Pendant des années, Talia refit le même cauchemar. Les quatre lions du bassin se dressaient soudain sur les pattes de bronze, agitaient d'immenses crinières en désordre et crachaient avec colère les petits tubes du cuivre que leur puissantes mâchoires écrasaient dans des crissements lugubres ; alors les eaux, enfin libérées jaillissaient en bouillonnant, grossissaient et projetaient leur écume glacée, loin, de plus en plus loin (...)