il fera des rencontres plus ou moins amicales et bénéficiera même de l'aide des dieux du panthéon grec, il se heurtera à de colossales ennemis et traversera tout un monde en guerre.

Avec Adrastée, Mathieu Bablet donne l'impression que l'intrigue se tisse sans véritable structure narrative. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce titre puisque d'un côté, nous avons affaire à une odyssée remplie de surprises dans laquelle notre héros évolue dans différents environnements marquants, de l'autre, nous avons affaire à une intrigue parfois abstraite qui semble être traité de manière un peu pompeuse, un peu froide surtout au vu d'un final qui se laisse aller à une sorte d'abandon. C'est le genre d'intrigue qui peut aussi rendre perplexe et cela se comprend...

Mais Adrastée se lit surtout pour la beauté de ce voyage mélancolique et de ce côté-là, Mathieu Bablet nous régale ! Vestiges d'une civilisation de pierre rongé par la faune entrecoupé de quelques plans aériens vaste cité peuplée sur le point de partir en guerre, scènes crues d'une fête orgiaque , ascension jusqu'à un certain Mont Olympe... L'odyssée à laquelle nous convie l'auteur est d'une belle richesse contemplative. Encore une fois, on s'y perd mais on s'en régale, on savoure la qualité de ce voyage varié.

L'auteur emploie remarquablement son talent dans cette fantasy mythologique qui possède aussi une petite dimension à la Moebius dans le traitement labyrinthique de son environnement.

Un mot tout de même sur le chara-design qui est forcément plus affiné avec beaucoup plus de personnages. Bablet varie un peu les horizons en s'inspirant fortement de la mythologie grecque à travers un bestiaire du merveilleux qui comprend la sphinge ( ou sphinx) , le cyclope, un gigantesque titan de métal... Bablet garde son style angulaire et allongé avec des apparitions de toute beauté telle qu'Adrastée mais il montre aussi son aisance dans un imaginaire plus influencé et varié.

Adrastée est une bande dessinée à lire absolument pour qui aime le style de cet auteur mais aussi pour celles et ceux qui adorent les albums qui invitent au voyage, à un imaginaire baroque influencé ici par le cadre de la mythologie grecque.
Avec Adrastée, Mathieu Bablet s'impose comme l'un des meilleurs dessinateurs architecturaux contemporains.

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Un roi d'Hyperborée est seul, son peuple, sa femme, tous sont morts et lui ne meurt pas. Après 1000 ans il se décide et part sur la route pour demander aux Dieux, pourquoi il ne meurt pas. Cette simple et unique question.
Et voilà toute l'histoire qui nous est narrée tout au long de cet album au graphisme particulier (anguleux et peu expressif) mais qui convient particuliérement à ce cheminement onirique et qui ressemble à un rêve éveillé et sans doute est ce ainsi qu'il faut prendre cette histoire pleine d'ellipses.
Parfois difficile à suivre mais attachant et envoutant.
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L'édition originale comporte deux volumes, ensuite rassemblés en une intégrale très joliment fabriquée en grand format (comme pour Shangri-la). Vu que la césure n'a pas d'intérêt scénaristique, l'édition intégrale peut être considérée comme la seule intéressante.

L'homme est immortel. Il a vu tomber sa cité, son peuple, sa famille. Il ne se souvient plus. Errant à travers la Grèce antique, il cherche à comprendre le pourquoi de son immortalité, jusqu'à défier les dieux de l'Olympe.

C'est étonnant, j'ai lu la série Heraklès et cet album de Mathieu Bablet dans la foulée et les deux ont a peu près le même questionnement: comment un être immortel peut-il cohabiter avec les hommes alors qu'il est semblable à un dieu? Comment peut-il s'intégrer, être accepté alors qu'il est « anormal ». Si l'album d'Edouard Cour est plus axé action et humour, celui de Bablet est clairement contemplatif et philosophique. Pourtant c'est la même envie qui a visiblement lancé ces deux jeunes auteurs sur leur album qui comprennent d'ailleurs tous deux un lexique des personnages en fin de volume.

Bablet m'avait soufflé avec son Shangri-la, salué unanimement malgré un dessin des personnages qui a entraîné des débats. Je dois dire que dès son deuxième album (Adrastée, publié avant Shangri-la donc…) son style est installé, avec ses forces et ses faiblesses: oui ses personnages sont plats, sans expression, peu esthétiques. Ses décors en revanche… quelle virtuosité, quelle ambition! Bablet cisèle ses planches avec une minutie extrême et une prédilection pour les architectures rectilignes, les pavages à perte de vue, par ailleurs déstructurés en des amoncellements cyclopéens envahis par la nature. Les points de vue vertigineux sont impressionnants et gonflés. Il y a du « level design » dans ses albums, cette envie de construire un tableau dans lequel ses personnages statiques pourront se déplacer (l'intérieur de couverture représente d'ailleurs le périple du héros en mode jeu vidéo sprité). Les détails semblent prévus pour annoncer le cheminement du personnage, descendant un escalier puis passant sous une arche, etc. Vous m'excuserez l'analogie mais on peut retrouver l'esprit des albums « où est Charlie » dans cette profusion… Clairement chaque album de Mathieu Bablet est une claque.

L'histoire en revanche m'a laissé sur ma faim. Peut-être n'étais-je pas assez concentré (l'album est contemplatif, énormément de passages voient des successions de cheminements muets dans des paysages grandioses), mais je n'ai pas été accroché par cette histoire hormis le côté visuel. Pour revenir à Heraklès, moins précis graphiquement mais autrement plus maîtrisé sur le plan de la BD, j'ai pris bien plus de plaisir sur l'album d'Edouard Cour. Adrastée se savourera néanmoins en grand format pour ses planches, mais là où les thématiques SF de Shangri-la avaient fait mouche et permis de dépasser ses lacunes, Adrastée est un peu court niveau intrigue et dialogues. Pour un second album cela reste diablement ambitieux et bien construit. Mais je le conseille pour les fans de mythologie grecque et ceux que les personnages de Bablet n'ont pas gêné.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Coup de foudre !
Pour Mathieu bablet j'accours vers ses lectures les unes après les autres.

C'est un roman graphique très beau , avec de belle planches de dessins, avec des couleurs magnifique avec des scènes très agréable à regarder.

Nous sommes dans le monde mythologique melange au style de Mathieu bablet. C'est magnifique comme il sait faire cela à la perfection.

Le protagoniste en quête de sens qui chercher à se mémoire son passer trop ancienne que pour s'en rappeler aisément. J'aime l'idée .

Son aventure est grande et nous sommes à l'affût de savoir ce qui l'attend à chaque passage. Les dessins des différents dieux sont particulièrement plus minutieux .

C'est Super je suis une fan de son travail
Je recommande cette lecture .
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Attention ne pas lire cette bd quand vous n'avez pas le moral car elle st très mélancolique! On suit le périple d'un roi millénaire et immortel qui après la mort de sa famille et la chute de son royaume et quelques mille ans d'errance, part en quête de réponses. Sur sa route, il rencontre des créatures mythologiques, des dieux qui le soutiennent ou tentent de l'entraver et des hommes et des femmes qui l'aident ou veulent sa mort. Ce nouvel Ulysse cherche un sens à la vie et à la mort. Un titre philosophique, aux paysages somptueux. le trait particulier de Bablet pour le charadesign des personnages colle parfaitement avec les représentations graphiques des grecs de l'antiquitié. Un très beau titre.
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Notre héros, roi d'Hyperborée, est immortel. Venu d'une contrée lointaine de la Grèce antique, il erre comme une âme en peine au fil des pages, peine à se remémorer d'anciens souvenirs ou un nom, tout en etant hanté par cela. Il marche surtout dans le but d'interroger les dieux du Mont Olympe sur les raisons de sa condition d'immortel.
Pourquoi est-il immortel ? Est-il l'égal d'un dieu ? Quel est le sens de sa longue vie ?

Au cours de ce périple, les rencontres du roi font écho aux mythes grecs.
Ce récit, d'ailleurs, est celui d'une quête dans la lignée de celle des héros grecs. Les dieux eux-mêmes prennent ou non le partie du héros. Sa quête est semée d'embûches, de rencontres, etc.
J'ai apprécié cet aspect de l'album : retrouver des créatures mythologique comme la sphinge, le cyclope, les moires,etc.

Côté graphisme, Mathieu Bablet utilise une palette de couleur qui varie au fil de l'album indiquant des changement de lieu et d'atmosphère.
Les planches sont splendides, le dessin ultra détaillé pousse à ralentir la lecture. Je trouve qu'il a réussi à retranscrire à merveille des émotions, telles la mélancolie du héros, la détresse d'une reine.
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