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3,69

sur 277 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Analyse intéressante vue sous un oeil nouveau à mon sens. Rester Femme avant tout, car la maternité ne fait pas la Femme. Etude très poussée qui nous dresse la vision de la maternité tel qu'elle est vue en France et plus généralement en Europe. La maternité n'est pas une fin en soi. L'accomplissement ne passe pas forcément dans le don de soi jusqu'à l'oubli. La femme n'est pas qu'une mère, c'est une femme. On note qu'il y a effectivement une tendance dans le naturalisme et surtout dans le retour à l'allaitement. Une mère qui n'allaite pas n'est pas une mauvaise mère, de même qu'elle n'est pas une mauvaise mère si elle fait garder ses enfants. J'ai trouver ce chapitre sur l'allaitement des plus intéressants et des plus dérangeants concernant la Leache League. L'enfant roi dans toute sa splendeur. La partie sur le choix ne ne pas avoir d'enfant est aussi intrigante car, à mon sens, peu évoqué dans la littérature et évidemment le cas français qui est le plus contradictoire: champion de la contraception mais aussi champion des avortements, champions du nombre de natalités, tout ça en travaillant pour la plupart.
Etre mère aujourd'hui ...
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Livre sur la femme et la maternité (d'où le conflit femme/mère) avec de multiples explications. Avoir des enfants ou pas. Est-ce le but ultime de fonder une famille pour être épanouie ou bien être en couple sans enfants ce qui permet de se consacrer uniquement à l'autre. Est-ce que le bébé tue le couple ?
Etre mère :
Une mère parfaite est celle qui fait passer son bébé avant tout le reste et qui lui donne son temps, son lait (oui, il faut absolument allaiter son enfant car le biberon ce n'est pas bien), son énergie et sa liberté. le sacrifice maternel en somme. La femme s'oublie et si elle fait le choix de prendre du temps pour elle ou bien de reprendre son travail au bout de trois mois, c'est une mauvaise mère, elle n'a pas de coeur et elle sera responsable des possibles déviances de son enfant à l'adolescence.
Le travail :
Pour les femmes qui travaillent, début 1990, crise économique se faisant ressentir, les femmes qui ont un niveau faible ou pas de diplôme sont sous-payées (tout le monde le sait) se trouvent sur un siège éjectable. Il n'y a pas d'aménagement de poste spécifique lorsqu'une femme a des enfants, c'est le stress total (quitter à l'heure son travail, ne pas rater son train, afin de récupérer son enfant à la crèche, chez la nourrice, absences lorsque l'enfant est malade...). Elles se disent, pourquoi finalement ne pas rester à la maison (pour ce que je gagne !) ?Aujourd'hui, les chefs d'entreprises ont tendance pour celles qui prendraient trois ans pour s'occuper de leur bambins, à leur retour, sont mises au placard, ou bien elles peuvent attendre longtemps avant d'avoir une promotion.
Plus une femme est diplômée, moins elle est enceinte ou tard et puis elle a les moyens d'engager quelqu'un à domicile.
L'homme, depuis une vingtaine d'années n'a pas tellement changé d'attitude. Exemple : les tâches ménagères sont toujours gérées en majorité par leur compagne ou épouse.
Mesdames, pensez à vous, n'écoutez personne et faites ce que vous voulez !
La société fait tout pour que le modèle patriarcal dure.
Messieurs, réveillez-vous !!!!

Lu en avril 2019 / le Livre de Poche : 6,60 €.
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A lire - “Le conflit” - Elisabeth Badinter.
Sous titré : la femme et la mère.

Destiné aussi bien aux hommes qu'aux femmes cet essai sur la maternité et la femme est passionnant.

Elisabeth Badinter y décrit avec précision les pressions sociétales que subit la femme pour devenir mère.

Je dois reconnaître que pendant longtemps, je pensais moi aussi qu'une femme qui n'avait pas eu d'enfant ne pouvait pas tout à fait être femme.

Parce qu'elle n'avait pas connu la maternité ?

En réfléchissant bien je me rends compte qu'il y en a beaucoup qui après cette aventure ne sont plus jamais femme, mais seulement mère et plus rien d'autre. Et que nombreuses sont plus épanouies que beaucoup de leur coreligionnaires qui ont pu vivre les joies de l'enfantement…

Cette vision de l'épanouissement extatique de la femme dans son rôle de mère consisterai également à passer par pertes et profits toutes celles qui n'aiment pas être mère… mais qui n'osent pas l'avouer.

Et puis il y a une critique de la Letche League.
Letche League que je qualifierai de sectaire tant leur vision de la femme est restrictive.

Allaite et t'es toi !

La femme ? une vache à lait.
Son épanouissement professionnel ?
Son épanouissement conjugal ?
Son épanouissement sexuel ?
Allaite et tais toi…

Et je ne les aime pas pour une deuxième raison.
La Leche Ligue nie le rôle du père autrement que comme protecteur.

Mais moi j'ai le droit et le devoir aussi, de nourrir mes enfants, de me lever également la nuit pour donner la becquée. Si nous avions suivi les préceptes de ces extrémistes je n'aurai surement pas passer ces moments si émouvant avec mes enfants, la nuit, en tête à tête… à deux heures du matin.

Et je ne parle même pas de leur arguments pseudo scientifiques qu'aucune étude ne vient étayer…

Enfin, je vous laisse lire le livre d'Elisabeth Badinter, elle explique cela beaucoup mieux que moi.
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Dans cet essai, Elisabeth Badinter tente de trouver une explication au refus de certaines femmes d'être mère et à la fois cette espèce de retour à une idéologie qui se développe en parallèle du mouvement écologiste, le "naturalisme". La société d'aujourd'hui valorise une mère présente, qui allaite à la demande, qui arrête de travailler pour faire passer sa famille avant tout le reste (et même avant elle même), qui ne donne pas de petits pots et cuisine tout bio et lave consciencieusement les couches (lavables) de ses rejetons...

Contrairement à ce qui a été dit (et trop vite dit), Elisabeth Badinter ne s'oppose pas au retour de certaines personnes à des valeurs familiales traditionnelles. Elle regrette seulement que ce modèle soit ultravalorisé alors qu'il ne correspond pas nécessairement à la vision des choses des femmes d'aujourd'hui. Mais ce livre traite également des personnes qui refusent d'avoir des enfants, de la natalité et des modèles de société qui existent dans le monde... Et l'on retrouve clairement une filiation avec son livre sur le (non) instinct maternel, L'amour en plus, écrit il y a plus de 30 ans.

Cet essai est extrêmement documenté, l'auteur fournit de nombreuses notes afin de justifier ses arguments... On est pas ici dans la polémique uniquement mais clairement dans une étude sérieuse et rigoureuse de la société et de la place des femmes.
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Élisabeth Badinter traite un sujet toujours d'actualité :le rôle de la femme, le rôle de la mère. Mais surtout les pressions exercées sur elles. A une époque où on commence a aborder la notion de charge mentale ce livre reste élémentaire. Je l'ai lu enceinte et ça n'a pas changé en moi mon désir d'allaitement... Mais je me suis rendue compte des pressions exercées par l'entourage, par le monde médical... Avec la notion que toutefois j'avais le choix et qu'il fallait être vigilante pour continuer à l'avoir.
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Un ouvrage qui a été, à sa sortie, au coeur d'une polémique d'une rare violence. L'auteure n'avait, pour certains, pas le "droit" de faire réfléchir sur la question de la maternité et les lignes de pressions.

J'ai lu ce livre en tant que jeune père d'une petite fille pour comprendre également les pressions "invisibles" qui pesait sur ma compagne à la naissance de notre puce.

Et effectivement j'ai retrouvé ces "lignes de pression" qu'on peut imposer aux femmes, futures mamans et, parfois, sans même d'arrière pensée néfaste.

Un exemple: l'allaitement, même à l'hôpital on retrouve cette obligation, cet "ordre" de la tété qui discrimine la "bonne" mère de celle qui ne fait pas d'effort. Cette idée qui se développe avec le biberon donné par la papa qui n'est là que pour "l'amuser"...

Un livre a lire non pas pour exclure mais pour comprendre comment le "mieux" peut devenir un carcan imposé, une image de la maternité figée et, qui peut être oppressante quand on ne rentre pas dans les "cases".

Bref, une belle lecture qui fait réfléchir et pousse au débat.
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Un essai brillant sur la maternité et la pression que met la société sur les femmes. Personnellement, je n'ai pas d'enfants et ce n'est pour le moment un problème ni pour ma famille ni pour mon entourage. Mais ce livre met en avant des situations bien différentes : malgré le passage du féminisme, il est de plus en plus mal vu de ne pas souhaiter d'enfants, ou, quand on en a, de ne pas les allaiter. Il faudrait être à la fois femme, épouse et mère, sans jamais faillir. Elisabeth Badinter n'est pourtant pas une opposante à la maternité, à l'allaitement ou aux mères au foyer, mais elle réclame la possibilité pour chacune de choisir. Choisir d'avoir ou non des enfants, de continuer ou non à travailler, de vivre sa vie de femme sans pression de la société. Un livre très bien documenté et très bien écrit qui est extrêmement instructif sur la situation que vivent certaines femmes et sur le droit de chacune à faire ses choix librement. A mettre entre toutes les mains !
Lien : http://madimado.com/2010/07/..
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Je viens tout juste de terminer cet ouvrage, et je dois reconnaître que j'ai adoré ! Je suis sous le charme de ce livre, qui d'ailleurs se lit très rapidement.

En effet, Elisabeth Badinter à travers ses mots ne fait pas une critique morale des mères ou des femmes qui ne désirent pas d'enfant, elle fait simplement une étude (sociologique) sur comment les femmes en viennent-t-elles à être mères ou à l'inverse non-mère. Certaines pistes sont très intéressantes comme celles sur les pressions sociales, sociétales, familiales que les femmes sans enfant ressentent ; par contre, d'autres sur l'allaitement par exemple, sont beaucoup moins intéressantes pour le propos. Toutefois, c'est une critique purement subjective puisque je me trouve du côté des femmes qui ne désirent pas d'enfant.

Ainsi, je conseille cet ouvrage à tous car il est facile d'accès, et mélange à la fois analyse sociologique, historique et anthropologique.
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En ce début du XXIe siècle, la majorité des françaises reste attachée à la trilogie des rôles : conjugal, maternel et professionnel. Pour elle, elle représente un facteur d'épanouissement nécessaire mais pas suffisant.(citation)
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A mettre entre les mains de toutes et tous !
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