Universal War One, Tome 3 : Caïn et Abel

Denis Bajram fait ici un pied de nez à la science pure. Son récit se prend à jouer un peu avec les paradoxes temporels. Est-ce négatif ? Pas du tout !

Pas vraiment d'avancée dans la « guerre universelle » si ce n'est une explication détaillée de la création de ce Mur qui perturbe tant l'espace-temps. On se concentre plutôt sur un gros problème de conscience que doit gérer l'équipe de marginaux. Que faire en effet quand on a la possibilité de contrecarrer des actes qui ont mené à la mort de l'un des membres du groupe parmi les plus appréciés ? Agir pour sauver son ami ? Risquer le paradoxe temporel même si cela provoque une catastrophe interplanétaire ? Les avis sont partagés. Et le mort/vivant, acceptera-t-il d'être sauvé ?
L'auteur joue magnifiquement sur l'émotion dans ce tome, et sa conclusion – résultat d'un choix scénaristique à l'opposé de celui de la Patrouille du Temps – est émouvante tout en portant sa dose de cynisme face au destin implacable.

Miam !

Les efforts de Mario, poussé par un courage qu'il ne se connaissait pas, portent leurs fruits et Balti est sauvé...
à moins que...
Tous les amateurs de SF et de récits de voyages dans le temps sauront, en débutant ce tome, qu'il n'y a jamais d'histoire qui se terminent bien dans ce genre d'histoires et que le temps fini toujours par reprendre ses droits. Un excellent tome, bien construit, bien rythmé et oh combien addictif.
Cette boucle bouclée, j'ai hâte de découvrir la suite du récit (car je ne me souviens pas du tout de la suite).

Le commando Purgatory continue sa lutte contre le wormhole, avec des surprises dans ce tome. L'histoire est assez complexe, beaucoup de hard-science, du paradoxe temporel, pour ceux qui, comme moi, aiment ce genre de délire, c'est tout bon. le graphisme est toujours aussi efficace, l'ambiance superbement traitée, technologique et spatiale, les caractères sont bien travaillés, et ce tome laisse envisager une suite alléchante.

La culpabilité règne dans ce tome 3 à l'image biblique du conflit entre les frères Caïn et Abel qui le parsème et guide le scénario comme autant de balise lumineuse dans le noir. L'auteur se plaît à tenter d'expliquer le principe de paradoxe temporel, se perdant dans des explications alambiquées qui n'ont d'autre conséquence que de perdre le lecteur, même si les rapprochements scientifiques semblent cohérents ou véridiques. Autant d'explications pour finalement parvenir à une conclusion sur sa véritable réalité qui permet de fermer la boucle du scénario. L'auteur se sert de ce concept en parabole pour alourdir le sentiment de culpabilité de ses personnages. En tentant de sauver l'un des leurs, ils n'ont finalement fait que précipiter sa fin, et tout ceci se répète à l'identique à l'infini. le temps reste un et indivisible, il est le corps même de l'univers. Seuls restent les humains avec leur remords, qui refusant d'admettre leur responsabilité et leur culpabilité, pensent que les réponses se trouvent quelque part dans l'univers, éparpillées dans le temps et inaccessibles. Lorsque la vérité se fait jour, ça fait mal. " N'as tu donc pas compris que c'est toi que tu tuais en tuant ton propre frère?"

un troisième tome qui se consacre à l'hypothèse des voyage dans le temps et de ses paradoxes inévitables .
Un album vraiment très intéressant dans sa construction et passionnant pour ceux qui s'intéressent au voyage temporel . Je masque mes commentaires même si la quatrième de couverture grille un peu la surprise qui, de toute façon, a lieu au début de l'album.

Venant de faire exploser la station orbitale qui créait le wormhole, les survivants de l'escadrille Purgatory se retrouvent à l'intérieur de ce mur, près de la dite station. Comment est-ce possible ? Kalish comprend vite qu'ils ont fait un saut dans le temps.

Troisième tome d'Universal War One, Caïn et Abel est le plus complexe au niveau du scénario. Denis Bajram joue avec les théories de l'espace-temps comme un chat avec une balle. Il ne la laisse pas s'échapper, il regarde toutes les possibilités et au dernier moment, il frappe. Cette dernière phrase pourrait résumer ce dernier tome. Heureusement, Universal War One n'est pas qu'un essai scientifique, mais un récit.
Délaissant la guerre universelle, les militaires et les scientifiques, Denis Bajram se concentre sur le voyage temporel et le paradoxe du grand-père. On connaît l'énoncé : Un être humain retourne dans le passé et tue son grand-père avant même que ce dernier ait eu des enfants. A partir de ce postulat, l'auteur énonce trois théories, dont une seule s'avèrera la bonne. Pour étayer son histoire, Balti (mort au premier épisode) refait surface, puisqu'on est retourné dans le passé. Charge à l'équipe de lui expliquer/ d'empêcher sa mort. Est-ce trop simple pour le lecteur ? Denis Bajram rajoute une couche où les évènements des derniers tomes sont racontés d'un autre point de vue (ou plutôt d'un autre point temporel). Mathématicien dans l'âme, Denis Bajram écrit son histoire sans faille. Les couches du récit se superposent, s'entrecroisent, permettant à Kalish d'énoncer ses théories. Quant à la bible de Canaan, "Caïn et Abel" est terrible dans son accomplissement. Je disais plus haut que Bajram était logique. Il amène cette logique jusqu'à l'extrême. Il n'y aura aucune concession. Mais c'est ce jusqu'au boutiste qui fait de ce récit intimiste (les protagonistes sont dans la station orbitale), un récit poignant.
Côté graphique, on oublie le froid de l'espace, les grandes vues cinématographiques. On se recentre sur les personnages, le décor environnant. Comme le dit Mario : " Ca me déprime de rester ici !". Avec ses couleurs fades, cette station "oubliée" des hommes, le manque d'action, tout est déprimant. Un ressenti qui fait que le dernier chapitre est poignant.

Si les deux premiers tomes n'étaient pas la bonne humeur assurée, le troisième montre l'humanité sous son jour le plus funeste. L'homme est un loup pour l'homme n'a jamais été aussi vrai et seul le temps est plus fort que çà. Un récit intimiste qui se finit par un coup de poing magistral.

UNIVERSAL WAR ONE T3 : CAÏN ET ABEL
AUTEUR : DENIS BAJRAM
EDITIONS : SOLEIL
Lien : http://temps-de-livres.over-..

Même stratégie d'approche pour ce troisième tome, qui démarre à nouveau sur un flash-back sur la vie d'un des membres de notre escadrille préférée, en l'occurrence celle du regretté Balti.

Un Balti qui rêvait d'être un vrai héros et tout le monde sait qu'un vrai héros ne meurt jamais. Un scénario qui se situe chronologiquement avant, pendant et après le premier passage dans le mur :|. Un scénario de plus en plus dingue qui n'est menacé que par la fameuse théorie du paradoxe temporel qui guète nos amis aux frontières du mur, mais dont Bajram se déjoue magistralement.

Graphiquement ce tome reste également très fort, avec un rêve post-mortem de Balti qui tranche graphiquement avec le reste au niveau du découpage et de la colorisation, mais que j'ai trouvé superbe.

Jouissif au niveau oculaire et cérébral !

Je n'ai pas pris plus de plaisir que ça à suivre les théories spatio temporelles de Denis Bajram. Un peu confus, même si l'ensemble reste de qualité.

EXTRAIT "Conclusion d'une première arche narrative, avec ce troisième tome. On va en apprendre plus sur le trou de ver et sa création.
Ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est que Bajram ait osé faire un album entier autour du paradoxe temporel, un sujet fantastique pour le fan de Star Trek que je suis, mais qui j'imagine, peut s'avérer quelque peu rébarbatif. Mais non, Bajram ne se laisse pas aller à la facilité. Et d'ailleurs, je trouve qu'il répond de manière brillante à la question posée par le paradoxe temporel. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..